Vas-y Francky ♪ ♫

Son corps à elle aussi a changé. Il s'est musclé, la rendant à la fois masculine et séductrice. La femme-enfant reste à l'égale d'elle-même pourtant. Elle est entrée dans l'usine quelques heures auparavant, elle ne sait plus exactement quand. Pour être seule, tranquille, faire une sieste sans être vue, comme si dormir était un crime. Les idées un peu retournées en ce moment, la dorée dont le corps a bien bruni sursaute légèrement en entendant des bruits de sabots, au dehors. Elle ne se relève pas. Pas encore. Le repos à son membre endoloris lui fait du bien. Il faut dire qu'elle boite, même si elle le cache. Elle espère que ça passera un jour.
Elle reste tapie à l'intérieur pour l'instant, toutes les odeurs du dehors venant se mélanger à celle de l'inconnu, l'empêchant ainsi de l'identifier.

Elle entend le vrombissement des naseaux. Discrète, elle se lève en forçant sur son antérieur, mais n'émet aucun son de gêne. La douleur ne se fait plus sentir comme aux premiers jours de l'accident. Elle se déplace alors jusqu'à une fenêtre aux vitres brisées et disparues sûrement depuis des années et des années, jusqu'à apercevoir une connaissance. Avec un sourire amusé, elle sort au dehors, derrière-lui. « Tiens donc. Bonjour, Ghanan. » fait-elle en le reconnaissant sans mal, malgré les changements naturels, qu'elle constate en laissant son regard parcourir son corps d'étalon.

Elle esquisse un sourire toujours plus amusé, plus espiègle, face au surnom familier qu'il utilise. Elle hausse un sourcil, continue de s'approcher de lui de sa démarche féline, malgré sa récente blessure. « Ah, donc tu sais enfin. » fait-elle avec un clin d'oeil.

d'ailleurs la photo de ghanan est trop sexy là



Elle sait que ce n'est pas vrai. Pourtant, sans savoir pourquoi, elle ne lui fait pas la remarque. Elle préfère sourire, comme si elle avait compris. « Moi, c'est ta mère qui me l'a appris. » explique-t-elle doucement, avant de lui donner un coup de tête sur l'épaule. « Alors, comment ça va ? »

Elle remarque son air distrait. « Toujours. » répond-elle calmement, l'observant de haut en bas sans se gêner. Sans se demander si son regard le dérange ou non. Comme si elle avait le droit de tout faire, puisqu'elle n'était rien. « À quoi tu penses ? » demande-t-elle avec un sourire en coin.

Il se pourrait qu'il en soit de même pour elle, pourtant. Elle sourit, face à ses manières, à son compliment, à ses méthodes de charme. Elle n'est pas insensible, mais ne compte pas lui montrer. « Tu sais qu'on peut tout se dire, entre nous » fait-elle en avançant, son regard profondément ancré dans celui de Ghanan, pour le troubler, encore. Et le pousser dans ses retranchements, comme le ferait une araignée.

Elle essuie elle aussi un frisson, fait pourtant mine de rester de marbre, de ne pas avoir senti son contact, comme pour en redemander. « Alors dis moi. »