freedom exists (défi)

Il y a peu elle a apprit que par chance, les rênes de son trésor avaient été remises à son bien aimé fils. Alors même si elle a prêté allégeance au Nord alors qu'elle n'était pas encore au courant de la fabuleuse nouvelle, elle considère qu'elle appartient toujours aux Sables, et que les Sables lui appartiennent toujours. Elle ne cachera pas qu'elle préfère arpenter les paysages secs et brûlant de sa vie de toujours, malgré que les terres glaciales la fascineront éternellement.

Elle perçoit un hennissement et elle sait qu'il est pour elle. Du moins elle ne se rend pas compte du contraire, comme Akan apparemment. C'est ce que Redjim avait laissé couler sous le bout de son nez. Voilà pourquoi ces derniers temps elle arpentait davantage le territoire, et plus précisément le Dédale puisque c'est là où un malin soldat préférerait se glisser pour attaquer. C'est un certain choix qu'Isildure fait en rejoignant son fils pour le soutenir. Bryséis venant à peine de naître, c'est un risque de la laisser seule face aux dangers du Sud. Heureusement Isildure connaît tout de son ex/territoire, y compris les recoins les mieux protégés et les plus introuvables. Elle voit son fils au loin et le rejoint en quelques foulées. Elle se glisse contre ses flancs et les deux mastodontes observent avec mépris les deux étalons en contrebas. Voir Redjim en bas, de l'autre côté, a l'opposé, séparé de la famille qu'ils sont censé former lui arrache un léger pincement au coeur. Mais elle ne prend pas la mouche tout de suite, elle sait se montrer plus rusée. Redjim, le connaissant, peut encore changer d'avis. Et il a intérêt. Tu t'es perdu chéri ? lui balance t-elle d'une voix faussement naïve mais le regard dur.

(désolée si y'a des fautes ou des bugs d'écritures je suis sur mon tel )

Beaucoup s'y perdent sans doute souvent, dans ce dédale. Mais pas elle. Pourtant, Lov n'est jamais venue jusqu'ici, si profondément dans le Royaume des Sables, territoire qu'elle évitait enfant quand elle croyait encore que sa mère en faisait partie. Mais ça n'est plus le cas, aujourd'hui. Qui oserait dire, de toute façon, qu'elle a un jour été un enfant ? Elle a entendu l'appel. L'appel. Si précieux, si singulier. Un appel auquel elle répond toujours, curieusement, honteusement. Mais lui aussi répond toujours au sien. Elle sait que le jour est arrivé, sait aussi qu'Isildure n'est plus la dominante, s'attend à se retrouver face à quelqu'un comme Zohra. Elle s'est peu tenue au courant des derniers évènements, et la lionne ne pourra nier qu'elle est surprise de voir, de l'autre côté, se tenir Isildure et... Hooker. Ses poils se hérissent d'une excitation certaine. Elle imaginait revoir l'étalon dans un autre contexte, certes, pourtant l'idée de l'affronter lui promet monts et merveilles. Colère et séduction. Elle s'en réjouit d'avance et sait qu'elle se tournera plus vers lui s'ils en viennent à se battre – ce qui va arriver, n'est-ce pas ? – que vers Isildure, qu'elle a toujours respecté.
Alors qu'elle se place soigneusement entre Akan et Red, comme pour les séparer, comme pour se relier à l'un et à l'autre, pour imposer un contact physique de leurs flancs qui se touchent de chaque côté, son regard noir et décadent se pose sur celui d'Isildure. Elle aimerait lui dire que ça n'est pas elle, le problème. Juste le principe. Juste le titre. Juste une idéologie qu'elle s'est promis de suivre, à présent. Sa carrure ne passe pas inaperçue et semble plus appartenir aux antécédents familiaux d'Isildure et d'Hooker que de ce côté-là de la barrière, côté qu'elle ne lâchera pourtant pas. Elle est confortée par la présence d'Akan, et découvre ainsi celles de Winterfell qu'elle reconnait, s'étonnant de le voir ici, et bien évidemment, celle de Sydän, à qui elle appuie un long regard. Avant de se figer définitivement dans celui de l'étalon tacheté. Elle esquisse un demi sourire, fait d'ombres et d'étincelles. C'est ainsi que l'on se retrouve.

La silhouette de sa mère attire son regard et son attention lorsqu'elle arrive, sa démarche s'imposant naturellement comme celle d'une Reine. Cela arrache un sourire en coin à son fils, qui lui envie cette prestance, mais qui le rend fier à la fois. Akan reprend la parole, mais l'appaloosa ne le regarde même pas, lui démontrant tout le dédain et l'indifférence que sa misérable présence lui procurait. Il ne se retient cependant pas très longtemps pour éclater de rire, de ce rire insolent méprisant. Rire qui se renforce lorsque peu à peu, les silhouettes s'amoncèlent en contre bas. Son regard brûlant s'attarde sur chacun d'entre eux. Deux étalons inconnus et... Lov. Tiens tiens. Il s'arrête un instant de rire et garde ses prunelles ardentes dans les siennes, comme s'il n'existait plus qu'eux. Il aurait pu être offusqué de la voir se tenir aux côtés d'Akan mais bien au contraire, cela fait monter l'excitation en flèche. " Beauté. " prend t-il la peine de la saluer avec un rictus malicieux, faisant totalement d'abstraction de tout ce qui les entourait pendant une poignée de seconde. Et enfin, il prend la peine de tourner son regard vers l'akhal, toujours ce sourire détestable aux lèvres. Il saute habilement du haut des remparts pour s'imposer entre à la petite assemblée et sa mère. " C'est moi que tu appelles le lâche et c'est pourtant toi que je vois arrivé ici avec ta bande de petits copains. " A ces mots, sa tête pivote vers Lov, qu'il dévore du regard, avant de continuer son chemin sur Red qu'il toise de haut en bas. Sa mâchoire se serre à lui en faire mal. " Mais étant donné que tu fais parti de cette famille de chiens Akan, ce n'est pas vraiment surprenant n'est ce pas ? " Même s'il s'adresse à l'akhal, il ne lâche pas du regard l'isabelle, luttant contre une sauvage pulsion, pesant le pour et le contre pour ne pas lui arracher la gorge tout de suite. L'image de sa petite soeur pleurant son traitre de père l'en empêchait, mais pour combien de temps.