• Burning life.

Hawk
C'était la merde clairement. Depuis ce foutu Akan, c'était devenu la grosse merde pour tous les GSiens. Il le maudissait encore maintenant bien qu'il fut disparu. Le vieil étalon portait la misère sur les épaules ; il n'avait pas encore parfaitement récupéré du dernier combat contre les parias et sa vieillesse ne l'aidait en rien à aller mieux. Ces terres apocalyptiques ne lui disaient rien qui vaille. Ils allaient devoir à apprendre à vivre autrement. Adieu la richesse et l'abondance des lieux. Le blanc se tramait donc parmi cette forêt recouverte de cendres dont certaines braises devaient encore s'étouffer de ci de là. Une silhouette toute aussi lugubre se mouvait dans les environs. Il hennit à son intention, changeant son trajet pour venir à elle.

En cette période, les chaleurs étaient le cadet de ses soucis. Et pis, il avait déjà eu assez de gosses dont il n'avait même pas su s'occuper correctement. Hawk ne savait même pas si l'un d'entre eux avait survécu depuis tout ce temps. Non, ce qui le préoccupait réellement c'était sa propre survie. Quel égoïsme de vouloir donner la vie dans ce monde de merde. Il arriva à sa hauteur, parmi les fumées éparses. "Vous cherchez quelque chose ?" Dans le genre, peut-être je peux t'aider et se partager les vivres qu'on trouverait ? En cette période, il fallait être solidaire et se serrer les coudes.

Sa réponse ne l'enchante guère. Il secoue la tête négativement, désapprouvant cette idée de recherche. "Bonne recherche alors." Il ne désire pas l'aider là dedans ; lui il veut trouver des victuailles. Utiliser ses dernières forces pour trouver quelque chose parmi ce désastre encore fumant. Le vieux blanc passe alors son chemin et s'attarde sur le forêt. Son nez fouille chaque recoin, des nuages de poussière s'élèvent autour de lui. Il se met à gratter près d'un arbre calciné. Mais ses recherches ne sont pas fructueuses ; il s'étouffe avec ces milliers de particules. Il crache pour dégager sa trachée.  

Il crache encore un peu ses tripes avant de redresser la tête. Son regard est vide, son visage est fade mais pourtant une lueur de vie persiste en lui. Il se rapproche de l'étrangère. "Oui, oui. Tout va bien. Je découvre juste ce nouvel environnement et ses pièges." Il n'avait pas encore eu le temps de former un groupe avec quiconque. Il ne voyait même pas avec qui il pourrait s'allier. Le vieil étalon continue d'une voix enraillée. "Vous avez déjà trouvé des trucs comestibles ici ?"

Donc des groupes s'étaient déjà formés. Il était curieux de voir comment ils se composaient. Avaient-ils besoin d'un vieillard, ancien coach sportif, ancien dominant et avant tout guerrier ? Il en doutait. Les vieux étaient bons pour la mort ; surtout à cette période. "Vous avez raison ; il vaut mieux former des groupes. Il faut s'unir pour survivre. Vous êtes nombreux au sein de votre groupe ? Vous vous êtes munis de quelques guérisseurs ?" Il était primordial et inévitable d'avoir des guérisseurs au sein d'un groupe. Leur survie en dépendait.

Il l'écoute et ses oreilles vont vers le Nord lorsqu'il entend le nom de Jiyuu. Le vieil étalon se demande ce que la rouquine est devenue depuis la bataille ; il se rend compte qu'elle n'a finalement pas quitté les terres avec son cher et tendre. Il serait curieux de la rencontrer. "Oh ! Et où puis-je trouver Jiyuu ? Avez-vous un camp de base ou quelque chose comme ça ?"

Dans sa mémoire, il imprima ce nom de lieu. Il aurait aimé savoir dans combien de temps aurait lieu l'appel, mais mieux valait ne pas trop en demander. C'était déjà bien sympa de sa part de lui donner quelques tuyaux sur Jiyuu. "Et vous, quel est votre nom ?" Histoire qu'il puisse donner ce nom lorsqu'il rencontrerait la rousse.