Down by the riverside

Le vent soufflait dans les longs crins flamboyant de Marengo, lui balayait le regard et l'encolure.
Elle regard a gauche : une étendue d'eau, azurée, transparente et limpide.
Puis a gauche : encore de l'eau, un peu plus sombre et mouvementé, mais avec la même clarté.
Devant elle serpentait un chemin de sable. Elle hésita quelque peu, fronça les sourcils, et s'y engagea d'un pas franc mais calme.

Kokoon était sur la rive; il regardait avec intérêt le chemin de sable qui se trouvait en plein milieu de deux eaux. Cette envie de le fouler le titillait grandement ... Alors qu'il regardait autour de lui, il aperçut une silhouette rousse à qui il hennit.

La jument entendit un hénissement, elle chercha d'où cela provenait. La chaleur brouillait sa vu, et, au loin elle avait du mal a distinguer la silhouette équine. Elle ne voyais que des taches blanche et des crins foncés ... Puis elle compris que l'étalon avait sur lui des marques isabelle, qui se fondait avec la couleur doré du sable. Elle hennit doucement ; réponse polie.

Voyant qu'il avait été détecté, Kokoon prit un petit galop princier et se dirigea vers l'inconnue. Une fois à sa hauteur, il s'arrêta et l'examina deux secondes. < Bonjour ! > finit-il par dire.

Marengo se retourna, et vu, tout près d'elle, l'étalon bicolore. Elle plaqua tout d’abord ses oreilles contre sa nuque, son regard de braise détaillant l’étalon. Elle luta contre elle-même pour se détendre quelque peu. La mâchoire serrée, elle répondit un courtois « Bonjour. »

Comme à son habitude, très rentre dedans et très taquin, le pie ne put s'empêcher de lâcher une petite pique < Décoincez-vous, je vais pas vous violer ! >

Marengo serra la mâchoire. L'humour... quelque chose que la jument comprenais rarement, du moins, pas au premier abord ! Il fallait d’abord qu'elle se détende pour se laisser aller au rire. Au lieu de ça, elle fronça imperceptiblement les sourcils, lutta pour ne pas plaquer ses oreilles contre sa nuque, et dit simplement, en abordant un ton un peu ironique : « ...Comme si je vous aurez laisser faire .. ! »

< Et pourquoi pas ? On ne peut résister à mon charme. > il afficha un sourire ravageur et amusé. < Toùùùtaaa léé damoizzeelle tooombent comme des poooaammes ! > ajouta-t-il pour la détendre. Allez, rigole simone !

Marengo le regarda de ses yeux dur. Cette situation la mettait mal à l'aise, elle détestait cela. Une réplique cinglante lui brulait les lèvres, mais elle la ravala, préférant feindre l’ignorance.
Ses oreilles se plaquèrent contre sa nuque, sa lèvre se retroussa légèrement, elle tiqua du nez, agacé, alors que son regard perçant et dur plongeaient dans les prunelles du pie. Puis, elle tourna les talons, continuant d'un pas lent son chemin.

< T'es vraiment pas drôle ! > grogna-t-il en se mettant à sa suite puis à ses côtés. < Je te veux pas de mal, hein ! Je veux juste te détendre ... >

La jument eu un rire satyrique, presque moqueur aux paroles du pie. Elle le regarda d'un air mesquin, « Ah ! C'est pas vraiment comme ça que ça va marcher ! »

Il rit en l'écoutant. < Chacun sa méthode ! >

Elle ne le regardait pas, lui lança simplement un regard en biais, mi-agacé mi-harassé, mais elle feint un sourire, qui dura peut être une demi-seconde ! Puis elle dit d'un ton ironiquement joyeux « Oui ! C'est certainement ça ! », avant de retourner dans sa morosité habituelle !

Il lui sourit et secoua la tête pour mettre sa crinière en ordre ... ou plutôt en pagaille. Puis, il continua de suivre l'alezane. < Vous allez où comme ça ? > s'enquit-il.