† Lyes †

Lyes a été tué par Syr, cet étalon noir fou, ici

Je dois remercier tout le monde ou presque car j'ai vécu de beaux moments avec vous sur GS. Beaucoup vont me manquer et d'autres non (haha).
Des petits mots pour mes préférés ♥

Alice: ma meilleure amie, ma chérie, je t'aime tellement. Dès le début j'ai su que je t'aimais mais on était meilleurs amis, on était Nala & Simba, et j'avais peur de gacher cette amitié en te révélant mes sentiments. Mais j'aurais réussit à le faire à notre deuxième rencontre. Sache que tu es tout pour moi, je t'aime tellement. Et je t'aime au point de te dire de refaire ta vie et d'être heureuse. Je ne veux pas que tu reste triste toute ta vie, tu as le droit au bonheur encore. Et puis, pense à notre fille, il faudra que tu continu de t'occuper d'elle. Je t'aime ma belle ♥

Lenwë: Mon super pote ! C'est grâce à toi si j'étais en couple avec Alice car tu lui avait brisé le coeur et je m'étais occupé d'elle. Je me rend compte que ça ne se fait pas de dire ça car je sais que tu l'aime toujours et quelque part, elle a encore des sentiments pour toi. Avant de partir, je t'ai revu, tu m'as fait une promesse, respecte-la s'il te plait.

Sélune: l'une de mes meilleures amies ♥ Tu es partie et tu me manque, je ne sais pas où tu es allée, c'est dommage, j'aurais aimé te revoir. Sache juste que tu compte beaucoup pour moi ♥

Solweig: Tu es vraiment une super amie (: Je me suis bien amusée avec toi, surtout lors de la bataille de boule de neige !

Penny: Alors ma petite, tu écoute toujours pas ce qu'on te dit de faire ? En tout cas j'ai été heureux de te connaître car tu es quelqu'un de génial et d'amusant.

Mélody: Tu as été une amie pour moi, rien de plus, et je suis vraiment désolé de t'avoir fait dut mal mais je n'allais pas mentir pour te faire plaisir.

Ondine: La petite blonde ♥ On s'est bien amusée tous les deux ? Entre la bonne douche à cause des geysers et ce long chemin pour aller nous acheter un poisson (ou je sais plus quoi). Reste heureuse ma belle (;

Muse: oui mon capitaine :pirat: Cette journée avec toi était vraiment amusante et je suis content de t'avoir connu. (:

Illiade: ma fille ♥ J'aurais aimé plus te connaître mais cela est impossible. Veuille sur ta mère s'il te plait, vous aurez besoin l'une de l'autre ♥

Spoiler:

Alice marchait tranquillement dans le cimetière. Elle aimait parfois revoir les tombes de ses amis ou connaissances défunt, venant y apporter des fleurs, leur raconter un peu ce qu'ils manquaient. Elle aperçut un peu plus loin une tombe neuve, vierge de toutes fleurs encore, et un mauvais pressentiment s'abattit avec force sur la blondinette. Elle s'approcha, fébrile. Quand elle réussit à lire le nom, elle sentit ses jambes défaillir sous elle & elle s'écroula au sol devant la pierre froide. Au début, il n'y eut aucun sanglot, juste des larmes qui se mêlaient au sable froid et gris du sol. « Lyes ... non, non, Lyes, tu peux pas... t'avais pas le droit... » Bon sang, combien de gens avaient autant de malchance qu'elle ? Le seul qui l'ait jamais aimé sans lui faire de mal. Elle releva la tête, son toupet collant à ses ganaches ruisselantes, pour lire les inscriptions dessus. Tué par Syr. Syr. Elle le retrouverait. Qu'il la tue elle aussi s'il le fallait ! Elle lut les mots qui lui étaient destinées & alors que les larmes ne coulaient plus, elles cédèrent la place à de longs sanglots déchirants. Refaire sa vie ? Comment le pouvait-elle, à présent ? Alors qu'ils formaient le couple parfait, qui avait survécu au temps, grandissant en même temps qu'ils grandissaient eux-mêmes. Ses cris et lamentations s'élevaient comme des supplices au ciel. « Je vous en supplie, rendez-le moi, rendez-le moi, il est à moi, vous ne pouvez pas me le prendre.. » marmonna-t-elle entre deux hoquets. « Lyes, reviens ! » Un instant, elle crut que les sanglots s'étaient calmées mais soudain, l'image d'eux deux poulains s'imposa à elle comme une gifle. Puis eux deux ensembles, yearlings. Puis adultes. Un amour magique. Interminable. Infini. Elle sut qu'elle ne cesserait jamais de l'aimer. Et elle réalisa aussi qu'elle ne le verra plus jamais. Jamais. Jamais plus elle n'entendrait sa voix, jamais plus elle ne croiserait son regard brillant et attachant. Jamais. Elle ouvrit la bouche dans un cri muet; rien ne sortit. Toujours couchée sur le sol, sa joue contre la pierre froide, elle redressa son encolure pour braquer ses yeux rêveurs et brisés pourtant vers le ciel nuageux et morne. Elle le parcourut, comme si elle cherchait un signe, un regard, n'importe quoi. Mais non, il n'était pas là, il était parti. Pour toujours. « Je ne peux pas vivre sans toi Lyes, je ne peux pas ! » cria-t-elle alors dans un appel déchirant. Elle avait envie de mourir là tout de suite. Les pleurs durèrent encore un long moment avant qu'elle ne relise ce qu'il y avait d'inscrit. A quoi jouait-elle ? Voulait-il la voir comme ça, abattue, défaitiste, abandonnant ? Voulait-il qu'elle brise la promesse qu'il lui demandait de faire ? Non. Il voulait la voir se relever. Faire son deuil & repartir. La vie n'était pas finie. Mais à ce moment-là, elle ne se sentait capable de rien sinon que de se laisser mourir de faim contre cette pierre. Ses larmes avaient cessé. Comme un fantôme, elle fixait le nom de son aimé sans bouger. Puis, tel un automate, elle se releva, s'ébrouant. Son visage était rougi, humide et la poussière s'était collée là où ses larmes avaient tracé des sillons brûlants qui allaient jusqu'à creuser des entailles inguérissables dans son cœur. Elle inspira à fond, et tourna les talons. Elle ne partait pas, non, pas comme ça. Elle alla cueillir des fleurs blanches, rouges, bleues, elle en trouva de toutes les couleurs. Elle revint, les fleurs entre ses dents, avant de les disperser sur la tombe de Lyes de manière à ce qu'elles forment un coeur plein de couleurs. Pour s'en sortir, elle allait encore plus devoir s'immerger dans le monde du rêve. Sinon, elle ne survivrait pas à cette perte. Peut-être deviendrait-elle folle, peut-être allait-elle le voir en hallucination. Mais elle releva les yeux vers le ciel, puis les baissa vers la pierre qui lui semblait déjà mieux garnie. Son regard brillait d'une flamme étrange, à la fois brisée & farouche, déterminée. Refaire sa vie ? « Je te promets d'essayer. » murmura-t-elle d'une voix forte. Elle posa ses naseaux chauds sur son nom. « Je t'aime Lyes. Je ne cesserais jamais de t'aimer. » Sur ce, elle lui offrit un sourire, le plus beau des sourires, celui qu'elle avait quand elle le voyait, parce que pendant un instant, dans le reflet morne de la tombe, elle cru le voir. Et c'est le mieux qu'elle pouvait lui offrir pour l'instant, en plus de sa promesse. Un sourire. Parce que dans les sourires d'Alice, on y voyait toutes les merveilles de son pays, tout ce qu'elle transportait en elle & distribuait aux autres sans avarice. Et elle le remerciait en quelques sortes, d'avoir été là pour elle. Son pays... se souvenait-il quand elle l'y avait emmené ? Qu'il avait demandé si l'herbe se mangeait & si le lapin blanc anormal était.. normal ? Elle, ne l'oublierait jamais. Avec un clin d'oeil, et avant que la douleur ne reprenne le pas sur cet instant irréel, elle décida de quitter le cimetière en silence, laissant derrière-elle des nuées de papillons multicolores venus danser au gré des souvenirs et des promesses qu'elle avait déposé sur sa tombe comme un courrier qui défiait les limites de la mort.

Sélune était de retour, brisée. Et elle avait bien vu que tout était différents, que, comme pour ajouter à son malheur, les terres qu'elle chérissait n'étaient plus . Elle était passée au cimetière, rendre un dernier hommage à sa mère. Quand, soudain, une odeur familière l'interpella, et elle découvrit Alice. Désespérée. Son coeur se serra dans sa poitrine, mais, redevenue timide au possible, elle ne s'approcha pas. Longtemps, elle regarda son amie crier sa peine au ciel, cachée dans l'ombre. Elle aurait tellement aimé venir, la soutenir, mais qu'aurait-elle pu dire, muette comme elle l'était ? Quand soudain, le nom que hurlait la palomino heurta ses oreilles. Lyes. Non, non, pas Lyes, pas lui ! La douleur était telle qu'elle croyait être broyée de l'intérieur. Des larmes coulèrent, traçant un sillon sombre sur ses joues, ses lèvres s'étirant en un cri muet, inarticulé. De sa vie, elle ne s'était jamais sentie aussi seule. Lyes... Il avait tant compté pour elle, il avait toujours été là, et à présent, il était mort, avant qu'elle n'ait pu le revoir. Elle aurait tant aimé qu'il soit là, lui dire tellement de choses qu'elle n'avait pas pu lui dire avant... A présent, tout ce qu'il restait de lui, c'était cette une foutue tombe, austère au possible. Lentement, elle s'approcha. Alice s'était volatilisée. Elle lut le mot à son intention, et ses pleurs redoublèrent. Elle le relut, encore et encore, s'accrochant à chaque mot, comme si elle pouvait distinguer sa voix à travers eux, comme s'ils pouvaient lui rendre son ami. Une foule de souvenirs se bousculait dans sa mémoire, et raviva encore son chagrin. Des dizaines de mots se pressaient sur ses lèvres, en franchirent enfin le barrage. -Je suis désolée ! Coassa -t- elle. Désolée de quoi ? -J'aimerais tellement que tout cela ne soit qu'un affreux cauchemar ! Souffla -t- elle encore. -Je ne t'oublierai jamais. Adieu, Lyes. Et, déchirée, broyée de l'intérieur, elle disparut à son tour, l'écho résonnant encore de ses sanglots.