My last day to live like I can ( A )

L'étalon s'était réfugié dans cet igloo pour être à l'écart du monde extérieur et tenter de survivre du mieux qu'il pouvait à son corps qui réprimait la vie. Apollonius souffrait beaucoup trop et pourtant, aucune lamentation. C'était le silence total sauf peut-être pour sa respiration irrégulière et saccadée qui pouvait déranger les voisins aux alentours. Enfin, le noiraud tentait du mieux qu'il pouvait de rester là, les yeux ouverts et n'y voyait que dalle. En fait, sa cécité avait malheureusement régressée et donc, entièrement aveugle. Désormais, ce n'était plus qu'une question d'heures avant de le retrouver... mort. La cause? Sa maladie qui le rongeait depuis trop longtemps, désormais.

La fin était bien trop proche, tristement. Il n'y avait rien à faire.

Je venais au nouvelles. On m'avait avertis de la maladie d'Apollonius et je n'en était pas fière après celle avec qui j'ai vécus pendant tout ce temps sans rien faire. Je m'avance vers l'Igloo, le trouvant là, allongé.
Ces yeux étaient ouverts mais je savait parfaitement qu'il ne pouvait encore me percevoir. Sa devrait être elle à ces côtés en cet instant, elle qui l'a aimée sans raison, elle qui est partit avant lui, elle qui pensera à lui chaque nuit de la fin de sa vie, à tout jamais, au ciel.

Voulant lui faire croire à elle, elle m'avait conté comment elle s'y prenait avec lui, je m'approche donc, sans dire de nom, comme un fantôme bienfaiteur venu aider à s'envoler. Près de lui, j'entends plus que sa respiration. Des larmes sucrées perlent sur mes joues et se fracassent contre son épaule tandis de j'approche mes naseaux de son encolure pour lui souffler mon souffle sur lui, en silence.

Le noir sentit une présence s'approcher, mais ne reconnut malheureusement pas qui s'était jusqu'au moment où la peau de l'étrangère se frôla à la sienne. Un frisson l'envahirent et l'étalon ferma durement les yeux, ne comprenant pas du tout ce qui se passait. Premièrement, il crut que c'était Alizée Noire et ensuite, l'idée d'être décédé lui traversa l'esprit. Apollonius soupira et sentit les larmes perler son visage. C'était donc aussi rapide que cela? Mourir sans même avoir pu dire adieu à sa femme, à son enfant et à tout ses amis? Horrible fin.

✝ Alizée Noire.

Il venait de souffler ce nom avec un léger sourire, bien trop faible pour faire d'autres mouvements ou même encore dire plus de choses. S'il venait à apprendre que c'était Jewel, rien ne serait beau par la suite... Surtout n'ayant plus aucune patience.

*Si seulement c'était possible.*
Elle m'avait déjà tout raconter en détail. Son amour, ces sentiments pour lui. Je ressens une vague d'émotions m'envahir, je ressentais enfin une émotion bien connue : Le Regret. Je pris le même timbre voix qu'elle et le regarde, laissant mes larmes coulés.
- Oui mon grand ... Je suis là, n'ai pas peur.
En silence, je repense à elle. Elle avait un si grand cœur qui ne vivait jusqu'au bout que pour lui. C'était lui qui lui avait permis de vivre aussi longtemps.

Le silence tomba lorsque la voix de la jument se fit entendre par le vieil étalon et Apollonius déposa sa tête sur le sol glacial, sentant la toux l'envahir brusquement. Soudainement, il toussa si fort que le sang perla le sol en entier devant lui et faiblard, ses sens étaient moins aux aguets. Donc, il lui était impossible de savoir que la jument qui se faisait passer pour Alizée Noire était en fait, Jewel. Son corps tremblait en entier, la souffrance prit dans ses os et son corps. Il cessa les pleurs et tentait de lever la tête vers la jument qui dans son esprit était la même qu'autrefois. La bouche sèche, le frison ne parvenait pas à articuler.

( Non, dans le sujet avec Twyla... Il est déjà en train de mourir. Mais, elle n'a pas répondu depuis des lustres et j'attend qu'elle y poste une réponse au moins pour le tuer vite... )

Le mâle souffla doucement et sentit qu'il avait besoin de repos, depuis des heures qu'il avait marché pour arriver à trouver un endroit paisible pour se reposer. En vain, jusqu'au moment où il trouva enfin cet igloo qui plus être un peu froid et glissant, mais c'était mieux que rien du tout. La voix de la jument calma lentement les battements affolés du noiraud et ainsi donc, Apollonius devint moins crispé. Les crachats cessèrent et tout se calma petit par petit.

( Je pense que je vais demander l'avis aux autres admins pour instaurer de nouveau le Paradis. C'était bien utile, je trouvais quand tu veux ramener des anciens personnages et tout. )

Le noir prit sur lui et se redressa du mieux qu'il pouvait, ce n'était pas le genre lâche et paresseux, au contraire. C'était un étalon fort et qui n'abandonnait absolument jamais. Apollonius allongea un antérieur et puis le deuxième, finalement réussissant à se mettre debout avec misère, mais réussite. Le frison tremblait sur ses quatre membres, mais c'était bon pour le moment et doucement, il avança vers la sortie. Chancelant, il désirait respirer l'air frais de dehors et se dégourdir un peu, même si le fait d'être aveugle le faisait rentrer dans les murs de l'igloo, sans faire exprès.

✝ Allons marcher, d'accord? Je... Je n'arrive pas à me sentir bien toujours allonger. Viens avec moi, Alizée, ne me laisse pas seul... Pas maintenant.

Il baissa la tête et tenta de trouver la sortie, mais déjà n'ayant point de force, ni de visions... c'était difficile.

Carrément !
PS : R.I.P Apollo'.

- Non, je ne te laisserais plus seul désormais, je te le promets. Tiens-toi à moi.
Je me lève et mon corps allait faire comme une béquille pour le soutenir si il avait du mal à se relever. Alizée m'a dit un jour : "Surtout, aide-le, soutient-le, accepte-le jusqu'à tes dernières forces. Il en vaut la peine, c'est un Titan."

( Il est désormais plus de ce monde... Mon amour d'Apollonius a fait son voyage. )

Le mâle sentit alors la froideur de la neige contre ses sabots et surprit, il se figea sur le coup, incapable de faire un pas de plus même en tremblant de la sorte. Il était brisé, autant de l'extérieur que de l'intérieur, le pauvre étalon qu'il était se devait de paraître encore bien fort, malgré l'apparence qu'il avait en ce moment. Il fit un simple sourire à la jument qu'il croyait pertinemment que c'était Alizée Noire et se tut, incapable d'ajouter quelques choses après la phrase de la femelle. Il cherchait malheureusement son air, incapable de bien respirer et reprit petit à petit, le pas qu'il avait arrêté quelques minutes plus tôt.

He came back to see her one last time ♥

Tout se figea dans ma tête. Il fallait que je cesse de penser à elle, à lui, à eux ... Pourquoi était-elle partie si tôt ? Après tout, sa aurait dut être moi à sa place, je ne suis qu'une pourriture après tout. Mon regard se baisse alors qu'aucun mot ne sortit de ma bouche quand le mâle noir se figea. Des perles amères coulent le long de mes joues, mon visage se faisait dur, mes yeux se crispèrent et ma bouche se brisa, ne laissant que les larmes amères parler de leurs sentiments.

Il reprit la marche et je le suis, tel un toutou attendant l'heure du casse-croûte. Il était fort, bien fort ... Je comprenais Alizée Noire désormais.