don't forget (e)

Un petit "Ah" assez sec se glissa dans ma gorge, soupirant par le suite, il ne se rendait pas compte. Il ne savait rien. Lui aussi était un pauvre con ...

- Quand on ne sait pas Earl on se tait et puis ma fierté je la sortirais quand j'en aurait une nouvelle ! Pas baffouée pas un viol ! Espère de con !

Sèche et dur il fallait l'avoué, c'est vrai que je suis une fille bizarre, mais il fallait s'adapter à moi et je ne changerais pas. J'ose et j'oserais l'insulter tant de fois que je veux mais c'est vrai que quand on ne sait pas le passé des autre on se la ferme un peu. Ayant refoulée tout mon passé d'un seul coup, le regard vide, je me reprit vivement et lui adresse un regard de colère avant de sortir sous la pluie torrentielle, laissant mon corps comblé de cicatrice s'allonger sur le sol boueux et mouillé, les sourcils froncé. Non je ne boudais pas, je prenais des distances, laissant mes larmes triomphaient.

S'en est assez, il fallait que tout sorte. Secouée par Earley qui me mordait, je voulais criais au secours mais personne ne m'entendrais. Trop habituée à être battue désormais, je me laisse faire et ne parle pas, crisper sur moi même, ne faisans qu'obéir à ce qu'on me disais. On pouvait m'entendre gindre lentement, mes larmes tombant au sol comme si on m'abattais sans raison.

J'ouvre subitement les yeux pour tenter de voir un monde nouveau mais ... Cela est impossible. Mon passé mon passé. J'en avais plus qu'assez ... Mais une vague d'émotion passe sur moi quand je revis son portrait, celle de celle que j'avais élevée et maintenant qui est décédée.

- Tout ... Tout est de ma faute ... Excuse-moi.

Oh que non je ne m'adressais pas à Earley, je m'adressais à celle qui était dans ma tête, celle qui hantait mes pensées maintenant mais je sentis alors brutalement le sang de mon corps se refroidir quand je sentis qu'il coulait lentement sur mon encolure. Toute la rage en moi que je portais pour Kishin voulait sortir mais je reste calme mais surtout peureuse.

Non, il fallait que je me reprenne, et vivement ! J'arrête de pleurer comme la pauvre conne que je suis et sèche mes larmes, criant le nom de l'étalon qui s'éloignait à grand pas de moi.
- Non ! EARL, ne pars pas ... C'est jusque que ... J'ai souvent beaucoup de mal à être social en ce moment, s'il te plaît, j'ai besoin de son aide.

Il avait beau s'en foutre royalement de ce que je vivais, lui avait dût avoir une enfance soit parfaite soit trop tourmentée pour s'en foutre autant. Mon fin visage arabique avec une dernière larme sur le coin d'un de mes yeux se relève lentement, lui faisant face.
Sous la pluie torrentielle, je l'observe, écoutant ces quelques mots.
- Merci, Earl.

En silence, il m'enlace doucement et gentiment, comme un véritable gentleman. Comme prêt aussi à m'aider si je lui demande mais je ne pense pas que l'étalons palomino ne veuille entendre une jérémiades de plus venant de ma bouche.