A family hostage|

Le soleil prenait longtemps à se coucher, cela devait faire un moment que les derniers rayons surplombait le lieu et laissait place à un fond plutôt rougeâtre. On savait précisément quand la nuit tomberait et elle n'était pas bien loin justement, ce n'était qu'une question de petites heures avant de ressentir les doux rayons de lune contre notre corps. Mais, évidemment cette histoire ne pourrait se poursuivre vu qu'en ce moment, ce que vous vous apprêtez à lire n'est autre que l'enlèvement d'une jeune fille de bonne famille par sa véritable famille.

Il y a au moins une semaine de cela, l'enlèvement d'une marwari du nom d'Elsa était prisonnière dans une caverne et maintenu dans un lieu inconnu de tous n'avait su s'échapper. Apophis l'avait caché sur le territoire de l'Oasis, mais plusieurs l'ayant su, le mâle dû y aller plus fortement, cette fois-ci. Dans un environnement frissonnant et effrayant, le glacier avait gardé la noire enfermée dans une pièce que seul lui ainsi que son aîné connaissaient, désormais. La question que tous se demandaient sûrement aujourd'hui, cela se devait d'être: Où est-elle? En plus d'attendre patiemment que la nuit tombe, on devait s'attendre à ce qu'il y ait de fortes bourrasques de tempêtes de sable. C'était quelque chose d'inévitable dans un environnement tel que celui-ci.

Le sol humide, froid, craquelé et avec de la moisissure sur les parois des murs, la jeune adulte n'avait autre choix que de s'y résoudre, après tout, avait-elle vraiment le choix? Dans cette pièce sombre, la sélénite était seule et vouée à elle-même, sale, boueuse. Il n'y avait aucune fenêtre et aucune eau potable, donc la jeune enfant devait compter sur les jumeaux pour survivre. En ce moment, la noire était toute seule dans ce lieu sinistre et le jumeau semblait en route pour venir la retrouver.

Les mots, comme les armes, partent parfois tout seuls. Le désir est le père de la puissance ; quiconque désire fortement, obtient.

Il faisait si froid et la jeune demoiselle ne savait plus trop à quoi s'attendre, c'était un périple difficile pour elle. La sélénite se posait beaucoup de questions en lien avec ses amis, sa famille et tout ceux qu'elle appréciait déjà beaucoup. Le cadet n'était pas encore là, mais elle savait qu'il arriverait bientôt, mais jamais la pauvre femelle s'était doutée que la fauve viendrait à sa rencontre. Le noir englobait la pièce et l'empêchait de bien voir. La peur n'y était pas encore, mais elle était proche et vu qu'elle était une enfant forte, Elsa ne se permettait aucunement de succomber. En regardant un peu partout, la jeune jument espérait fortement ne pas continuer à vivre un tel enfer.

Apophis quant à lui se tenait bien loin derrière Amalfi, sachant qu'elle viendrait mettre son nez dans les affaires des jumeaux et pourtant, celui-ci n'en faisait pas vraiment une crise. Même que ça ne lui dérangeait pas pour le moment. Il allait laisser le serpent s'amuser à sa guise, à cet instant, il viendra au moment le plus propice, mais pas tout de suite.

La voix qui retentit soudainement dans la caverne fit sursauter la jeune noiraude qui recula lentement dans sa cage et son regard se plissa, tentant de reconnaître la silhouette, mais en vain. Elsa serra la mâchoire à la prononciation du nom de sa grande soeur et souffla doucement l'air de ses naseaux, légèrement plus tendue, désormais. Cet endroit était déjà si lugubre et inconfortable, l'étrangère rendait tout simplement l'ambiance encore plus étrange, difficile à supporter. « Partez! » s'exclama-t-elle, aussitôt en tapant de l'antérieur et en souhaitant de tout son coeur que cette histoire se termine au plus vite. Mais, elle savait que si la vérité n'était pas dite et que le temps avançait, les conséquences seraient probablement plus difficile à gérer mentalement. Avec résignation, toujours dans le coin de la cage, bien loin de l'inconnue et de tout éventuel attaque, Sasa se reprit, pleine d'assurance. « Que voulez-vous?» demanda-t-elle, avec un ton de voix sévère et sans peur. L'honneur d'une famille se défend de génération en génération.

La jeune marwari avait les yeux posés sur le serpent noir, elle ne savait pas ce qui allait lui arriver après cette journée ou cette nuit vu l'absence de lumière qu'il y avait et pourtant, cela ne prit que quelques secondes. Amalfi fondit sur Elsa comme une balle et l'attaqua aussitôt. La morsure lui fit arracher un grognement puissant, tout en cherchant un moyen de la retirer et pourtant, plus elle sentait les dents s'enfoncer dans sa nuque, plus la jeunette se sentait obligé de baisser l'encolure sous la douleur. C'était la première fois qu'elle ressentait de la douleur aussi vive que celle-ci, la puissance et la force entre les deux juments ne s'égalaient aucunement. Qui était-elle? Pourquoi venait-elle ici pour lui faire subir un tel sort? El' fronça les sourcils et vu l'opportunité, s'élevant sur ses postérieurs, la jeune adulte pu se délivrer de l'emprise qu'avait la noire sur elle. Son regard sérieux se riva sur l'inconnue avec fourbe et la demoiselle à la robe noire recula de quelques pas. « Pourquoi? » lança-t-elle, sur un ton puissant et essoufflée par ce qui venait de se produire. La sélénite n'avait jamais imaginé qu'un tel jour lui serait arrivé.

Elsa ne put rien éviter, la folle n'y alla aucunement de mains mortes, c'était des coups redoutable et pourtant si précis. La jeunette tenta de se retirer, mais en vain et soudain, l'un des antérieurs du serpent la toucha fortement. Sonnée, la marwari se sentit bien étourdie et les jambes molles, ne pouvant pas réellement tenir debout. Sa vision était floue et rien autour ne ressemblait à ce qu'elle avait vu. Alors, intelligente et sage, Sasa décida de protéger au moins son visage et de laisser le reste à la vue, pour ne pas être blesser davantage au niveau des yeux ainsi que des tempes. L'encolure saignait abondamment, elle lui avait ouvert avec la pointe de ses sabots une bonne partie de son encolure et la douleur la fit crier, les larmes coulant sur ses joues. La morsure à la nuque et en plus des coups d'antérieurs donnés à l'encolure étaient déjà de bien grosse blessure aussi grave l'une que les autres. Son regard devint soudainement plus mauvais, une légère ressemblance pendant quelques instants avec son père. Ramsès. « Alors, dépêche-toi! » hurla-t-elle, en lui sautant dessus complètement instable et frigorifiée.

En voulant l'attaquer, le serpent fut malheureusement bien plus vif et rapide que la marwari, Elsa se sentit soudainement sous l'emprise de la Mal. Son antérieur était prisonnier et perdant l'équilibre, au moment où elle tombait enfin, la noiraude la poussa violemment. La jeune demoiselle se fit propulser contre les barreaux de métal de sa prison et fondit sur le sol, haletante. Son regard fougueux ne cessait de la dévorer et sans même se soucier de son antérieur qui d'ailleurs n'était pas encore brisé, la sélénite se redressa et rua dans l'autre femelle. Mais, la douleur la fit s'écraser lourdement sur le sol, n'ayant pas penser que sa jambe ne tiendrait pas aussi longtemps. Les larmes perlèrent son visage ensanglanté et son coeur battait si rapidement, elle était terrifiée.

Couchée sur le sol, la sélénite n'avait plus la force de se lever et son regard se tourna vers la noire qui fondit sur elle si rapidement, mais en même temps, si lentement. Surprise, ses yeux se fermèrent et lorsque le sabot d'Amalfi se posa sur son épaule, ses yeux s'ouvrirent aussitôt, les larmes séchées sur ses joues paraissant toujours. La douleur lui faisait serrer la mâchoire et soudainement, plus elle mettait de la pression, plus elle sentait l'os de son épaule craquer. Mais, cela n'arriverait pas et en relevant sa tête, la sage mordit à pleine dent dans l'antérieur de la jument et ce, sans la lâcher. Son encolure saignait toujours et l'étourdissement était bel et bien présent, mais elle ne lâcherait jamais, car Elsa était une combattante. « Je... ne ferai jamais ce que vous me demanderez de faire. » ragea-t-elle, en articulant avec difficulté. « JAMAIS! » hurla-t-elle, en mordant plus fortement en sentant l'os entre ses dents.

Elsa lâcha un terriblement hurlement de douleur lorsque son épaule fit un bruit insoutenable, la douleur était insupportable et pourtant, elle gardait les yeux ouverts, mais la pauvre regardait le vide. Là, ce fut le comble lorsque le serpent s'attaqua à son oreille et plus elle tirait de son côté, plus elle sentait une partie de celle-ci se déchirer. Le hurlement à cet instant fut encore plus perçant que jamais et son regard luisant se tourna vers la noire, la suppliant d'arrêter. Le brouillard nageait dans ses yeux noisettes et son visage complètement anéanti souhaitait une délivrance au plus vite. « Ton... nom... » réussit-elle à dire avec une toute petite voix presque inaudible et brisée. Le sang coulait désormais sur son visage, traversant le chanfrein et rejoignant l'encolure où l'une des blessures les plus importante y était. L'esprit toujours présent, malgré tout, la noire voulut se relever et elle le fit même si elle eut un cri déchirant de douleur, ses jambes n'étaient plus que des lambeaux. Elle tremblait et malgré cela, malgré tout cela, la sélénite tenait debout. Son regard était de feu, mais une légère lueur de pitié se dessina dans les profondeurs de ses iris. Les larmes continuèrent donc à couler et l'antérieur qui était brisé se tenait surélevé comparé aux trois autres qui n'avaient eu rien du tout encore. Elle finirait par boiter d'un antérieur, c'était déjà trop et en plus avec la blessure à l'encolure, la nuque, l'épaule, puis pour finir celle qu'elle avait eu à cet instant précis, à l'oreille. Tout finirait par guérir, mais la marwari regrettait déjà ne pas avoir écouté Lina et Kaly, sa véritable famille à ses yeux.