Le monde est à découvrir [libre]

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Cela fait longtemps que Neve longe ce grand édifice, elle cherche depuis quelques heures, une entrée pour accéder à l'intérieur. La crème ne sait rien de cette grande muraille, et elle voudrait tellement en connaître tous les secrets, comme si cet imposante barrière construite il y a bien longtemps l'attirait.
Après avoir marché jusqu'à n'en plus pouvoir, elle trouve enfin une brèche, certainement le résultat d'une attaque guerrière car une lourde pierre ronde bloque l'ouverture qu'elle a causée.
Elle râle, marcher autant, pour ne pas pouvoir entrer, à cause d'un caillou ? Elle décide de tenter le tout pour le tout en poussant le rocher.
Neve s'approche donc, sans trop de dommages, si ce n'est qu'une jolie gamelle entre les gravats. Une fois arrivée à hauteur de la pierre, elle pose son chanfrein contre celle ci et pousse de toutes ses forces. Rien ne bouge, elle reprend son souffle, puis repart à la charge, sans succès. La belle est dépitée, sa force ne suffira jamais à pousser cet énorme machin. Mais elle décide de continuer à marcher pour tenter de trouver une autre de ces brèches.
Neve se remet donc en marche, laissant derrière elle le rocher, ainsi que les gravats.
Elle ne met pas longtemps à trouver un autre trou, lui aussi, causé par une de ces grosses pierres. Mais cette fois, il y a un espace libre, assez grand pour la laisser passer. Elle accélère le pas, s’engouffre dans la brèche, et manque de s’écrouler face au à ce qui l’attend.
Des marches, à perte de vue, des deux cotés, elle est ahurie devant ce spectacle.
La crème décide de suivre le chemin qui se présente à elle, elle grimpe une première volée de marches, une petite plateforme plus large l’accueille, puis encore une volée d’au moins 20 marches, elle est si heureuse qu’elle danse en grimpant quatre à quatre les marches.
Au bout de plusieurs minutes à courir et sauter dans tous les sens, elle s’arrête, essoufflée.
Devant elle se dresse maintenant un immense tour, une grande porte en bois massif bloque l’accès au reste de la grande muraille.
Neve s’en approche lentement, elle pousse la lourde porte qui s’ouvre dans un grincement rauque, à l’intérieur il fait noir, la seule source de lumière vient d’un espace laissé vide dans un des murs, une odeur âcre de pourriture empli l’air, elle n’ose pas entrer, de peur d’y trouver quelque chose de répugnant.

Osiris est posté depuis de longues heures sur la grande muraille. D'ici, il pouvait admirer et surtout surveiller les terres Gsiennes. Quelques pierres roulent, le bicolore tend l'oreille. C'est alors qu'il aperçoit une masse blonde qui se mou avec vivacité sur l'escalier escarpé. Un sourire ravit se dépose sur ses lèvres noires lorsqu'il aperçoit sa valentine. En beau mâle, il l'observe sans bouger d'un poil car elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Neve se rend à l'entrée de la grande porte de pierre, Osiris en profite pour se déplacer jusqu'à elle à pas de loup, très silencieusement, sa présence est indevinable. Une fois derrière elle, il se glisse, flanc contre flanc, contre elle avec une extrème délicatesse, laissant glisser son museau sur l'échine féline de la demoiselle. " Salut ma belle " souffle t il de sa voix grave en lui claquant une bise amicale sur la ganache.

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Elle sursaute, un être invisible viens de l'embrasser sur la joue, Neve s'écarte vivement, puis se retourne vers la créature. La surprise fait trembler ses genoux, elle pousse un cris aigus, devant elle se tiens Osiris, son amant, le premier cheval rencontré sur GS.
Sans réfléchir, la crème se jette au cou de son valentin, elle enroule son encolure autour de sa gorge, enfouis sa tête dans ses crins soyeux.
Ce cours instant de pure bonheur passé, elle s'écarte légèrement de lui et l'observe de haut en bas. "Comment cela se fait que tu soit là ? Par quel moyen es-tu entré !?"

Osiris la regarde de haut en bas, séduit. Elle était toujours aussi sublime. Il resserre l'étreinte un instant puis dépose un baiser dans son cou avant de se reculer. " Eh bien... par la porte " souligne t il en relevant un sourcil. Il lui lance un sourire conquit, il semble ravit de la revoir. Son amante.

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Elle hausse un sourcil, surprise de cette réponse. "Quelle porte ?"
Elle s'était cassée le c** à chercher une faille dans le mur, alors qu'il y avait une porte !?

Osiris sourit amusé puis en profita pour enrouler son encolure contre la sienne et l'attirer vers lui pour la câliner contre son torse, désirant prolongé un peu plus cet instant d'évasion. Il passe son museau dans ses crins blonds et les peignent avec douceur. Il s'embaume de cette odeur fraichement retrouvée. " Comme vas tu, belle dulcinée ? " demande t il, séducteur et gentleman comme toujours.

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Elle râle un peu, pourquoi il lui répond pas ? Mais elle s'arrête assez vite de grogner, profitant des la chaleur que lui offre son amant. Neve frissonne à son contact, elle caresse son encolure, son garrot, son dos, sa croupe. Elle prend plaisir à détailler son corps musclé, sa peau douce et fine, ses beaux crins soyeux.

Il souffle doucement dans ses crins or couleur soleil et s'écarte à nouveau. " Je ne pouvais laisser une charmante demoiselle explorer seule ce terres hostiles " En bon gentleman, il colle son épaule à la sienne pour lui emboiter le pas mais l'air froid de la caverne lui hérisse l'échine.

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Elle ne répond rien, le temps est humide et pluvieux, la chaleur de son amant est une aubaine pour elle. Neve se colle à lui et s'avance vers la grande porte de bois, maintenant qu'il est là elle n'a plus peur. "On y va ?" Propose-t-elle doucement.

L'étalon courbe l'encolure et esquisse une légère révérence. " Les femmes d'abord " dit il en bon gentleman. Cependant, ce n'était pas que part bonne manière, juste parce qu'il avait légèrement la frousse de s'y engager en premier. Mais bien évidemment il ne laisse rien paraitre.

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Elle s'avance sans aucune hésitation, quand il est là, elle ne crains rien. La crème ne se rend pas non plus compte qu'il a peur, plus qu'elle.
L'ouverture de la porte est assez grande pour la laisser passer, elle entre en jetant des coups d’œil tout autour, mais il fait presque entièrement noir, seul un minuscule rayon de lumière sort d'une fente dans le mur. Une odeur âcre embaume l'air, ça sent le renfermé. Neve s'avance, tout à coup, les dalles de pierres disparaissent, à la place, ses sabots se posent sur quelque chose de bien plus ou, de la mousse ?
Elle baisse la tête, mais la remonte très vite, au ras du sol l'odeur est encore plus forte, et cette fois une autre puanteur se mêle à celle de renfermé. Une sombre idée traverse l'esprit de la blanche, il y a un cadavre dans cette pièce. Elle se fige, n'osant plus avancer, de peur de trébucher sur un corps.
Elle demande d'une petite voix plaintive, sans se retourner. "O... Oriris ? Tu est là."

Osiris s'avance à son tour, son poils effleurant celui de Neve' pour ne pas la perdre dans l'obscurité. Soudain la même odeur âcre s'en prend à la gorge du bicolore, il se met à tousser, c'est insoutenable. Probablement un animal en décomposition depuis plusieurs semaines. Mais c'est un autre parfum qui fît tiquer le pie, plus discret. Une odeur... de fauve ! C'était une embuscade. Et bientôt, il distingua deux perles brillantes qui regardaient en direction de sa protégée. " Neve attention ! " s'écria t il en la poussant violemment d'un coup d'épaule. Alors qu'au même moment un fauve perça le silence dans un feulement enragé et sauta sur le dos d'Osiris.

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Elle recule dans un hurlement strident, elle aussi a aperçu les deux yeux brillants dans le noir, elle recule le plus vite possible et sort du bâtiment. Neve souffle, sa respiration redescend un peu, l'adrénaline aussi, la bruine l'enveloppe la puanteur fait place au doux parfum de mousse. "On... On les a dérangé je crois." Puis d'un coups, elle se rend compte que Osiris n'est pas avec elle, il est resté dans le bâtiment. Elle hurle son nom, mais aucun son ne sort de sa bouche. la crème est terrorisée, elle ne sait pas quoi faire, rester là et risquer de ne jamais revoir son amant, ou retourner dans le noir pour l'aider, la question ne se pose pas, elle s’élance sans réfléchir. Neve entre dans le bâtiment, la puanteur la prend à la gorge, elle en fait abstraction, seul Osiris n'a d'importance en ce moment. Elle entend des bruits de combat, les feulement d'un prédateur, les raclement des sabots sur les dalles crasseuses. "Osiris ! Où es-tu !?" Elle marche à tâtons, la tête en avant pour essayer de sentir l'odeur de l'étalon.

Osiris bondissait et rugissait encore plus fort que le félin. Il discerna la présence de Neve' " Neve sort de là ! " ordonna t il en déchargeant un hennissement de douleur. Il écrasa le puma entre le mur de la caverne et sa propre épaule, cela suffit à lui faire lâcher prise mais il n'était pas encore sortit d'affaire. Il buta contre le poitrail de la jument et la poussa violemment pour l'expulser à l'extérieur où il la suivi, le souffle court. Il referma la porte derrière eux, juste avant que le fauve ne s'échappe. Essoufflé, il porte son encolure basse. Des cicatrices béantes ornent ses flancs blancs; marque des griffes aiguisées du prédateur.

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Elle l'entend, il lui hurle de partir, elle n'a pas le temps de répondre, elle butte contre une lourde masse qui la pousse vers l'extérieur, c'est lui ! Ils sortent en trombe du bâtiment, Osiris referme la lourde porte au nez du félin dans un grand bruit. De l'autre côté, on entend l'animal rugir de dépits, enfermé à jamais.
Elle inspire puis expire profondément, chassant de ses poumons l'infecte odeur. "Tu es blessé, laisse-moi voir ça." Elle s'approche de son amant et examine doucement les plaies de l’étalon sans crainte, elle sait guérir avec les plantes, on le lui a appris il y a bien longtemps. "Elles ne sont pas trop profondes, mais il faut vite les nettoyer, sinon elles risquent de s'infecter. Nous devons sortir de cette muraille." Elle s'appuie contre lui, le soutenant sans toucher à ses blessures, puis, la crème glisse son encolure sous celle de l'étalon pour l'aider à marcher. "Allons à la brèche par laquelle je suis passée, j'y ai vu des plantes, et il m'a semblé entendre un ruisseau."

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