Fraises ! //L//

Luciole

FRAISES ! Il y avait des fraises droit devant ! D'ordinaire nullement attirée par les fruits rouges que l'appaloosa considérait comme trop sucrés. Cette fois ci, la jument avait ses hormones de femme enceinte qui la titillait à foison. Elle avait aperçu un buisson de fraises sauvages de l'autre coté du pont suspendu, n'écoutant que ses envies, elle se met en danger sur le pont instable dans le but d'aller récupérer ces précieux fruits dont elle avait tant envie.

Luciole

La dorée éloigne quelque peu son regard de sa lubie pour déterminer d'où venait la voix qui l'interpelait. Un sourire étire ses lèvres dorées lorsqu'elle aperçoit un bel étalon bai qu'elle prend tout d'abord pour son amant. Un parfum différent est apporté par le vent, n'était ce donc pas son Prince ? Elle le regarde curieusement sans perdre son beau sourire aimable. « Bonjour » répondit elle en pivotant ses hanches sur le pont grinçant pour lui faire face. Il était vrai que son désir était quelque peu dangereux cependant rien ne valait plus cher à ces yeux que ces fruits à cet instant précis. L'appaloosa ronflotte légèrement des naseaux en regardant les fraises à regret avant de revenir d'un pas calme l'étalon, abandonnant définitivement sa lubie pour laisser place à la raison.

Luciole

La dorée descend du ponton escarpé avec la finesse d'une fée. Ses prunelles noires cerclées de bleu considère l'étalon bai avec curiosité : Une musculature imposante, un regard livide, très distant. Son coté mystérieux l'intriguait beaucoup. Etrangement confiante, elle bascule ses oreilles vers l'avant " Mon nom est Luciole " esquisse t elle pour se présenter avec politesse. Elle tend son museau en sa direction, pour l'inciter à en faire de même mais l'étalon semblait s'être forgé une carapace épaisse sous son sa robe couleur bronze.

Luciole

" C'est exact " acquiesce t elle en se considérant rapidement. Pourquoi tout le monde savait qu'elle était de la Cité ? Il y avait des têtes à avoir pour être dans la Cité ? Elle commençait à se demander. Puis elle en conclut que c'était finalement le parfum boisé qu'elle portait sur elle constemment. Cela faisait si longtemps qu'elle était de ses terres que peut-être même sa manière d'être avait changé. Une vrai Citadine ? Plongeant dans ses réflexions toutes plus inutiles les unes que le autres, elle secoue la tête vivement pour chasser ces pensées stupides. Surprise que l'étalon qui avait l'air un tantinet réservé fasse la discussion, elle en profita pour renchérir " Et vous ? " Pas question de laisser le silence retomber. Elle lui accorde ce perpétuel sourire joyeux, si sympathique, tellement sympathique qu'il pouvait être parfois pris pour une moquerie. Elle était sincère pourtant, une bonne vivante.

Luciole

Cette individu la perturbe, elle ne sait pas quel discours entamer ni quelle posture adopter. Elle se contente de l'observer de ses yeux bleus grands ouverts. Elle perçoit chez lui une grande anxiété, mais à la fois une sérénité. Il regarde son ventre avec un intérêt particulier, une curiosité discrète en quelques sortes. " Il est pour bientôt ? " demande t elle de sa voix cristalline sans baisser le regard, glissant ses yeux limpides presque intimidant dans les prunelles noires de Baelfire. La vérité déconcertante mais non elle n'était devin. Non elle ne lisait pas dans les pensées. Elle avait simplement appris à observer, analyser, au fils de ses longues années. Et le regard anxieux de l'étalon n'était autre que celui d'un futur papa angoissé.

Luciole

Le regard infiniment doux, voir presque naïf de l'appaloosa apaise les esprits. " Tout se passera bien " siffle t elle de sa voix fluette. Elle n'en est pas intimement convaincu mais n'était ce pas ce qu'il fallait dire pour rassurer une personne ? Une personne normale disons. Mais ces mots seraient ils bien perçu ? Elle incline la tête légèrement sur le coté, laissant glisser ses crins blonds sur sa fine encolure. Elle se rend bien compte que cet étalon semble torturé de l'intérieur mais ne se doutait point de ses comportements impulsifs et dangereux, elle mettait plus cela sur de la timidité. Innocemment, elle sourit.