❄︎ petit papa noël, quand tu descendras du ciel

Propulsée un mètre en arrière, mon petit nez me faisait affreusement mal à présent. Qu'avais-je heurté ? Qui avait-il derrière cette porte de si violent ? Mes yeux s'ouvrirent et je découvris en face de moi, un étalon tacheté. < J'ai mal au nez, mais ça va. > dis-je en remuant ce dernier dans tous les sens pour récupérer mes sensations. < Pourquoi vous êtes sorti comme ça ? > En attendant sa réponse, je me tournai vers mon ami l'oiseau < Tu vois que je n'aurais pas dû ... >

< Un bisou magique ? C'est quoi ... ? > demandai-je, presque effrayée par le mot de "magie". C'était comme un enchantement ? Peut-être qu'il allait me transformer en grenouille ? Mes yeux s'écarquillèrent comme des soucoupes. Je regardais alternativement mon ami l'oiseau et ce grand étalon. Que faire ? Paniquer ? Non, relax. On respire, on se calme ... Il n'a pas l'air si méchant dans le fond. < Oui, oui ! Je viens d'arriver. Je me demandais ce qu'il pouvait bien y avoir derrière cette porte ... et je t'ai trouvé. > dit-elle avec un petit sourire, rempli de timidité.

Une marque d'affection. A l'aide ! Où courir ? Où se cacher ? J'étais presque paniquée par cet élan de gentillesse. Je n'étais pas habituée ça, je n'avais jamais été habituée ... Je tremblais, debout devant lui. Surement avais-je l'air ridicule et surement n'allait-il pas tarder à rire. < Je ne sais pas si je peux dire que ça va mieux. > Mon regard s'était focalisé sur le poitrail de l'étalon. Je n'osais plus le regarder. Peut-être que c'était ça un "bisou magique", c'était peut-être en réalité un "bisou de l'amour". Je peinais à croire que c'était un bisou qui guérit ...

Je ne voulais pas lui avouer la vérité. J'acquiesçai d'un léger hochement de tête. < Et avec toute cette neige, ça n'arrange rien ... Je pense que je devrais essayer d'entrer à nouveau. > dis-je, d'une petite voix. Je me mis en travers de l'étalon; pour voir ce qui pouvait à nouveau sortir de cette grosse porte en bois. Du coin de la bouche, je lui répondis sans vraiment prêter attention à lui. < Je m'appelle Céleste, moi. >

< Je n'ai pas d'amis ici ... Je n'ai que mes amis qui sont dans la nature ; les oiseaux, les renards et les autres animaux qui me parlent. > dis-je avec un petit sourire en lui prêtant un regard intéressé. < Alors oui, je veux bien que tu m'accompagnes ! > un plus large sourire orna mon visage et j'attendis que Adàgio prenne les devants. Je ne voulais pas encore me faire agresser ...

Mes yeux s'écarquillèrent au fur et à mesure que l'étalon parlait et me sortait toute une panoplie de noms que je ne connaissais pas. < Euhh ... > laissai-je vaguement entendre. Sans doute d'ailleurs ne l'entendit-il pas, dû au fait qu'il était trop emporté et passionné par ce qu'il me racontait. Je ne pris même pas le temps de lui répondre que, oui je parlais avec mes amis les animaux. Enfin, on se parlait plus par la pensée. Je le suivis et tout en le suivant, je lui répondis < Non, je n'ai pas de famille ... > un sanglot de larmes faillit me prendre, mais je voulus rester forte et maître de moi-même.

< Merci ... > soufflai-je en pénétrant dans la grande maison. Enfin, elle me paraissait grande à moi, vu ma petite taille. < M'adopter ? Ca veut dire quoi, en fait ? > dis-je les yeux écarquillés en attendant que l'étalon passe aussi l'entrée de la porte. < Et c'est qui ta famille ? >