» de retour pour vous jouer un mauvais tour - H

Hawk

D'un trot altier et fier, je me pavanais tel un prince dans les environs. Heureux d'avoir retrouvé mon chez moi. Il faisait beau, le soleil était dans toute sa splendeur ... un peu comme moi, en fait. Mon regard scrutait l'horizon à la recherche d'éventuelles nouvelles rencontres.

A priori, personne n'hante le lieu. Je suis donc le maître de cet endroit pour la journée. Premier venu, premier servi ; comme disait mère grand. J'avance dans ce cercle de roches, examinant ce que j'avais déjà examiné par le passé. Ne sait-on jamais que quelque chose est changé ... Puis, soudain, je m'arrête et tourne la tête comme par automatisme. On m'avait appelé, on avait dit mon nom. Peut-être était-ce déjà un fan ? Mes yeux scrutèrent cet arrière-plan et je ne tardai pas à déceler la présence de ce bon vieil ami, aux rides déjà naissantes. héhé. < Hé, Candy ! > shop.

Je lui souris, amusé par son attitude. Oui, je savais pertinemment que ce petit sobriquet lui fait hérisse le poil, mais ça m'amusait de le faire rager. Je m'arrête à une distance cordiale, examinant ce vieux mastodonte blanc. Puis, je lui réponds tout en m'observant, en bombant mon torse et faisant vibrer mes muscles sous ma peau. < Ouais, je sais. Merci l'ami ! Ne reste plus que quelques détails. > Je fais quelques petits aller et retour devant lui, comme si j'étais sur la scène d'un concours de body builders. < Qu'est-ce que tu fais sur GS ? Tu sais que c'est chez moi ici ... > dis-je comme si j'avais un sceptre et une couronne en ma possession.

tu écris tellement bien !

Ma tête se baissa, mes oreilles également et une petite moue de sale gosse qui a fait une bêtise vint se hisser sur mes lèvres. < Oui, j'sais ... > soufflai-je. Aller toujours plus loin, toujours plus haut ... toujours plus fort ! < J'serai la perfection à proprement parler. Tout GS ne parlera que de moi et de mon corps sublime. Ils m'envieront tous. > déclarai-je comme un prince à son assemblée. J'avais changé de posture, bombant à nouveau le torse. < C'est vrai que j'ai accepté ta venue. D'ailleurs, nous avons beaucoup de travail ici .. Beaucoup de GSiens ont besoin de nos services. > Mon regard scruta la lignée de menhirs, me demandant si cet endroit ne pourrait pas convenir en tant que QG.

< Et quand est-ce que je ne t'agace pas ? > rétorquai-je en arrêtant momentanément mon manège. Je plantais mon regard dans le sien, attendant une réponse qui ne viendrait certainement jamais. Reprenant le sujet de discussion principal, je renchéris en faisant quelques aller et venus devant le blanc. < Nous devons établir un plan d'attaque. > Un vrai chef de camp militaire. < Je ne sais pas si tu as remarqué, mais beaucoup des GSiens ont besoin de se refaire une santé. Beaucoup d'entre eux se laissent aller, j'trouve. > Puis, je m'arrêtai soudain devant lui ; le regard inquisiteur, attendant des sollicitations. < Si tu es venu ici, chez moi, ce n'est pas pour être au chômage technique ... Il faut que tu m'aides à les changer. Et puis, éventuellement, à l'occasion, on pourra prendre un ou deux territoires. > mais ça, c'était un autre chapitre.

J'éclatai de rire. < Pas mal l'image des cloportes ! > Je l'avais écouté et pris des notes. Mais le fait de diriger les affaires était plus fort que moi. D'autant plus que j'étais sur mon territoire, et qu'il était l'invité. < Il faudrait qu'on se tienne au courant de nos plans d'attaque et de nos ... clients, surtout. Que nous n'empiétons pas sur le territoire de l'autre. Et surtout, que nous ne passions pas pour des branquignoles qui ne savent pas s'organiser. > Bon, ok, là encore c'était un ordre. Enfin plutôt un semi-ordre. Mais bordel, on était chez moi, là ! Les GSiens m'appartenaient plus qu'à lui, en vérité. Pire qu'un cartel de drogue, cette histoire.

Je l'écoutais me répondre, voyant son visage se déformer au fil des secondes. Je sentais bien qu'il rageait intérieurement, contre moi. Mais cela m'amusait. Avant qu'il ne prenne la peine de partir, je lui répondis néanmoins : "Tu sais, il n'y a qu'en leur disant franchement, qu'ils comprennent la gravité des choses et qu'ils prennent conscience de ce qu'ils sont. J'en ai fait moi-même les frais avant de te rencontrer." Je renâclais, pour déloger un petit moucheron qui s'était pris dans mon nez "Ca roule ! A plus, Candie-Candie." histoire de l'agacer une dernière fois.