,, losing my religion.

(aenor)
Enfin libre. Enfin, on la fait descendre.
Après un voyage interminable, confinée entre quatre murs qui bougent, la voilà enfin dehors. Nox n'est plus là, elle ne sait pas où il est. Mais elle est libre. Elle s'éloigne vite de tout. De ces hommes qui crient, qui la regardent, de cet engin motorisé, de tout. La voilà qui s'enfonce, elle ne voit que le sol sous ses pieds, elle retrouve l'aisance de ses foulées. Elle vole. Fait ce qu'elle sait faire de mieux : courir.
Mais bien vite, quelque chose vient à elle de face. Et se rapproche très... très rapidement. Une ligne, comme celle de l'horizon, mais accessible. Blanche, qu'elle entend crépiter d'ici. Elle n'a pas ralentit, mais bientôt elle n'a d'autre choix que de piler net, son poitrail n'étant qu'à quelques millimètres de la clôture. Effarée, elle comprend qu'on ne l'a pas relâchée.
Qu'elle est prisonnière.

La voix fait sursauter violemment la rouquine, qui se retourne en un bond. La jument qui lui fait face est svelte et gracieuse, mais quelque chose dans son regard, dans son visage, la dérange. Immédiatement, par instinct, Aenor couche ses oreilles contre sa crinière rousse. « qui êtes-vous ? » demande-t-elle, méfiante.

Aenor n'a pas bougé. Elle est restée immobile, et ses yeux vifs n'ont pas quitté l'inconnue. « Qu'est-ce que vous me voulez ? » Sa voix a repris de l'assurance.

osef, si ça te va  

Mais elles sont deux à être souples, vives, taillées pour la vivacité, la réactivité. Aenor sent les dents de la noire effleurer sa gorge, mais elle s'est esquivée d'un mouvement d'encolure léger et démesuré. Elle perd un peu l'équilibre, surprise de cette attaque directe, reculant de quelques pas. Ses oreilles font de même, s'enfouissant sous sa crinière orangée. « Laissez-moi. » lâche-t-elle, sèche.
La princesse ne sait pas se battre.
Mais personne ne la bat à la course. Personne ne l'a jamais battue. Ses muscles sont tendus, les cordes d'un arc prêt à tirer.

Elle recule encore un peu et en effet, quelques pics lui chatouille le fessier Elle grogne légèrement puis finalement, s'esquive d'un bond vif sur le côté. Sans démarrer réellement, elle fait quelques foulées de côté, les sens aux aguets.