Now me

Comment je squatte

Red a été un gentil poney. Son education et entrainement se passent bien, il commence à accepter du monde sur son dos, il se muscle petit à petit. Awk serait fier Et le buckskin continue de se plaire ici, de jouer le jeu. Il se sent bien, il aime l attention des umains, et la distance plus facile à instaurer avec les autres cevaux car les umains en sont en partie responsables. On ne peut le blâmer lui. Il n est responsable de rien ! Le pied...
Bref, aujourdui, on le mene dans un endroit different. Les mains le flattent, les mots sont doux. Mais etranjement il se sent nerveux. Il aime la routine, et ce canjement de programme lui déplaît un peu. En plus... en plus il y a quelque cose dans l air, qui lui electrise la peau. Mais que va t il donc se passer ??

Depuis son arrivée on n'avait fait que la caresser brièvement, et la balader entre box et paddock. Visiblement sa carrure frêle et sa petite taille ne faisait pas d'elle un cheval de selle. Cela ne la dérangeait pas, Robin avait déja capitulé, se résignant à faire ce que les hommes lui ordonnaient, à aller là où ils l'emmenaient. Il n'y avait aucune issue, et de toute façon, ils ne lui demandaient rien de désagréable.
Un matin, sa routine change, et lorsqu'ils la sortent du box, ils ne prennent pas le chemin de son paddock. Ils s’enfoncent dans une nouvelle écurie, dont le parfum arrache un frisson à la grise, sans vraiment qu'elle sache pourquoi. Docile, elle se laisse faire, leur accordant sa confiance. Sur sa gauche, une silhouette familière se détache, et elle reconnait le fils d'Oroszlàn. Robin lui accorde un petit hennissement et un vague sourire, toujours sans comprendre, tandis qu'on l'attache dans une stalle étroite, où elle se retrouve enfermée sur trois cotés. Red ? lance-t-elle hasardeusement, se contorsionnant pour le chercher du regard, comme s'il allait pouvoir le expliquer ce qu'il leur arrivait.

Dans ce nouvel endroit arrive bientôt Robin. ! Ils se connaissent assez peu, mais voir un visage familier, connaissance de son père qui plus est, lui fait chaud au coeur Et ailleurs, bizarrement... ¬¬ L'homme le mène auprès de la jument, ce qui leur permet de mieux se voir. Ou presque... Robin est coincée dans une étrange position. Enfin, elle est juste debout, mais étrangement coincée Elle a l'air un peu tendue. Lui aussi l'est, mais il se retient de faire une blague nulle pour détendre l'atmosphère. Du genre, "belles fesses". Du genre beauf donc c'est mieux qu'il se taise " Robin... salut Heu, tu... es capturée aussi, alors, et heu... Moi aussi Enfin... Heu, tu-tu s-sais ce qu'il se p-passe ? " Lui non plus n'a pas encore compris. Par contre, son bégaiement est bien témoin que ses naseaux noirs captent les phéromones de la jument dans l'air. Il se sent bizarre physiquement, et devine d'où ça vient. Lors de la saison dernière, la saison des femelles, il avait aussi senti ça, mais moins. Trop jeune encore ¬¬ Et il s'était isolé pour fuir cette situation étrange. Là... il a littéralement le nez dedans. Et ne sait pas comment réagir.
Nerveux, il ne peut réprimer un raclement de sol d'un antérieur, et souffle fortement comme pour vider cette odeur de ses naseaux.

En cet endroit qui la terrifiait, elle se raccrochait à tous les visages, même ceux des inconnus, et croiser quelqu'un qui lui rappelait tant la maison réchauffait son petit cœur meurtri. Et loin de Robin l'idée de ce pour quoi on l'avait amené ici. Robin était innocente. Robin était pure. Robin n'avait pas conscience de ce qu'elle dégageait, et pourtant elle sentait la tension dans la voix de Red. Et cela l'angoissait. Non, je comprends pas dit-elle doucement, le toisant du mieux qu'elle pouvait, soudainement incertaine. Comme par réflexe, elle essaya de faire un pas sur le coté pour dégager ses fesses et lui faire face, mais elle se heurta à l'une des parois qui la retenait prisonnière.

La pauvre a l'air complètement perdue. Même lui qui est si nul à comprendre les autres arrive à déterminer ça. " T-t-t'inquiètes pas, ç-ça doit pas être bien m-méchant... " tente-t-il de la rassurer. Mais son bégaiement n'arrange rien, du moins pas sa nervosité à lui. Soudain, ça l'énerve. Il a été très sage depuis son arrivée ici, mais là, il ne se sent pas bien. L'homme, dont il comprend désormais bien les demandes, lui intime d'avancer. Mais avancer où ?? L'étalon renâcle et gratte encore le sol, tandis que Robin se heurte à une paroi métallique dans un clinquement presque angoissant. Il en sursaute, son cœur s'accélère. Dopé aussi par ses odeurs, les odeurs qu'il fuit, les odeurs qu'il n'aime pas... mais que son corps aime. Car à la nervosité farouche qu'il ressent se mêle une certaine excitation, un enthousiasme inexpliqué. Et ce qu'il n'avait pas compris, son corps commence à le comprendre. Oui. Ça ne peut être que ça... non ?
Si c'est ça, ça ne lui convient pas, pas du tout. Il n'a jamais voulu se tremper là-dedans. Il a même fait un pacte avec Luce. Et puis, il ne connait pas Robin assez bien, et, et il n'aime pas les femelles dans ce sens, il ne veut pas aller avec une jument comme ça, pas une jument, peut-être un garçon à la limite, mais même ça il n'y avait pas encore songé, et voilà que la situation le pousse à penser à des choses qu'il ne veut pas, il ne veut pas, ça l'énerve !! L'homme tente de le calmer, ça l'énerve d'autant plus. Il devient turbulent derrière la blanche. Agressif. Il aime cette vie chez les humains, pour le peut d'interactions libres qu'il y a avec ses congénères. Pour la facilité des journées, sans heurts, sans obligations sociales à tenir, sans décisions à prendre. Mais là, là ça ne va pas.
L'homme est vite aidé par un autre, et ils savent le mener, cependant. Il n'y a pas d'issue, réellement. Et dans son emportement, Red n'arrive plus à réfléchir. Il ne peut jamais réfléchir quand il est dans cet état. Il grogne, mécontent, et dirige soudain son mal-être vers la jument. Sa mâchoire se précipite sur la croupe blanche, mais dans un sursaut de self-contrôle l'étalon retient son geste sur la fin, transformant son attaque en une presque-caresse. Il ne fait plus tellement attention à ce que Robin pense. Comme s'il avait un peu oublié qu'elle est là, dans le même panier. Et dans quel état ?

Les mots du doré la font trembler, autant que s'il avait dit tout l'inverse. Soudain, le silence se fait lourd, et Robin se rend compte qu'elle transpire, des violentes bouffées de sueur froide qui lui hérissent l'échine. Et au même temps, elle entend Red s'agiter derrière elle sans le voir, le poing qui comprimait ses tripes comme un étau se resserrant douloureusement. Red ... murmure-t-il, sans savoir ce qu'elle voulait dire, sans vraiment de conviction, sans savoir s'il allait l'entendre. Et puis soudainement, elle le sent très proche, elle sent même ce qu'elle devine être ses dents contre sa croupe maculée, bien trop près, bien trop douce, bien trop familière avec l'endroit où personne n'était jamais allé, la partie qu'elle enfouissait, qui ne réclamait jamais, la partie qu'elle gardait au creux de son âme pour Celui qui ferait battre son cœur plus grand.
Elle réalisa soudainement qu'elle passait toute sa vie en haleine, dans l'attente de cet Absolu.
La bouche de Red contre sa croupe la ramena à sa réalité, aux antipodes de ce qu'elle prévoyait depuis toujours. Red ! répéta-t-elle, serrant ses fesses aussi fort que possible, sa voix se noyant dans le sanglot qui lui prit soudain la gorge.

Il tremble entièrement, d'esprit comme de corps. A peine encore conscient d'être là. Il semble ne plus voir qu'une tempête, celle qui lui balaie le cerveau, furieusement. La pression, les tourments, les doutes, la peur, la peine, la rage ; tout se mêle, s'entrelace, explose, tapisse son crâne d'éclaboussures brûlantes. Une tempête de neige. Blanche. Là, sous son nez. Il a soif. Il peut la dévorer. Elle est sur son chemin. Il doit avancer. Il doit la dévorer !
L'étalon bouscule la jument au moment où son nom retentit. Son nom ? Oui mais, prononcé d'une voix bizarre. Il n'aime pas. Il n'aime pas. Ça sonne triste, ça sonne la peur. Mieux vaut ne pas écouter ! Il ne veut pas entendre ! On lui pose trop de questions ! Plus de questions. Non, plus de questions.
Il préfère avaler la tempête. Ses dents frôlent sans mordre le tapis de neige chaude qui s'étale devant lui. Il ne peut pénétrer ce manteau, trop compact, congère gelée. Brûlée. Mais il faut qu'il avance. Il s'élance de nouveau, dans un élan vers le haut, hissant ses antérieurs par-dessus cet obstacle. Il bute... sur un corps, enfoui sous la neige. Dans la tempête. Oui... il y a quelqu'un, là... non ? A travers les bourrasques, il aperçoit la jument. Il la connait... Robin... Robin ! Le buckskin hennit, heureux de la retrouver, et passe ses naseaux le long de son garrot, encolure.

Mais un nouveau tourment, une nouvelle bourrasque, et il la perd de nouveau. De nouveau seul. Car cette position lui apporte d'étranges sensations. Son instinct s'éveille dans une sensation de brûlure, une traînée de lave lui tombant des épaules, vers les reins. Successivement, elle coule, délice oublié, inconnu, évident ; puis elle durcit, redevient pierre froide, terrible, l'enserre, l'horrifie. Mais elle est trop chaude. Il ne peut résister à cette chaleur. Elle fait fondre la neige.
Le mâle ramène ses naseaux à la base du garrot, et délicatement, enserre l'os de sa jeune mâchoire. Il accentue la pression, à mesure qu'il prend conscience de ce qu'il fait réellement. La tempête se calme un peu, devient plus tenable. Assez pour qu'il entrevoit la réalité. Le vent le repose sur terre. Sur le dos de Robin.

Il est un étalon, et il ressent du désir pour cette jument. Cette réalisation l'étonne énormément. Mais il ne s'attarde pas sur sa surprise. La lave en lui n'a en rien disparu. Et il sait quoi faire. Il le sent. Il sait ce qu'il a envie de faire. Il n'a conscience que de ce very moment, de son corps, de celui de la blanche sous lui, pour lui. Est-ce que quelqu'un parle ? Il n'entend rien. Même pas son propre souffle. Même pas son cœur, qui a rarement battu aussi vite. Il ne se pose pas la question. Il raffermit ses appuis, sans prêter attention à l'âme de Robin, et à la force de son désir se fraie doucement un passage dans l'intimité de la blanche.

Tout va soudainement très vite, même si chaque seconde dure une éternité pour la petite blanche, une éternité douloureuse, inquiétante. Tandis qu'elle se contracte, se tortille désespérément dans tous les sens, se débattant contre les parois et les liens qui la tiennent, le poids de l'étalon retombe sur son dos, et elle couine, terrifiée contre la peau brûlante de Red, qui, elle le note rapidement dans sa confusion, reste tout de même doux. Mais il était loin, tellement loin d'elle, ne l'écoutait plus, comme en transe, et Robin ne trouvait plus aucun moyen pour l'atteindre. Elle ne croyait toujours pas à ce qui se passait, surement il allait s'interrompre avant de ... ?
Elle sent un souffle contre son encolure, puis, la douleur lente de dents se resserrant autour de son garrot. Elle sanglote de nouveau, affaissant le dos pour le déloger, mais il est puissant et stable, et elle petite et frêle. Elle avait toujours été petite et frêle.
Alors elle pleure, se force à être silencieuse, même lorsqu'il en entre en elle pour la première fois et elle a l'impression qu'elle va imploser. Fermant ses yeux, elle s'imagine autre part, mais n'arrive pas vraiment à s'éloigner des sensations qui la possèdent, niant le plaisir qu'elle pourrait ressentir sous la douleur physique et mentale. Robin baisse la tête et attends, choquée, horrifiée, engourdie, larmoyante. Le cœur brisé.

Douceur, oui, il reste doux. Car malgre la violence des sensations, elles sont aussi d'une onctuosité sans pareille, faisant fondre sa sauvagerie. Et que quelque part dans la brume enchantee de son cerveau Red se souvient, sait qu'il n'est pas seul. Ils sont deux. Ils sont deux et ca ne lui fait pas peur. Il a confiance, il est libre. Il est calme. Sous lui, la jument se tend, remue un peu au debut, puis laisse aller. C'est bien. Il faut qu'elle laisse aller. Ils vont dans la meme direction. Pourquoi s'agiter ? Le male ne lui laisse aucun choix, sans vraiment en avoir conscience. Il ne se demande meme pas ce qu'elle en pense, ce qu'elle pourrait en penser. Il ne communique pas, ne se rend pas compte qu'elle est silencieuse.
Les mouvements de l'etalon sont assez lents, extase nuageuse. Il aime etre en elle ainsi. La penetrer delicatement, telle une fleur que l'on cueille. Fermement plutot que brusquement. Pronfondement plutot que precipitament. Ses dents lachent le garrot pour que ses naseaux cendrés se perdent sous les crins blancs. Il respire contre sa peau. Il la respire. Electrisé. Jusqu'a ce que son plaisir atteigne un sommet surprenant, qui le fait tressaillir sur le dos de Robin.

Chamboulé par la vague soudaine, il s'agite et retombe au sol un peu precipitamment. Il se sent sonné, perdu. Ses yeux clignent sans reussir a embrasser la realité qu'il contemple. Il recule, bouscule des bipedes, hennit nerveusement. Que vient-il de se passer ? Oh, il sait bien. Mais il ne comprend pas comment c'est arrivé. Il a du mal a realiser. Les souvenirs de ce moment pourtant intense tournoient dans son crane dans des vapes brumeuses, intangibles. Refusant de se laisser attraper. Il ne veut pas les attraper. Une nouvelle panique monte. Pourtant il se sentait bien. Il se souvient de ca. Mais c'est... impossible... ? Et Robin... ! Il sent qu'il devrait lui parler. Peut-etre. Rien n'est sur. Il ne peut plus reflechir. Il ne veut pas lui parler. Il veut s'en aller. Il veut s'en aller !!
Face a l'agitation du cheval, les hommes l'emporte, pour son plus grand soulagement. Red s'en va sans plus jeter de coup d'oeil a la jument, evitant de la regarder. Pour ne rien lire sur son visage. Il ne veut pas savoir. Il ne veut pas avoir a se souvenir de ce qu'il lirait. Il ne veut pas se souvenir d'elle.

Elle se laisse aller. Se laisse aller jusqu'à ce que ce soit le néant dans son corps et dans son cœur. Il est doux, la caresse parfois, lui arrache des frisson lorsqu'il souffle dans sa crinière, et parfois les sensations font tressaillir le cœur de Robin. Elle se dit que c'est n'est pas si pire et que cela lui plairait presque, lorsqu'elle se prend de nouveau conscience et qu'une vague de désespoir la démolit de nouveau. Assez vite, elle sent un changement, il se tend et se redresse, quelque chose change, et puis la chaleur et le poids la quittent. Elle essaie de se retourner mais est toujours prisonnière, se heurte une énième fois à la longe qui retiens sa tête. Mais elle le voit du coin de l’œil, qui s'agite, et les hommes qui l’attrapent, pour l'emmener de nouveau. Elle a soudain envie d'hennir, de l'appeler, de lui parler, même si elle ne sait pas quoi dire. Mais elle n'ose pas. Peut-être juste un regard alors ?
Robin se contorsionne, mais Red s'éloigne. Il évite ses yeux, ne lui jette même pas un regard, et le petit cœur friable de la blanche se brise de nouveau. Lentement, il ralentit. Sa respiration redeviens normale. Et il n'y a plus qu'elle et son corps sali, son âme broyée. Quelqu'un - elle ne sait même plus qui - lui tape sur l'encolure et la détache. Docile, elle le suit.

OUT

mooooooooh