j'ai couru... j'ai couru jusqu'à sentir mes muscles brûler, jusqu'à sentir dans mes veines de l'acide sulfurique à la place du sang. puis, j'ai couru encore.
« – Écoute moi, écoute moi bien. Avale ta salive. Oublie ta peur. Tu ne dois jamais avoir peur, d'accord ? Parce que tu es en vie. Parce que tu es libre. Alors tu vas courir. Non, ce n'est pas pour fuir, c'est pour vivre. Non, écoute moi ! Ouvre tes yeux, affronte la réalité. Je ne viendrai pas avec toi. Nous ne viendrons pas avec toi. Mais c'est pour te protéger. Parce qu'ils auront notre peau, tu sais. Alors il va falloir que tu sois forte. N'oublie pas que tu es une princesse. N'oublie pas que tu as droit à tout. À la vie, à la liberté. Mais la vie s'échappe bien souvent trop tôt. Alors provoque-la. Montre-lui que c'est toi qui décide, et non elle. Vis toujours plus vite, toujours plus fort. Profite de chaque jour comme le dernier. Et de chaque nuit comme la première. N'oublie jamais qui tu es. Fille de roi. Alors ma fille, va, et surtout n'oublie pas : tu ne dois rien aux autres ni à la vie. Alors ma princesse, brûle toi les ailes à trop vouloir voler, raye tes rétines à trop regarder le soleil en face. Défie les règles de l'univers, ne te laisse jamais enfermer. Parce que tu es libre. Et que c'est là ta plus belle valeur. Et maintenant, va t'en. Loin. Ne reviens jamais. Ne repense jamais à moi. Ne sois jamais triste, tu n'as pas le temps de pleurer dans la vie. Ne te retourne pas, pas une seule fois. Et quand tu auras envie de t'arrêter, tu t'arrêteras. – Et si je meurs avant de m'être arrêtée ? – Alors tu seras morte en courant, et c'est ça le plus important. »
Et elle rencontra le Petit Prince. Dessine-moi un mouton. Elle l'observa, de loin. Il tenta de l'approcher, peu à peu. Apprivoise-moi. Un défi. Une victoire. Le Renard, sauvage, se retrouva apprivoisé. Lié au Petit Prince, la princesse prit peur. Et elle s'enfuit. Loin d'ici. Pour retrouver sa liberté. Pour se retrouver, au contraire, bien plus enchaînée. De l'intérieur. Lorsqu'elle s'échappe, grâce à un complice, elle décide de revenir. C'est derrière les barrières de hommes qu'elle périra, dans la bataille pour la libération, aux côtés de son fidèle ami Chaodence. ( death )
On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Faucon
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Mar 11 Oct 2016 - 14:04
« - Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ça sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Ainsi, le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah ! dit le renard... Je pleurerai. - C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise... - Bien sûr, dit le renard. - Mais tu vas pleurer ! - Bien sûr. - Alors tu n'y gagnes rien ! - J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. »
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Dim 9 Oct 2016 - 14:00
