∞ harmonie du soir

SOCRATE
La neige n'a jamais été son élément, elle lui semble si éphémère, si faible. Socrate préfère le désert, il sait que là-bas, rien ne peut briser le sable. Pourtant la Laponie a attiré l'animal, il a vu de jolies lumières qui lui paraissaient étranges et il s'est approché. Depuis quelques temps, il ne voyage plus qu'à travers des différents territoires, mais aussi énormément dans son esprit, plus que d'habitude. Certaines rencontres le touchent et le marquent. Socrate laisse traîner ses naseaux au sol, frissonnant lorsque quelques flocons viennent lui chatouiller l'intérieur de la bouche. Ses yeux ambres balayent l'endroit, il croit voir des choses bouger entre les troncs des sapins. Cette atmosphère le fait rêver. Il se sent bien, simplement bien. Ses neurones enfin au repos.

Socrate s'arrête aussi puisqu'on le fixe. Ses yeux ambrés vont rencontrer une silhouette qui porte la même couleur qu'eux. « Je peux t'aider ? » S'enquit l'animal de bien bonne humeur.

« Expert je ne sais pas, mais j'en observe beaucoup » Fait Socrate qui répond à cette question comme si elle est était parfaitement normale.

Socrate hoche la tête, l'autre mâle se comporte d'une façon étrange, il lui pose des questions, le fixe et se détourne de lui. « Et donc je peux t'aider ? » Réitère-t-il sa question en approchant de quelques pas en se faisant petit, inoffensif pour ne pas l'effrayer.

Socrate est surpris par tant de petites phrases sur lesquelles il hésite. « Oui » Répond-t-il simplement, légèrement honteux. Opium lui avait appris ce qu'était l'humour et comment s'en servir - même si Socrate était bien loin de le manier -, alors il avait compris que sa vision des choses étaient bien plus loin de celle des autres que ce qu'il pensait auparavant. « C'était une.. blague ? » Le mâle ne sait pas quel mot choisir, pour l'instant son registre s'arrête à la boutade.

(la discussion d'autiste, j'adore )

« Ah » Lâche-t-il alors que ses méninges galopent au sein de son cerveau pour comprendre si c'était méchant ou non. Finalement l'autre phrase de l'étalon le réveille. « Je connais des gens mais j'ai pas d'ami » Explique-t-il alors. « Et toi ? ¬¬ » Finalement il avait envie de démontrer que l'autre était plus bizarre encore que lui.

« Pourquoi t'aimes pas les gens ? Et pourquoi t'aimes bien ton amie d'enfance alors ? » C'est étrange le discours que lui tient ce mâle.

Ce que déblatère l'isabelle entre dans une oreille de Socrate, fait le chemin jusqu'à ses méninges puis ressort. Il a du mal à saisir tout ce que le mâle veut lui dire. Alors il s'ébroue et commence à dessiner sur la neige avec son sabot. « T'as l'air de porter une grosse responsabilité sur tes épaules » Tâtonne l'animal qui prend quelques secondes pour réfléchir à la question qu'on lui pose. « Je ne sais pas. A quoi servent les amis finalement ? Je connais des personnes que j'admire, c'est ce qui compte pour moi. Même s'ils ne sont pas mes amis »