Allée de sable rouge //F//

Le grand canyon, voila typiquement le lieu que n'aimait pas la jeune demoiselle, même dans sa plus tendre enfance. Entendre les vautours crier au dessus de sa tête pour acclamer leur prochaine proie agonisante. Et en plus la chaleur est étouffante. Malgré tout, elle ne peut s'empêcher d'errer dans ces allées qui lui rappelle tant de bons souvenirs...

Perché sur l'un des remparts de roche rouge, Hooker déambule avec agilité, surplombant le labyrinthe à ses pieds, et ses prisonniers. Il s'amuse à shooter dans quelques cailloux et viser les êtres en contre bas, avant de déguerpir dans un rire malsain. Jusqu'à ce qu'une silhouette brune interpelle le yearling. Il s'immobilise sous le soleil d'aplomb sans que cela ne le gène. " Hey ! T'es perdue ? " l'interpelle t-il en penchant sa tête sur le côté.

La jument s'immobile lorsqu'une voix l'interpelle. Elle repère aisément l'individu qui la surplombe du haut de son piédestal et lui réponds d'une voix courtoise. " Non. " Elle panache sa queue. " Pourquoi ? "

Hook hausse les épaules avant de sauter habilement du mur pour rejoindre la jeune jument. " Parce que j'te connais pas et que ceux qui s'aventure au Sud sont soient stupides, soient des p'tits nouveaux paumés. " explique t-il en laissant son regard cuivré détailler de haut en bas l'inconnue.

La jument n'aime pas trop le regard intense de l'étalon qui l'examine sous toute les coutures. Elle ne trouve un peu indécent, ils viennent à peine de se rencontrer. La jument fouaille de la queue pour dissiper son malaise. " Et bien sachez que je ne suis, ni l'un, ni l'autre. Bonne journée Monsieur " sa voix est cordiale bien qu'un peu sèche. Elle reprends sa route, queue panachée.

Hook hausse un sourcil réprobateur et sceptique, avant de la bousculer pour passer devant elle et lui barrer la route. " Monsieur ? T'es sérieuse ? " rétorque t-il en ouvrant grands ses yeux de cuivre. " Alors déjà moi c'est Hooker, Captain Hook si tu préfères, mais alors pas Monsieur. Sérieux quoi. " proteste t-il, indigné. " Ensuite, tu vas où comme ça ? T'es pas du Sud, j'te connais pas. J'sais pas d'où tu sors mais t'as pas l'air de savoir comment ça fonctionne ici. T'es qui ? Tu viens d'où ? Qu'est ce que tu fais ici ? " Ouais ça faisait beaucoup de choses en même temps, mais il aimait bien faire tourner le cerveau des gens.

La jument marche tranquillement mais c'est alors que l'étalon la bouscule, elle s'emmêle les jambes et manque de trébucher. " Non mais ça va pas non ! " proteste t elle en rabattant les oreilles, naseaux retroussés. " Je suis née ici, et je connais ces terres par cœur. Je suis pas venu ici pour répondre à un interrogatoire, fou moi la paix. " Elle se fraye un passage en bousculant volontairement l'étalon tacheté. Elle est agacé.

Petite emmerdeur qu'il est, Hook affiche un air hautain et satisfait et rétorque. " Si si, ça va très bien merci. " Sourire insolent aux lèvres. Elle le bouscule à son tour et reprend son chemin, Hooker pivote sur ses postérieurs et la rejoint rapidement, ne lui barrant pas la route cette fois mais venant caler son épaule à hauteur de la sienne, l'étroitesse du chemin faisant qu'ils se retrouvèrent collé serré. " T'es jolie quand tu t'énerves " la titille t-il avant de froncer les sourcils. " Néanmoins si, tu vas répondre à mon interrogatoire sinon tu vas avoir des ennuis. " souffle t-il. " Comment ça t'es née ici ? Je t'ai jamais vu, et ici, c'est chez moi. "

Fiona était si agacée que sa queue fouaillait une multitude de mouches imaginaires. Ses oreilles s'enfoncent de plus en plus dans ses crins foncés au fur et à mesure qu'elle se retrouve collée à lui, beaucoup trop collée. T'es jolie quand tu t'énerves... S'en est trop ! La jument vient planté ses dents dans l'épaule du picoté. " D'une part, je ne vous autorise pas à me tutoyer. D’autre-part, si c'était vraiment "chez vous" vous sauriez qui habite sur ses terres. " Elle ronfle des naseaux en ronchonnant.

La pute, elle l'a mordu ! La morsure est douce et violente, comme un lent poison euphorique qui s'insinue dans les veines. S'en est effectivement trop. Sans crier gare, sans avertissements aucuns, il la bloque entre la paroi rocheuse et lui, approchant son visage si près du sien qu'il sent son souffle contre ses naseaux." Écoute moi bien princesse, t'as pas à m'autoriser quoi que se soit. Et je sais très bien qui vit ou ne vit pas sur mes terres. Et ce n'est pas ton cas. T'as pas l'air de saisir. " murmure t-il d'une voix pourtant très calme, trop calme, alors qu'au fond de lui, il boue. Il avait retenu chaque visage à la réunion, et sa mère le tenait régulièrement informé des nouvelles adhésions, pour qu'il ne soit pas trop chiant justement. Il la bloque encore un peu plus, pressant son poitrail contre le sien. " La prochaine fois que tu m'attaques, je te ferai tellement mal que ta mère ne sera pas capable de te reconnaitre quand tu retourneras chialer dans ses jupons. Alors reste sage. " minaude t-il en amenant sa bouche à son oreille, comme un secret rien qu'à eux. Son regard cuivré, enflammé, vient ensuite se river au sien, accompagné d'un sourire malsain. " Soit tu dégages, et vite, soit tu me dis enfin ce que tu viens foutre ici. "

Alors qu'elle pensait enfin être sortie d'affaire, la paroi de roche se rapproche subitement. L'impact est si puissant que sa respiration se bloque. Elle pousse un couinement effrayé tandis que ses yeux ronds tentent d'apercevoir son agresseur. Écoute moi bien princesse, t'as pas à m'autoriser quoi que se soit. Et je sais très bien qui vit ou ne vit pas sur mes terres. Et ce n'est pas ton cas. T'as pas l'air de saisir. Son souffle ardent s'insinue dans son cou, aussi desagéable que la brûlure d'un feu, aussi oppressant que la fumée qui en émane. Ses muscles se contractent et son souffle s'arrête. Elle a peur. Très peur. La prochaine fois que tu m'attaques, je te ferai tellement mal que ta mère ne sera pas capable de te reconnaitre quand tu retourneras chialer dans ses jupons. Alors reste sage. Sa voix est si douce, trop douce, presque sensuelle et si... malsaine. Si écœurante. La demoiselle tente de reculer pour s'échapper mais la fuite n'est pas une option, le corps qui la bloque accentue la tension, la peur lui noue le ventre, elle a l'impression d'étouffer de l'intérieur. Peur d'être battue. Ses paroles résonnent dans sa tête. je te ferai tellement mal Il ne va quand même pas la violer ? La panique est telle que des perles salées s'immiscent au coin de ses yeux. Soit tu dégages, et vite, soit tu me dis enfin ce que tu viens foutre ici. Elle est au bord du malaise, son rythme cardiaque s'accélère, et le souffle putride de l'étalon se déverse sur elle comme un poison. N'écoutant que son instinct, Fiona contorsionne son encolure et vient planter ses dents sur le chanfrein du picoté, juste au dessus du museau, là ou la peau est si fine et si sensible. Sa mâchoire est tellement crispée qu'elle maintient la prise, serrée à son maximum, elle lui inflige une bien vilaine morsure. Lorsqu'elle lâche, ses dents sont devenues écarlates, souillées par le sang, un goût ignoble s'étale sur ses lèvres et lui donne la nausée. Elle profite de l'effet de surprise pour échapper à l'emprise du jeune mâle et détale au grand galop, les larmes dévalant sur son visage comme une rivière en crue. Jamais elle n'a courût si vite. Elle fuit. Loin du désert. Loin des terres arides. Loin de lui. Choquée et salit à jamais par ce qu'il avait fait.

(si jamais le fait qu'il soit touché ne te plait pas, tu me dis et je modifie I love you

)

(Non non très bien )

Il la sent, la peur mêlée à la panique, s'insinuer avec une force paralysante en elle. Tandis que c'est l'euphorie qui le gagne lui, avec une doucereuse pointe d'adrénaline. Et cette délicieuse sensation inédite l'aveugle, si bien qu'il ne remarque pas avec assez de minutie les signaux qui lui aurait évité une fugace douleur lorsqu'elle s'attaque à sa chair fine au dessus de ses naseaux. Un grognement sourd et rauque s'échappe de sa gorge. La prise de la baie le bloque et plus sa mâchoire se crispe, plus elle commence à obstruer ses voies respiratoires. Hook tente dans un premier temps de se débattre pour la faire lâcher mais cela ne fait qu'entailler d'avantage sa chair délicate. Son propre sang se fraye un chemin jusqu'à ses lèvres. Le gout âcre et métallique l'assoiffe, il en veut plus, il veut gouter son sang à elle. Il allait s'apprêter à l'écraser contre la paroi rocheuse et boxant et bloquant son poitrail avec ses antérieurs mais c'est le moment qu'elle choisit pour lâcher prise et s'échapper. Il ne cherche pas à la rattraper, l'appaloosa se contente de la regarder partir dans des gestes confus. Il se lèche les lèvres, s’enivrant une nouvelle fois du gout du sang, avant qu'un rire morbide et fourbe ne s'échappe de sa bouche, si puissant qu'il résonna le long des chemins sinueux du labyrinthe. Il n'avait certes pas laisser de marques indélébiles sur la jument, mais il avait laisser quelque chose de bien plus grand, bien plus profond, bien plus traumatisant ... Un sourire malin pointe sur sa bouche, dévoilant ses dents rougies par le sang, avant qu'il ne parte dans la direction opposée, l'air satisfait.

OUT

Parfait

On lock ma cocotte ! et j'espère qu'on en refera un bientôt.

» Oh du sable, j'aime bien le sable c'est tout doux (T)
» Sable blanc a non sable mouvants.
» >>• Allée multicolore •<<
» L'allée des embrumes.
» Je suis montée trop haut, allée trop loin //L//