Tired //W//

Pluie battante.
Un bonheur. L'étalon gris fait la grimace, les oreilles enfouies dans ses crins argentés. Il cherche activement un refuge mais chaque tanière qu'il débusque lui semble encore plus humide que l'extérieur. Il reprend la marche, agacé.

Est-ce que je peux avec Phoenix et on fait comme s'ils ne s'étaient pas rencontrés, ou bien qu'elle avait juste continué son chemin quand il lui avait laissé la voie libre?

Oui avec plaisir. Comme tu préfères I love you

Okay merci. Ils ne se sont jamais rencontrés alors

La jument de feu marche tranquillement sous la pluie. Ce n'est pas si pénible. C'est mouillé, certes, mais ce n'est pas une pluie glaciale d'hiver. Ainsi mouillée, ses flammes ne sont plus aussi vives. Sa robe semble plus terne que d'habitude. Dommage. Elle aussi cherche -peut-être pas aussi activement que lui- un abri. Elle ne fait pas sa capricieuse, c'est pourquoi elle ne fait que se mettre sous un arbre aux branches et aux épines qui ne laissent pas passer beaucoup de gouttes.

Winter est profondément exaspéré par cette pluie qui semblait redoubler d'intensité. Il faut absolument qu'il trouve un abris, aussi petit soit il peut importe ! Transi de froid et mouillés jusqu'au os, il envoi son antérieur frappé nerveusement le tronc d'un vieil arbre rempli de ronces pour se frayer un passage. Sauf que... le tronc était en faite une pauvre jument détrempée...

mdr. Phoenix, elle, trouve pas ça drôle. Elle avait vu une silhouette pâle se diriger vers elle, mais, l'étalon ne semblait pas la voir alors qu'elle était bien là. Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle senti un coup de sabot sur son poitrail! Ses oreilles se plaquèrent automatiquement sur son crâne. Ses naseaux se pincèrent et elle toisa le mâle gris. «C'est quoi ton problème?»

L'étalon redresse l'encolure, tout aussi surpris que la jument. " Wow.. calmos la donzelle ! J'ai crût que tu étais un tronc ! " Il se recule de quelques pas et s'ébroue une nouvelle fois pour chasser les gouttelettes d'eau de ses crins. Ce qui ne servait strictement à rien vu le torrent qui se déversait sur lui. L'étalon jette un coup d’œil derrière l'épaule de la jument, puis, sans aucun tact. " Il reste une petite place pour moi dans ta cabane ? "

Ses oreilles -qui s'étaient redressées un peu avant- se couchèrent sur sa nuque pendant un bref instant. Il ne s'était pas excusé. Comment pouvait-on la prendre pour un tronc? C'était presque insultant. «T'es aveugle ou quoi?», rétorque-t-elle, pas très contente.
Elle observa pendant quelques secondes l'étalon gris. Il était complètement détrempé et ne semblait pas apprécier la pluie du tout. Elle soupira et détourna légèrement la tête. Il l'avait frappée, mais elle ne voulait pas qu'il tombe malade. «Viens, avant de prendre fois.», répond-t-elle en s'écartant de quelques pas.

Malgré son apparence hostile, la jument semblait de bonne composition. Et heureusement pour elle d'ailleurs car sinon il ne se serait pas fait prier pour la faire jarter du buisson et prendre sa place ! Une fois bien installé à l'abris il laisse le silence s'installer un instant. Un court instant. " Tu t'appelles comment le tronc ? " demande t il, toujours avec cette maladresse omniprésente et cet humour pourri qui le caractérise.

Elle lui jeta un autre regard noir. Déjà il entrait dans son espace, il osait l'appeler ''le tronc''. Il se pensait drôle, là? «Ne m'appelle pas ''le tronc''.», le prévint-elle. Puis, elle laissa le silence s'infiltrer à son tour pendant un bref instant. «Phoenix.»

Winterfell n'en a que faire des formules de politesses. Il n'attend même pas qu'elle lui retourne la question et rétorque " Moi c'est Winterfell " avec un grand sourire d'idiot du village. Il jette un coup d'œil à l'arabe qui le dévisageait toujours d'un regard noir et soupire. Alala les femelles sont si grincheuses... si susceptibles.

Elle regardait déjà ailleurs quand elle entendit un soupir poussé par ledit Winterfell. Une de ses oreilles pivota vers lui et elle se tourna. «Qu'est-ce qu'il y a?», demande-t-elle, sans hostilité dans la voix. Elle peut peut-être avoir l'air un peu grognonne, mais si elle voulait qu'il dégage elle le lui aurait déjà bien fait comprendre.

L'entier soupire. " Ma vie ne va pas très fort en ce moment. " dit il d'une voix monotone, naseaux pincés. Il s'ébroue légèrement, sa crinière ressemble a une grosse éponge gorgée d'eau.

Oh, oh, y'a quelque chose qui cloche et obligatoirement ça inquiète la jeune guérisseuse. Il a toute son attention maintenant. Elle fit un petit pas vers lui, réduisant de peu la distance qui les séparait. Elle pencha légèrement sa tête de côté, intriguée par le grand gris. "Je doute que tu aies envie de m'en parler, mais si je peux faire quelque chose pour t'aider, fais moi signe.", lui propose-t-elle doucement. Comme ça elle ne lui impose rien, mais elle lui a proposé son aide.

L'étalon soupire en ricanant, comme s'il se moquait de lui même. " Ah ma jolie... malheureusement je pense que tu ne peux rien pour moi " Il termine son rire dans une toux rauque, profonde. Avec le temps qu'il fait, il avait dû attraper froid.
Cependant, il choisit tout de même de se livrer à elle, ça lui faisait du bien de parler. Et de toute façon ils étaient coincés ici. " Mon père est mort, ma mère à disparût, mes amis sont tous partit et je ne m'entends pas avec les nouveaux dominants. " il soupire en toussotant. " ... a vrai dire, je ne sais pas ce que je fais encore ici. " Il renifle.

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