conumdrum

Elle n'aime pas la voir s'éloigner de la terre sainte. Elle ne lui interdit rien mais elle tente de lui apporter une protection quasi-totale. Et chacun sait comme les environs sont dangereuses pour la fille d'Isildure, particulièrement elle. L'ibérique suit discrètement la pouliche en lui laissant une grande avance. Elle l'observe avec une attention toute particulière, ses déplacements, son allure, ses mouvements... C'est bien la fille de sa mère.
La petite se glisse dans la mer avec une extrême sérénité. Une trop grande confiance. Isildure tente de se rappeler la dernière fois où elle l'a vu nager et aucun souvenir ne lui vient. Elle la voit s'éloigner. Un peu trop même. Elle s'éclipse de sa cachette et s'approche. Elle accélère lorsqu'elle voit sa fille s'agiter, ça ne sent pas bon du tout. La grande noire plonge sans réfléchir et se précipite ; elle glisse sous le petit corps de Bryséis et lutte contre le courant pour rejoindre la rive. Elle l'y dépose et s'empresse de la lécher pour réchauffer son corps. Petit instant nostalgique qui lui rappelle la naissance de la ptite

M A D D O X

Accompagné de sa fille, l'étalon arpente les terres, patrouillant comme à son habitude pour veiller à la tranquillité de ces dernières et en profitant pour faire découvrir le monde à Bailey. Perché sur un rocher le long de la côte, surplombant la plage, Maddox ferme les yeux et inspire profondément l'air marin. Il rouvre légèrement un oeil pour apercevoir la mine interloquée de la pouliche qui ne comprend pas ce qu'il fait mais qui tente tant bien que mal de l'imiter. Il inspire trop fort et tousse, ce qui lui arrache quelques rires. Voilà qu'elle boude, vexée. Mais il n'a pas le temps de la rassurer qu'une silhouette dans les eaux tumultueuses interpellent son attention. Il plisse les yeux et s'aperçoit que l'individu panique. Maddox s'apprêtait à s'élancer lorsqu'une silhouette bien plus imposante approche et ramène.. L'enfant, au bord de l'eau en se mettant à le lécher. Soulagé, mais pas moins interloqué, le dominant approche des deux protagonistes, Bailey toujours à son flanc. Le bicolore finit par reconnaitre Isildure. Etait ce son enfant ? " Tout va bien ? " s'enquiert-il.


B A I L E Y

La pouliche baie arriver au petit galop près des deux inconnus, ne pouvant suivre son père autrement avec ses grandes foulées de trot, elle est à la ramasse. Légèrement essoufflée, elle n'ose pas trop saluer la grande jument qui lui fait face, intimidée. Mais si elle ne le fait pas, son père allait la gronder. " Bonjour. " finit-il par dire doucement, avant de faire glisser son regard sur la pouliche noire. Elle approche, à la fois curieuse et enjouée de voir quelqu'un de son âge, mais aussi un peu étonnée de la voir toute mouillée et tremblotante. Elle tend le bout du nez vers elle pour la renifler.

(j'avais complètement oublié ce rp désolé!)

Elle continue de la lécher énergiquement, trop inquiète qu'elle reste transie de froid malgré ses efforts. Mais lorsqu'elle voit la mine de sa petite, elle ne peut réprimer un sourire. Alors qu'elle allait la rassurer afin d'effacer son air piteux et sa honte ; deux individus s'approchent. Isildure se redresse aussitôt, prête à défendre sa progéniture ; mais se détend lorsqu'elle reconnaît son ex-guerrier Maddox.. et une jeune pouliche. Rien à craindre. Tout va bien, merci. Simple manque de prudence. Soupire t-elle en jetant un regard doux à sa fille. Elle aurait pu se montrer sévère, mais elle sait que Bryséis n'avait pas besoin qu'on en rajoute une couche. Bryséis, ma fille. D'un signe de tête, elle l'invite à s'avancer.

Cela lui fait bizarre de voir tant de douceur dans la voix et le regard d'Isildure, lui connaissait la guerrière, la farouche, l'indomptable. Mais son instinct maternel était tel qu'il devait être, protecteur et aimant. Cela fait sourire l'étalon car il était du même acabit que l'andalouse mais avec sa famille, il était aussi doux qu'un agneaux. Maddox tourne son regard vers Bryséis et face à son regard farouche, il rit légèrement. " Elle a de qui tenir. " déclare t-il avec amusement. " Salut Bryséis. " ajoute t-il en abaissant son visage à hauteur du sien. " Moi c'est Maddox. " Elle semblait avoir le même âge que ses filles. Il se demanda un instant qui était le père mais il ne posa pas pour autant la question, gardant pour une fois sa curiosité pour lui. Il se redresse ensuite et glisse son regard vers sa fille, et d'un signe de tête, l'incite à se présenter.

Lorsque la pouliche lui grogne dessus Bailey écarquille les yeux de surprise et fait un mouvement de recul de la tête avant de froncer ses petits naseaux, plisser ses yeux et rabattre ses oreilles. Elle se sent agressée et réplique en conséquence. Et alors qu'elle lève les yeux vers son père, pour lui faire comprendre son indignation, elle comprend vite qu'elle doit prendre sur elle. Bougon, elle marmonne pour elle même et ravance d'un pas. " Je m'appelle Bailey... " Sa voix est presque un murmure. Elle n'ose pas trop lever les yeux vers la grande jument qui l'impressionne, mais petit à petit, elle le fait. Elle oublie un peu la pouliche et son visage reprend quelques éclats joyeux. " Mais appelez moi Bee ! " Mais elle a la sensation d'oublier quelque chose. Elle adopte une mine pensive, cherche, son regard dérive sur son père... " Ah et lui c'est mon papa "

L'air hostile qu'adopte Bryséis parvient à lui arracher un sourire, qui plus est lorsque Maddox affirme ce qu'elle pensait : c'est bien la fille de sa mère. Cette mine dédaigneuse lui va à merveille.

Isildure capte le moindre mouvement de l'étalon, car même si elle se sent sereine, elle ne peut s'empêcher d'avoir cet excessif instinct de protection. Elle porte son attention sur la pouliche, Enchanté Bee, je suis Isildure. La jument ébène décide de laisser les deux jeunettes faire plus ample connaissance, tandis qu'elle s'informe auprès de Maddox. Tout se passe bien au Nord ?

Maddox glisse un regard vers les deux jeunes pouliches pour s'assurer que leurs petites oreilles innocentes ne trainent dans leur discussion, surtout celles de Bailey. Mais elles avaient l'air concentrées à autre chose. Il redresse le visage vers Isildure. " Pour le moment ça va, mais d'après ce que j'ai cru comprendre, c'est le calme avant la tempête. Et pour le Sud ? "

Bee laisse les grands à leurs discussions ennuyeuses de grands et se reconcentre sur la pouliche ébène qui avance vers elle. Elle a la sensation qu'il se passe un truc genre important et solennel d'après la posture et l'intonation de Bryséis alors Bee bombe son poitrail et exécute un rapide hochement de tête. Elle tient la position et son air sérieux quelques secondes jusqu'à dire soudainement, comme une révélation : " Hey mais Bry et Bee c'est presque pareil "

Il comprend bien. Elle sent sa mâchoire se resserrer. De même. Redjim a évoqué l'idée d'un mouvement révolutionnaire. Contre tous les dominants. Précise l'ibérique. Elle a beau connaître Maddox et Aslaug, il y a quand même une question qui persiste, et elle a besoin de s'assurer de la réponse. Vous n'allez quand même pas abdiquer ?