le quai des étoiles

/NYVEÈN
La petite, allongée près d'un arbre regarde les étoiles au travers du feuillage touffu. Voilà.

Ah, quelqu'un. Elle sait qu'il y a quelqu'un, elle a entendu la terre se ramollir sous des sabots. Furtivement, elle cherche du regard avant de tomber sur la bête : un adulte.

T'es qui ? se permet-elle d'adresser, se dressant peu à peu le plus haut qu'elle puisse, avant de trouver un rocher sur lequel elle puisse se hisser. Voilà la petite araignée frêle qui se grandit un peu plus et se rapproche de l'alezane, curieuse.

Nyveèn, on m'a dit. Son corps était d'un naturel frêle, donné par sa mère, l'akhal coulait en ses veines, mais le fait de naître d'un zombie et d'une contaminée lui offrait encore plus de rigidité, une dureté simple malgré sa maigreur. Tu n'es pas contaminée. C'était un fait qu'elle se disait pour elle même, simple constat, elle était grosse.

Les morts, ils ont remué la terre, et ont hanté GS durant quelques semaines avant de repartir, laissant derrière eux des contaminés et des enfants cadavériques. Ajoute t-elle en descendant de son petit sommet. Elle s'approche de la rouquine sans autorisation, pour voir comment elle était faite, comment c'était un être mortel.

Nyv la regarde qui fait des manies, dont elle ne comprend pas réellement le sens, mais qui aboutissent à quelque chose qui lui plaît : elle recule. Ayant compris qu'elle n'aimait pas vraiment la proximité, ou du moins, la présence de la petite noirceur à ses côtés, elle avance de nouveau. J'en suis. fait-elle part alors, simplement, sans fierté ou sans dégoût.

Elle est lente, elle met du temps à comprendre. Nyv décrète d'elle même qu'elle a déjà perdu assez de temps. Ne connaissant nullement son aversion pour le contact entre congénère, Nyveèn pensait qu'elle était la dominante des deux. Peut-être qu'au fond, c'était vrai, même si cela semblait vraiment difficile à concevoir. Tu n'es pas pour moi. se contente t-elle de répondre, cette fois-ci en n'avançant plus. Statique et dressée comme une statue, elle observer les dernières réactions de la jument. Ensuite, elle s'en ira.

C'était une sorte d'incompatibilité qui naissait. Elle ne se comprenait pas, Nyv n'arrivait pas à interpréter ce que la rousse tentait de lui dire, ses mots lui étant peu familier, mais familier aussi dans un autre sens. Elle la trouvait si peu élégante, délicate et intrigante qu'elle se disait qu'elles n'étaient décidément pas du même niveau. Je m'en vais. brusque t-elle alors, avant de se décider réellement à partir.