Wounded.

cc c'est moa

L'ébène était déjà allongée depuis un certain moment dans les alentours, en quête de silence mais une effluve la fît se relever, scrutant les horizons. Au loin, quelque chose de tacheté faisait son apparition près de l'eau, décidant d'aller à sa rencontre, l'ébène décide de pousser un léger soufflement pour prévenir de sa présence. Arriver à son niveau, c'était une jument aux nombreuses cicatrices et des plaies sur son corps.

Léïne. Lui répond-elle le plus simplement, l'apaloosa n'avait pas l'air d'être humeur, du moins certainement apeurée de la surprise qu'avait procurée la jeune ébène sans le vouloir. Désolé de t'avoir fait peur mais ta vachement l'air amoché. Et là voilà en toute délicatesse, mais ce n'était pas d'un ton moqueur.

Un étalon qui avait osé frapper une jument ? L'avait-elle cherché ou le contraire ? Ça ne choque même plus l'ébène car vu ce qui se passe en ce moment, ce genre d'action s'était multiplié par x2. Oh, qui était-ce ? Demande-t-elle en restant sur le bord, observant les alentours avant de revenir sur la tacheté.

Aventura avança et retint un gémissement de douleur, l'eau la brûlait sur ses blessures. Elle s'arrêta quand son poitrail fut immergé. Aslak, il s'appelle Aslak. Elle se tourna et regarda la jument. L'appaloosa était fatiguée et elle voulait se coucher. Elle plongea dans ses pensées noires sans rien dire de plus.

Aslak, un nom qu'elle allait noter au fin fond de son cerveau. L'ébène avait observé les quelques réactions d'Aventura à propos de ses plaies, l'eau n'allait pas suffire, elle se contente de la regarder s'allonger avant de se retourner. Je reviens, je vais chercher quelques petits trucs. Niveau médecine, elle s'y connaissait un minimum grâce à son ancien mentor. Les combats ont été un passage dans sa vie de solitaire avant d'arriver ici donc pour soigner ses plaies, il fallait bien apprendre les bonnes plantes.

Aventura avait bien essayé de se soigner avec des plantes mais sans succès. Elle regarda la jument partir et elle devina que celle-ci avait quelque chose en tête. Elle revint un peu vers le bord et elle se coucha dans un grognement. Elle posa sa tête sur la berge et ferma les yeux, fatiguée de lutter.

Et là voilà de nouveau dans la forêt, Aventura n'avait certainement pas pris les bons trucs ou oublié certainement quelque chose. Léïne se mit à se rappeler dans sa tête ce qu'elle devait trouver, une fleur du nom de calendula, et un peu de lavande. Cherchant pendant un quart d'heure ce qu'elle devait prendre, la voilà de retour vers la chute d'eau et s'approcha de la tacheté. J'ai trouvé ça, le calendula est un anti-inflammatoire et la lavande va te permettre une régénération tissulaire. Pouf Paf, elle avait balancé ça comme ça, Docteur Léïne au service.

Aventura ouvrit simplement les yeux. Elle était fatiguée. Elle regarda Léïne avec reconnaissance mais elle ne pu pas se redresser alors elle resta couchée. L'appaloosa regarda l'eau, de nouveau plongée dans ses sombre pensées. Elle se redressa un peu mais s'en plus.

L'ébène observa Aventura, dans un état piteux donc inapte à s'impliquer le soin à elle-même. Prenant ces médicaments, Léïne les posa sur les plaies pendant quelques minutes, ses yeux faisant un aller-retour entre là où elle mettait les plantes et les réactions de la tacheté.

Aventura ne bougeait pas, se laissant faire patiemment. Elle tourna la tête et remercia Léïne d'un regard reconnaissant. Merci. Elle fit l'effort de se lever pour que l'ébène puisse la soigner correctement. Ses jarrets la faisait souffrir, ainsi elle s'ébroua bruyamment et laissa Léïne continuer de la soigner.

Avec ses plantes à la bouche, Léïne lui fît un simple signe de tête. Tournant autour de la tacheté, la jeune ébène analysa le corps en observant de plus près chaque plaie avec un risque d'infection. Tamponnant par ci et par là, Léïne jeta les plantes utilisées au sol. Voilà, tu devrais te sentir mieux !

Merci beaucoup. J'avais essayé de me soigner mais je n'arrivai pas à toutes les atteindre. Aventura s'avança vers l'eau et souffla dedans, amusée. Elle s'ébroua bruyamment et leva son postérieur gauche qui la faisait souffrir. On voyait encore de vilaine marques de dents. Elle regarda le paysage, puis essaya de marcher, un peu gauche, elle trébucha plusieurs fois. Elle s'arrêta de nouveau et leva son postérieur.