sleepy hollow

H O O K E R

L'appaloosa avançait dans le décor lugubre, son corps lacéré de plaies et de coups, bien qu'en voie de guérison, s'accordait parfaitement à l'arrière plan environnant. Une silhouette noire finit par se dresser devant lui, il ne cherche pas à s'immobiliser ou ralentir, il écraserait quiconque se dresserait sur son chemin. Bien qu'au dernier instant, c'est son odorat qui l'arrêta quelques centimètres à peine de... Bryséis ? Son unique oeil encore valide chercha le regard de sa petite soeur dans le brouillard.

Lorsqu'il entend sa voix, bien que changée et murit, il est soulagé. Il ne s'attend pas pour autant qu'elle lui saute au cou et encaisse un peu mal la réception. Hook se ressaisit pourtant assez rapidement et malgré qu'il sert les dents sous le coup de multiples petites piqures douloureuses qui l'assaillent de toute part, il l'enlace contre lui, sincèrement heureux de la revoir. Une fois repu de leur étreinte, il recule de deux pas pour pouvoir la voir, observer comme elle est devenue belle et femme. Il doit se concentrer à travers ce brouillard et avec plus qu'un oeil valide pour se faire. Tu es magnifique... souffle t-il, impressionnée. Non pas qu'il en doutait, mais elle était sa petite soeur quoi quand même, c'était un peu chelou de la trouver si belle mais il ressentait en même temps une grande fierté. Mais le premier qui te touche je le bute. Chasser le naturel, il revient au galop.

Il affiche une mine bougon, il a un peu honte de s'afficher dans cet état face à elle. Il aurait préféré qu'elle garde de lui l'image du grand frère imbattable qui déplacerait des montagnes pour elle. T'inquiète pas pour moi. marmonne t-il dans sa barbe. Hors de question qu'elle soit mêlée à sa vendetta future. Mais tu oublies que c'est ta soeur, petit roi déchu, elle est aussi têtue que toi. Il essaie un peu de fuir son regard mais soupire en finissant par y revenir, il n'était certainement pas un lâche, il devait lui dire ce qu'il s'était passé. Je suis désolé Bry, j'ai perdu les Sables...

Il bougonne. Elle l'oblige à dire clairement les mots. Mots qu'il n'a pas envie d'entendre. Mots qu'il n'a pas envie de prononcer. Il lui lance un regard débordant de ressentiment, pas envers elle, bien entendu. Les anarchistes, la guerre, ils sont venus chez nous. Et ... Ils ont gagné. J'ai perdu. Ses mots lui écorchent la bouche. Il n'y a plus de chez nous.

Sa soeur ne comprend pas. Au début, sa respiration s'accélère, impulsif, ses muscles se tendent. Puis il s'apaise. En un sens, c'est peut être mieux qu'elle ne comprenne pas, qu'elle ne soit pas mêlée à tout ça. Il inspire profondément en fermant les yeux, pour recouvrer le contrôle de lui même et éviter de déraper devant sa soeur, sa soeur qu'il aimait tant. Tout. Et rien. répond t-il en soupirant. On s'en fou, comment tu vas ? demande t-il rapidement pour éviter qu'elle ne rebondisse là dessus. Ton truc de bisous là, c'est toujours d'actualité ?

Hook affiche une mine bougon. Hooker toujours jaloux quand il s'agit de Bryséis. Parfois il prenait le pli de parler comme elle, de parler d'eux à la troisième personne comme s'ils n'étaient pas eux même les protagonistes de ces histoires. Sa façon de parler ne l'avait jamais dérange, il trouvait cela mignon et amusant en quelque sorte. Bien que chez quelqu'un d'autre, il trouverait cela carrément chelou. Puis il tique, et fronce les sourcils. Quoi Vagabond ? C'est qui ce Vagabond ? Il sort d'où ce Vagabond ? T'avais pas embrassé une fille ? Ah il était paumé avec ces histoires de filles, et dire qu'il avait une deuxième petite soeur maintenant

Et toi ton droit de passage c’est un baiser    ? Il ne sait pas si il doit en rire ou fulminer. Il ne savait pas non plus si c’était la plus stupide ou la plus ingénieuse idée qu’il avait jamais entendu. Ouais bah stop j’ai déjà pas mal de monde à taper m’en rajoute pas trop. grommelle t’il.