plus rien

Couchée sur le sol, la petite profite des rayons du soleil qui réchauffent doucement les tâches noirs de sa robe. Bientôt il ferait froid, très froid sur ses terres, l'hiver n'avait pas de pitié.

Aventura découvrait ces terres sans grandes envies. Elle était fatiguée de tout le temps voyager mais elle voulait vraiment tout découvrir. Elle partit dans un galop effrénée en ruant parfois, toute contente tout de même. Elle freina des quatre sabots quand elle vit une petite chose au sol, elle failli l'écraser, elle sauta donc au dessus, les oreilles couchées. Elle se retourna, les flancs se gonflant et se dégonflant à grande vitesse.

Du bruit, quelqu'un approchait. Avant même qu'elle eut le temps de se relever, Gaya reçut du sable en pleine figure, dans les narines et dans les yeux. Elle se leva d'un bond, crachant et pestant. Venait-elle de presque tuer la princesse? Non mais c'est quoi ton problème? Tu peux pas regarder où tu vas? T'as failli me tuer! Cri-t-elle à tue tête de sa petite voix d'enfant.

L'appaloosa hennit de colère. C'est toi qui a un problème la mioche ! T'es en plein milieu du chemin ! Elle coucha ses oreilles en arrières et se cabra à demi, menaçante. Tu vas redescendre d'un ton je suis pas ta pote t'a compris ? Elle se retint de la mordre.

La petite virevolta sur elle-même. Je m'excuse, mais je ne vois pas tellement de "chemin". Trancha-t-elle. Elles étaient toute les deux en plein milieu du désert. Effectivement, t'es pas ma pote. Gaya leva les yeux au ciel, pas la peine de monter sur ses grands chevaux, non mais, elle savait très bien que c'était la plus vieille des deux qui était dans le tort.

Aventura coucha ses oreilles en arrières. Elle se cabra à demi. Ferme là espèce de moustique. Elle balança un antérieur dans le ventre de la petite, énervée.

La princesse tombe alors sur le côté, le souffle coupé. Elle tente d'inspirer une bouffé d'air, mais en vain. Cette attaque laisserais surement une marque, probablement même une côte cassée. Son petit corps essai de toute ses forces de la faire respirer, créant d'étranges spasmes dans sa cage thoracique. Après de longue seconde de bataille, elle parvint finalement à prendre une grande inspiration qui lui procure une douleur vive dans les côtes.

Elle regarda la petite s’étaler au sol avec un sourire de satisfaction. Elle souffla et garda ses oreilles couchées tout en fixant la jeunette d’un air plutôt sage. Elle s’ébroua et se plaça bien devant la fillette. T’as compris petite fille ?

Sa tête veut lui crier toutes les insultes du monde, mais son corps ne veut pas. Elle ouvre la bouche, mais aucun son ne sort, elle la referme aussitôt et reste couché sur le sol, son petit ventre gonflant au rythme de sa respiration difficile. Elle n'en croit pas ses oreilles, c'était définitivement la jument la plus méchante qu'elle avait rencontrée jusqu'alors. Elle en rencontrerait probablement d'autre, mais pour l'instant elle n'avait que quelques semaines et le plus souvent, elle était auprès de sa mère qui la protégeais de toute menace.

La jument leva les yeux au ciel avant de s’éloigner. Elle trouva bien quelques plantes et les rapporta à la pouliche. Mange ça, tu auras moins mal et tu seras plus vite remise du choc que tu as reçu. Elle les déposa devant son nez et s’écarta un peu. Son but n’avait pas été de lui faire mal mais étant déjà sur les nerfs, la petite l’avait faite craquée.

[Fais attention quand même les plantes sont rare dans le désert ]

Gaya détourne la tête. Et si elle voulait l'empoisonner en plus? Elle n'avait pas du tout envie de faire confiance à cette jument. Vas-t-en. Arrive-t-elle tout de même à chuchoter.

[Oui oui je sais ^^]

L’appaloosa coucha ses oreilles. C’est pas pour t’empoisonner hein. la jument para cette éventualité en mangeant un peu des herbes qu’elle avait ramené.

[ ]

La petite roule les yeux. Elle mange une feuille, mais sa bouche est sèche et elle arrive à peine à mastiquer, c'est encore plus difficile d'avaler. En plus ça avait un gout de... plante verte. Si elle faisait c'était bien pour ce sentir mieux, parce qu'elle n'avait pas du tout envie de recevoir l'aide de celle qui l'avait mis dans cet état.

Aventura la laissa manger tranquillement tandis qu'elle regardait l'horizon. Elle aurait pu la laisser pour morte mais elle ne le fit pas.