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Le mâle noir était enfin guéri et avait retrouvé ses sensations. Malheureusement, son corps portait des blessures. Les royaumes n'étaient plus.

Me suis permis

La petite ébène n'avait vu son père qu'une seule fois. C'était quand il lui avait sauvé la vie en l'emmenant à sa bien aimé Hélivia pour qu'elle la nourrisse alors qu'elle allait mourir de faim. C'était un acte de gentillesse que Tehya n'oublierais jamais.

Seulement, quand elle lui avait annoncé qu'elle était à la recherche de son père du nom de Njörd, tout avait changé. Il était soudainement devenu froid et distant, il était parti sans rien dire, puis elle ne l'avait plus revu. C'est même Hélivia qui lui a apprit que c'était lui, le père qu'elle recherchait tant, il était parti sans même dire un mot.

Alors quand T revu son père à travers un grand saule, elle eut envie de courir vers lui et de le prendre dans ses bras, mais sa conscience l'en empêchait. Elle ne connaissait pas encore toute l'histoire et donc les raisons qui le poussait à la fuir lui était inconnu.

La pouliche s'approche, elle hésite quelques instants, devrait-elle l'interpellé par son nom? Papa c'était peut-être un peu rapide... Njörd? Dit-elle de sa voix infantile.

Super!

Le Monstre était parti. Mais tout ce qu'il avait fait, ses souvenirs étaient restés. Il aurait aimé oublier. Mais au moins, le mal qui le contrôlait n'était plus. Les traces de la maladies avaient disparues. Sauf une. Avec la naissance d'Aël et la paternité, il avait presque oublié ce qu'il avait fait avec Citrouille. La pauvre... La vraie Citrouille avait du être plus que dégoûtée. Ça le faisait sentir mal, mais pas autant que la trahison involontaire envers Hélivia. Heureusement, elle le lui avait pardonné.
Puis, il avait trouvé la petite sur le point de mourir. Si ça avait été Aël, il aurait aimé que quelqu'un fasse pareil. Mais lorsqu'il avait découvert que c'était sa fille, il avait eu besoin d'air.
Le noiraud entendit une petite voix derrière lui. Il se retourna et son sang ne fit qu'un tour. Il savait qu'il devait lui parler. Ce n'était pas de sa faute. Et il devait faire la paix avec lui-même. Approche. dit-il d'une voix qu'il espérait douce. Il nota qu'elle l'avait appelé par son nom après une hésitation. Son coeur se serra. Elle devait avoir cruellement besoin d'amour et il l'avait repoussé. Elle restait sa fille et elle n'avait pas hérité du caractère mauvais de sa mère. Il ne dit rien à ce sujet, pour l'instant. Je... Je suis désolé. J'ai juste eu besoin de prendre l'air et de réfléchir un peu.

Un frisson parcourt la colonne de Tehya qui appréhendait cette rencontre. Il l'invitait à s'approcher, donc c'était bon signe, non? Elle suit son ordre et avance de quelques pas pour se positionner à une distance tout de même raisonnable. Tehya regarda furtivement autour d'elle. Alors, préfères-tu que je partes? Demande-t-elle le cœur serré. Même si elle espère qu'il lui dira de rester, la pouliche ne pourrait jamais se résoudre à lui désobéir et l'obliger à la fréquenter s'il n'en avait pas envie.

Son coeur se comprime douloureusement. Même si elle n'était pas tellement voulue, elle restait tout de même sa fille. Et heureusement, elle n'avait pas hérité des nombreux défauts de ceux qui l'ont vraiment conçue. Alors... Était-elle comme lui en fait?
L'amour pour sa fille commençait à fleurir dans son coeur. Il n'y pouvait rien. Peut-être Hélivia allait-elle être de mauvaise humeur, mais bientôt, il aimera ses deux enfants de manière égale.
L'étalon noir se rapproche de la petite et la regarde avant de l'enlacer quelques instants. Non, nous devons parler.

Face au signe d'affection de son paternel, Tehya ne sait trop comment réagir. Pourtant, elle aime la sensation de chaleur et de réconfort que cela lui procure. C'était en vérité la première fois qu'on la touchait de cette façon. Sa propre mère était froide et il n'y avait jamais eux de contact affectueux entre elles. Alors elle fige, ne sachant que faire. L'ébène appréhendait la suite, de quoi voulait-il parler? Peut-être en apprendrait-elle plus sur sa propre vie et aussi sur la raison pour laquelle son père avait été distant envers elle la première fois qu'il l'avait vu. D'accord. Se contente-t-elle de répondre. Elle ne sait pas où se mettre, elle est mal-à-l'aise, elle piétine nerveusement le sol.

Il se poste à ses côtés, le regard sur les horizons. Il ne sut pas tout de suite quoi dire, mal à l'aise lui aussi. Il ne savait pas comment agir envers la fille qui avait inconsciemment eu, qui ne serait pas née s'il ne s'était pas fait contaminé. Peut-être devait-il se réjouir de la maladie. Mais il n'en sait rien.
Le destin? Peut-être.
Il inspira profondément, cherchant ses mots. Où étais-tu? demande-t-il simplement, se demandant presque si elle allait comprendre.

Même si la petit comprend la question, elle observe un certain malaise à lui répondre honnêtement. Et comme elle n'arrive pas à mentir, elle préfère prétendre ne pas comprendre. Après tout, elle n'avait pas envie de raconter la vie difficile qu'elle avait vécu avec sa mère. Ses premiers mois qui avaient été un supplice pour une pouliche dans son genre. J'ai explorer ces terres que je ne connais pas encore. Elle était gênée, elle savait bien que ce n'était pas la réponse que Njörd voulait, mais elle ne pouvait se résoudre à tout lui raconter.

L'étalon soupira. Elle lui cachait la vérité. Il la sentait mal à l'aise. Ce qu'elle tenait fort probablement de lui. Il savait qu'il ne pourrait pas essayer, cette fois. Même si c'était... dur pour les deux ébènes, ils devaient tout se dire pour finir par s'entendre. Tu vas devoir me dire ce qui s'est réellement passé si tu veux savoir ton histoire. Il faut se faire confiance.

Manqué. La petite regarde furtivement son paternel. Même si elle savait qu'elle devrait avoir cette discussion un jour ou l'autre, elle aurait préféré sauter cette étape. Il lui parlait de confiance. Tehya avait bon coeur, elle voyait le meilleur en tout le monde, peut-être parce qu'elle avait connu le pire et qu'elle savait faire la différence entre le bien et le mal. Elle n'osait pas regarde Njörd en face. Ma... mère. Elle a de la difficulté à dire ce mot. Elle a voulu que je sois comme elle. C'était si compliquer pour elle d'expliquer ce qu'elle avait vécu, elle tentais par tout les moyens de bifurquer pour que la conversation prenne un autre tournant. Pourtant, si elle voulait avoir son père près d'elle, il faudrait qu'elle ouvre son coeur.

L'étalon la sentit mal à l'aise et n'insista pas sur le sujet, se doutant fortement que ça avait du être horrible. Il chercha le regard de sa fille, un très léger sourire aux lèvres. Mais visiblement elle n'a pas eu ce qu'elle voulait. dit-il. Il était vrai que ce qu'il avait vu d'elle était positif. Une jeune pouliche aimable et attachante. Bienveillante, au contraire de Citrouille. Est-ce que... Est-ce qu'elle t'a parlé de moi?

Effectivement, malgré tout les efforts qu'elle avait pus déployés, elle n'aurait jamais pus changer Tehya et ce qu'elle était au fond d'elle-même. Njörd lui sourit. Tehya ne peut s'empêcher de répondre à son sourire, puis elle penche la tête. Oui. Enfin, elle m'a dit comment tu étais, ainsi que "l'autre". Elle m'a plus parlée de ce dernier par contre... À vrai dire la pouliche ne savait pas grand chose de son père, c'était l'une des raisons pourquoi elle désirait le rencontrer, elle voulait aussi apprendre à le connaitre, parce qu'elle savait que malgré ce que lui avait dit Citrouille, il n'était pas que méchant.

Il serre la mâchoire. Parler de tout ça lui ravive de mauvais souvenirs. Souvenirs que son corps a aimé, mais qui ont fait souffrir son esprit. Souvenir qui le torturent encore aujourd'hui, malgré que ce ne soit plus que des restes du passé maintenant. C'est ce que je craignais. grogne-t-il. J'ai été contaminé et la maladie a ramené un... un autre esprit dans ma tête. Quand j'agissais mal, ce n'était pas moi, mais lui. Et avec ta mère, ce n'était pas moi. avoue-t-il ensuite.

La pouliche comprit alors que son père, qui avait été zombie, avait été d'une certaine façon possédé par cet esprit malsain. Elle comprenait mieux maintenant et était soulagée de savoir que c'était une situation du passé. Elle avait espérée retrouver un père aimant, mais au fond d'elle, elle avait craint que son père soit le monstre que sa mère lui avait décrit. Pour être certaine, Tehya s'assura bien qu'il était redevenu lui-même. Alors, il est partie? ... Pour de bon? Elle l'interrogeait du regard.

L'étalon s'adoucit et reposa son regard sur sa fille. Il lui tendit un sourire. Pour de bon. assura-t-il.