i don't know why # p

Il était rare qu'elle revienne aux Jades. Pourquoi? Aucune idée. Il en était ainsi, c'est tout.

La rouquine tourna la tête vers la silhouette imposante et connue qui s'avance. Elle sourit. Elle alla à sa rencontre, un sourire bienveillant aux lèvres. Bonjour Isildure. Puis, elle remarqua qu'elle claudiquait. Cette fois, vous allez devoir me laisser vous aider. dit-elle sans lâcher son sourire, mais d'un ton sans appel.

Isildure lui offre un léger sourire de reconnaissance et accepte d'un signe de tête en ayant un rire fin. Soit.

Satisfaite et plutôt heureuse de la réponse de l'ébène, l'oiseau se met au travail avec délicatesse et minutie. Elle commence à désinfecter avec de l'oseille, fidèle à ses habitudes, et lui fait des cataplasmes de lavande et de souci.

Pour la première fois de sa vie, le colosse se laisse faire. Et pas seulement. Elle observe avec une attention toute particulière les gestes de la jument, tentant d'en prendre note. Où as-tu appris à guérir les autres ?

Elle addressa un sourire chaleureux à la reine déchue. Elle continuait son travail avec attention. La question n'est pas où, mais quand et avec qui. la rectifia-t-elle avec douceur. Dans mon ancien troupeau, il y avait un guérisseur et son apprenti. Lorsque j'ai pu, j'ai demandé à devenir guérisseuse. Mon mentor m'a tout appris. Je n'avais qu'un an. Et puis je suis partie.

Isildure tique lorsque la jument la reprend, mais n'insiste pas. Sa voix est douce et elle ne semble pas chercher la provocation. Et pour couronner le tout, elle prend soin d'elle. Pourquoi être partie ?

La guérisseuse s'appliqua sur quelques derniers cataplasmes avant de se reculer et de venir se placer devant la grande et forte jument à la robe sombre. Elle avait finit son travail et sortit quelques feuilles de pissenlit. Elle les lui tendit avant de lui répondre. Elle prit le temps de réfléchir à la question qu'on lui avait déjà posée, mais à laquelle elle avait toujours vaguement répondu. Je... Je sais pas trop en fait. J'étouffais, je crois. J'avais toujours envie d'enfreindre les règles parce qu'elles ne me plaisaient pas. Et bien que j'avais trouvé ma voie en tant que guérisseuse, ma vie ne me semblait pas assez remplie. J'avais besoin de nouveauté et surtout d'aller ailleurs. Je suis une jument née dans un troupeau d'indiens et je ne voulais pas les laisser me dresser. Ça aurait été comme me trahir moi-même. expliqua-t-elle donc avec sincérité.

Isildure prend le temps d'écouter la rouquine et ne l'interrompt pas. Elle saisit les feuilles de pissenlit et glisse un regard légèrement intéressé vers la jument. Et ce que tu fais désormais de ta vie te convient ?

Elle acquiesça d'un léger mouvement de la tête. Elle était bien plus heureuse maintenant que dans son ancien troupeau. Oui. J'ai fait plusieurs rencontres les terres d'ici sont bien plus belles et intéressantes qu'un village. Et puis, j'ai eu une magnifique fille. dit-elle en souriant.

( M'incruste vite fait après je vous laisse )

H O O K E R

Les saignements de son nez avaient fini par s'estomper puis s'arrêter mais son oeil, toujours le même, était toujours aussi gonflé et l'empêchait de voir clairement. Les paupières de ce dernier étaient clauses et il le lançait sans lui laisser une seconde de répit. Limité, il s'était habitué à la douleur. Il ruminait dans sa barbe, contre lui même entre autre, shootant dans des cailloux si et là, jusqu'à ce que deux voix l'interpellent. Il s'immobilisent brusquement, se tétanise presque. Oh fock. Sa mère et ... Phoenix ? Oh l'angoisse Il se sent tout bizarre, comme un ado qui allait se faire surprendre par sa daronne en plein délit de fornication mais il en était clairement rien --" Il s'ébroue pour faire passer ce ressenti étrange et reprends le pas, essayant de rester naturel, encolure haute, fier, malgré son allure qui l'était beaucoup moins, encore cabossé de partout. Il avait besoin de soin. Bientôt il tomba sur les deux juments. Visiblement Phoenix soignait déjà sa mère. Toutes ses appréhensions s'envolent et ne reste que l'inquiétude de savoir si elle allait bien. Hook s'approche rapidement, brusquement aussi, lui arrachant quelques grimaces douloureuses. Maman, ça va ?! Il jette ensuite un rapide coup d'oeil sur Phoenix, qui elle semblait intacte. Son regard s'attarde légèrement sur le sien. Salut. murmure t-il.

Ah les enfants. Rien ne rend plus heureux. Qui ne chérirait pas sa propre chaire ? Tiens, en parlant du loup.. Une voix familière chatouille les tympans d'Isildure. Elle se retourne un peu précipitamment mais avec délicatesse de façon à ne pas déranger la jument, avant de tomber nez-à-nez avec son fils. Les yeux auparavant sombres de l'ébène s'éclaircissent tant elle est ravie. Un léger ronron s'échappe de sa gorge. Oui ça va ne t'inquiète pas. Ce misérable Sydän a reçu la leçon de sa vie. fait-elle en grimaçant légèrement lorsqu'elle sent une plaie la picoter. Elle se demande même si il a survécu à ses blessures. Si personne ne l'aide a se relever, il semble bien qu'il soit destiné à mourir sur place.
L'attitude de son fils n'échappe pas à Isildure. Qui donc le connait mieux qu'elle ? Elle sent une certaine gêne de la part de l'appaloosa, une sorte de mise en retrait à l'égard de la jument. Ça lui arrache un léger sourire. Et elle se réjouit de poser LA question. Vous vous connaissez ?

Un parfum chatouille les narines de la rouquine. Elle dresse la tête, cherchant l'étalon du regard tandis que la grande jument sombre s'avance vers son fils. Apparemment, la gêne du mâle est contagieuse puisqu'elle tord le ventre à Phoenix, qui ne bouge pas. Elle se mord l'intérieur des joues. La mère d'Hook est là, ça la stresse. Salut répond-elle simplement quand il la salue. Elle ne sait pas quoi dire alors elle se tait. Mais lorsque la colosse pose la question, son regard croise celui de l'appaloosa. J'te laisse répondre, Hooker . fait-elle, une lueur malicieuse dans les yeux. Son fin sourire s'efface bien vite et elle fronce les sourcils. T'es encore blessé ?!

Ses yeux finissent par quitter le visage de Phoenix, quelque peu à regrets, lorsqu'il sent toute la malice dans la phrase de sa chère mère, qu'il fusille gentiment du regard. Il ouvre la bouche, mais la referme subitement en écarquillant légèrement les yeux quand il entend la réponse de Phoenix. Il tourne lentement la tête vers elle, et plisse les yeux. Sa vengeance serait terrible, mais en attendant, il en menait pas large Il hoche la tête avec un petit sourire satisfait et provoquant quand elle remarque qu'il est encore tout balafré de partout. Il a cependant pas encore répondu à sa mère. Son regard jongle un instant sur les deux juments, ne sachant pas trop quoi dire. Salut c'est ma meuf ! Hum mouais nan. Du coup, une idée lui vient en tête. D'un coup il fait un pas vers elle et sa bouche vient passionnément à l'encontre de la sienne. Ça valait mieux que des mots et il espérait bien qu'elle se retrouve toute gênée devant sa belle mère