Mon combat.

ALCANTARAZ

L'étalon gris marchait sans difficultés dans le sable. Il était habitué à ce genre de paysage et la chaleur lui convenait très bien. Il prit le trot, les oreilles en avant tandis qu'il observait tout ce lieu. Il réussi à se repérer dans ce lieu en une demi-journée, voir un peu plus.

Aaren traînait dans le coin. Il devait parler à Al. C'était pas qu'il l'appréciait, mais il devait le mettre en garde. Et putain il venait de se paumer dans le désert pour lui causer alors il avait intérêt à le capter sinon il allait avoir les nerfs.

Une effluve familière parvint aux naseaux de l’étalon. Il s’arrêta et chercha du regard son collègue. Il le vit bien vite et le rejoignit au galop. Il s’arrêta devant lui. « Salut Aaren ! »

« 'Lut Al. » fit-il simplement, s'arrêtant non loin de lui. Ainsi, il avait bien fais de s'engager sous ce soleil de malheur. « Faut qu'on parle. Mais d'abord t'as pas croisé un endroit où on peut se poser tranquille ? J'en peux plus de ce désert de m*rde. » fit-il avec son éternelle mauvaise foi.

« Si, ramène tes fesses. », lui dit-il en marchant rapidement dans le sable. Il arriva devant un oasis et il se coucha à l’ombre. « Qu’est ce qu’il y a ? », lui demanda-t-il.

Cool, il était pas complètement à la ramasse celui-là. 'Ren le suivit jusqu'à cette oasis et pris le temps de boire un coup avant de venir lui parler. « J'ai appris que t'avais grave déconné l'autre jour. Qu'est-ce qui t'arrive ? »

« Grave déconné ? Avec qui ? », demanda-t-il alors. Il ne se souvenait plus trop. « Avec Syliah ? »

« Je sais pas comment elle s'appelle mais j'ai entendu que tu t'étais fais remonté les bretelles par Mukesh parce que tu voulais pas taper une meuf. » expliqua-t-il, l'observant de ses iris d'un ambré sombre.

« Han ouais. Elle était bonne c’est tout. », dit-il pour se défendre. « Qui t’as dit ça. »

« Mec, peu importe qui m'a dit ça. Tout l'monde est au courant. » Il leva un peu les yeux aux ciel. Certains sbires s'attardaient trop sur ce qui n'étaient pas essentiel. « Mais j'vais être sympa et j'vais te donner un conseil : refais plus jamais ça. Après ça t'es pas celui en qui Mukesh va avoir confiance, tu vois ? Donc soit tu te tiens à carreau, soit tu pètes assez de culs pour que ça se remarque. » Et il en connaissait un rayon, sur les parias : lui il était avec eux depuis qu'il était ado. Ça se comptait en bien des années.

L’étalon se redresse, les oreilles couchées contre sa nuque. « Me donne pas de conseils. »

« Très bien j't'en donne pas, mais viens pas t'plaindre mec. » Sur ce, Aaren se détourna du pommelé. Mais quel con celui-là.

« Je t’ai pas demander de m’en donner mec. Je fais ce que je veux. Je crois que j’ai botter plus de culs que toi msieur je sais tout. »

Aaren se retint d'éclater de rire. Si il avait bien appris un truc avec Shree c'était qu'il ne fallait répondre à la parole d'argent que par le silence d'or. Et puis Alcantaraz était tellement stupide de penser qu'il n'avait pas besoin de conseils. Mais ohlala, il l'était encore plus de sous-estimer l'isabelle. Il ne savait rien de lui, comme la plupart des sbires. Il n'y avait que les parias qui en savaient un minimum sur lui : normal, c'est tout ce qu'ils lui avaient arraché à l'époque. Aaren ne le calcula pas plus, le laissant dans sa merde tout seul.

Il lève les yeux au ciel et le rappel d’un hennissement.