chasse et casse

/THAO
Lui, ne suit rien, aucun destin aucune piste, un tracé médiocre qui défigure les champs d'herbes montantes. Au loin, il aperçoit quelque chose. Sans le contourner et sans s'y frotter directement, il continue d'avancer.

Les salopes. Glisse t-il simplement, sans une once d'animosité, intrigué par l'imposant étalon qui surgissait presque de nul part. Mais je suis pas si pressé en fait, même pas vraiment.

Moi, pas vraiment. Il le regarde, et se demande d'où sort cette histoire d'appaloosa. Ah oui, l'usine, l'usine ... Ouais. C'était pas moi. Enfin, pas vraiment.

En fait j'ai un insecte dans le cerveau. Il me fait faire des choses bizarres parfois. Parfois j'aime pas. Il s'arrête dans sa promenade qui avait viré interrogatoire-recrutement. Du potentiel pour quoi ?

Vous vous imaginez bien que Thao n'a jamais entendu parler de ces gars-là ... C'est quoi les parias ? Il recule d'un pas, sceptique. Thao n'avait jamais pu appartenir à un groupe, et même si l'idée lui était autrefois plaisant car il voulait rentrer dans les cases, il s'était forgé à l'idée qu'aucune d'elles ne pouvait le contenir. Difficile de changer pour un teubé.

Je pourrais pas, désolé, je suis toujours tout seul. Même si en soit, il avait un petit peu envie de rejoindre ce groupe. Peut-être pourrait-il mettre son fils à l'abri, sa propre vie. Mais il savait qu'il n'entrait pas dans les standards malheureusement. Et bien évidemment, Thao ne mesurait aucunement la portée de leur puissance.

Je partirai, j'ai rien ici. Je suis déjà parti pleins de fois, une fois de plus c'est rien. avoue t-il, en détaillant d'un autre oeil le gris.