à fleur de toi

La buée s'échappait de ses naseaux, éphémère, légère, fugace. Ses yeux sombres se perdaient ci et là dans un paysage qu'il avait si bien connu, étant jeune. Les nuages entament une course contre la montre dans le ciel, le vent se lève, la tempête approche, sûrement. Mais il s'en moquait, il demeurait là, sur le flanc de la montagne, à observer longuement les terres du Nord.

comme tu veux, tous tes persos me vont ♥

(Aller, on va voir ce que ça donne avec X)

Xander était resté de longues minutes à observer les terres enneigées face à lui. Il avait grimpé légèrement le flanc de la montagne, non sans mal. Il n'avait jamais pu encore se rendre sur ce type de terrain escarpé, cela aurait été trop risqué, avant. X avait déjà pu toucher la neige, mais c'était la première fois qu'il la voyait. Heureusement les nuages empêchaient les rayons du soleil de l'aveugler, lui permettant de pouvoir découvrir de ses yeux le manteau duveteux jonchant les sols à l'horizon. Il reprend sa route, et bientôt une silhouette dorée, imposante, se profile. Bonjour. le salue t-il alors qu'il est encore à quelques mètres. Il continue d'approcher, et vient même se poster à ses côtés. Sans que ni lui, ni l'inconnu ne puissent se douter une seule seconde qu'ils puissent être de la même famille. Il glisse son regard sur le visage de l'étalon avant de le reporter face à lui. Vous semblez bien nostalgique.

Il sentit l'inconnu avant même de le voir. Ce dernier vint se poster à ses côtés, sans crier gare, comme s'ils se connaissaient déjà et qu'ils ne faisaient que se retrouver. L'entier souffla un simple « Salut. » sans y mettre davantage de formes, son regard continuant de caresser l'horizon. Ce Nord d'apparence si immaculée, mais en réalité souillé de sang et de jurons. « Qui es-tu pour me juger nostalgique ? » lança-t-il simplement, un peu abruptement sans doute.

Il esquisse un sourire, sans détourner son regard de l'horizon, sans se focaliser une fois de plus sur lui. Juste un sourire, amusé mais pas moqueur. Personne. rétorque t-il avec simplicité, ne s'offusquant pas. Peut être aurait-il dû, mais ça aussi c'est un peu nouveau, le contact avec les autres. Je suis encore en phase d'apprentissage niveau lecture des émotions, alors sûrement que je me trompe. Cette fois il tourne la tête vers lui.

Aaren lui jeta un regard, au moment ou le bicolore se mit à l'observer de nouveau. Leurs regards se croisèrent, se fondirent l'un dans l'autre. « T'es un handicapé sentimental ? » envoya-t-il avec un fin sourire cynique. Mais Aaren, tu ne devrais pas tellement te moquer, puisque tu n'es pas mieux la plupart du temps.

Il sent sa moquerie, ou plutôt la ressent, comme il a toujours eut l'habitude de faire. Absorber les choses avant de les voir. Et il ne se vexe toujours pas, au contraire, il éclate de rire. S'il savait ... Ouais on peut dire ça je pense. Handicapé tout court peut être, ça me trouve des excuses quand je fais des conneries. réplique t-il une fois le rire passé. Oh oui, on l'avait excusé de bien des choses dans le passé, mais par pitié. Aujourd'hui c'était révolu, du moins, il l'espérait, car il n'en pouvait plus de ce ressenti. Cela l'avait souvent fait vriller d'ailleurs, en y repensant. Il commençait à se comprendre lui même, mais commençait tout juste mais cela restait encore compliqué. Il remarque que l'isabelle n'emploie pas le vouvoiement et cela le détend d'autant plus, il avait aussi du mal avec tout ça, toutes ces courbettes et bienséances dont il n'était pas habitué et surtout dont il ne voyait pas l'utilité. Tu t'appelles comment ?

Aaren ne réagit pas aux paroles du bicolore, bien qu'au fond ça le fasse sourire. Mais il ne releva pas. Lui n'avait plus d'excuses pour ses propres conneries et ce, depuis bien longtemps. Il faut dire qu'il avait tellement joué avec le diable qu'on n'en voyait presque plus la différence. « Aaren. » lâcha-t-il finalement, quelques instants après sa question.

Les yeux du pie quittent l'horizon pour se focaliser uniquement sur l'isabelle à ses côtés. X l'observe un court instant en silence, sans rien laisser transparaitre dans son regard, ni surprise ni méfiance. Lentement, son regard se repositionne de nouveau face à lui, sur la neige des terres du Nord. Ton nom ne m'est pas inconnu. J'ai entendu dire que tu ferais parti de ce groupe qui a envahi les terres. Ce n'était pas une question, ni une suggestion, simplement un fait. C'était Aventura qui lui avait parlé de lui, mais il ne savait pas s'il lui avait fait du mal ou pas, elle était restée assez évasive sur le sujet.