Silence.

Le noir aimait être ici, marcher le long des saules et sentir les feuilles glisser sur sa robe. C'était le seul sentiment qu'il arrive à sentir à l'heure actuelle.

Invité

Spectra avait cessé d'espérer. Un conjoint ? Elle n'en avait plus. Des enfants ? Morts à présent. Elle était seule et elle ne savait pas pourquoi elle était encore en vie. La raison pour laquelle son cœur battait encore était un véritable mystère.

Heiken ne savait pas vraiment pourquoi il était la mise à part le fait qu'il aime cet endroit. Il secoua la tête afin de remettre sa crinière en place.

Invité

Elle arriva bientôt non loin d'un inconnu à la même robe qu'elle. Toutefois, ce dernier était bien plus massif. Facile lorsqu'on savait qu'elle ne se nourrissait plus depuis plusieurs jours. Ou à peine. Uniquement pour survivre.

La noiraude sentit une présence non loin de lui, ces oreilles se redressent rapidement sur sa tête et il regarda autour de lui. Son regard se pose sur une noir, comme lui, une noir assez maigre.
- Qui es-tu ? Demanda-t-il d'une voix rauque mais d'une manière assez douce mais son regard, lui, était froid. Qu'est qui lui dit qu'elle n'est pas l'une dès leurs ?

Invité

La trahison, elle n'avait jamais connu. Elle avait été parmi les parias et leurs sbires, une sorte de prisonnière, si on pouvait dire ça de cette façon. Elle s'était aplatie devant eux, pour ne pas mourir. Triste vérité. Elle aurait préféré décéder sous leurs sabots, mais son instinct de survie en avait décidé autrement.

- Spectra, lui répondit-elle d'une voix éraillée.

- Heiken.
Il répond comme si tout était normal. Son regard ne pas quitter la jument... si on pouvait appeler sa "jument" vue son corps si maigre.
- Ami ou Ennemis ?

Invité

- On ne peut jamais savoir, lui répondit-elle.

C'était bien une jument et de la même façon qu'un étalon, elle pouvait être atteinte de maigreur. Ce n'était pas une particularité qui pouvait remettre en question son sexe, loin de là. Elle en avait vu d'autres, des mâles atteints de ce genre de physique. La plupart du temps, ils avaient d'ailleurs été au bord de la mort.

- Bonne réponse.
Le noir tourne son regard vers les saules. Le regard devenu maintenant vide.
- Tu viens faire quoi ici .
Il se désintéresse complètement. Au fond de lui il était désolé de réagir comme ça, aussi neutre, il n'est pas comme sa d'habitude, mais maintenant que tous part en couille sur GS... il était devenue comme presque tout le monde ici.

Invité

- Mourir, lui répondit-elle.

Elle, elle s'en moquait des tensions sur ces terres. Elle se foutait d'ailleurs des terres dans leur totalité. Spectra ne s'était jamais attachée à un endroit, car ça ne servait à rien. Et puis, elle était si peu attachée à la vie que cela lui importait peu, le lieu où elle respirait encore.

- Mourir . Ricana-t-il, pour lui c'était lâche et pathétique.
Il tourna le dos à la jument et il posa cette question, comme si c'était normal de la poser actuellement.
- Et pourquoi ?

Invité

- Ça ne regarde que moi, lui répondit-elle.

Son regard, vide, comme il l'était habituellement, ne regardait rien, si ce n'était le néant de toute une vie. Sa voix, éraillée comme le bruit de ses trains contre des rails trop usées, s'éteignit. Lâche et pathétique ? Il l'était tout autant que les autres mortels, autant ne pas juger autrui.

Heiken finit par soupirer.
- Si tu penses que "mourir" sa veut dire être en paix, alors détrompe-toi. C'est seulement être égoïste, tu ne penses même pas à ceux qui sont mort alors qu'ils voulaient vivre. Tu leur voles la vie qu'ils auraient voulu avoir.
Le noir affiche à présent un visage rempli de dégout, il en avait trop dit, il a trop dévoilé ce qu'il pense.
-Argh... Merde! Laisse tomber. Fait comme bon te semble.

Invité

- Rien ni personne n'est comparable, lui répondit Spectra.

Il avait tort sur toute la ligne. Une ligne n'en équivalait pas une autre, loin de là. Les souvenirs de chacun étaient personnels, tout comme l'expérience qu'une personne avait de l'existence. Autant dire qu'aucune vie n'était interchangeable avec une autre, il n'y avait pas de comparaison à faire.

- Si j'avais vécu une autre vie, peut-être en aurais-je voulu, lui dit la noiraude sans réellement le regard. Mais la mienne, je doute que quiconque aurait eu envie de la garder.