▴ meanders of the past

H O O K E R

Comme s'il n'avait pu quitté le lieu du début de la fin, parfaitement droit et immobile, le " regard " rivé sur les ruines de leurs vies passées, des terres qu'il avait tant aimé et chéri, du royaume qu'il avait définitivement perdu.
Certes il ne voyait pas tout ça, il ne pouvait pas le voir. Mais cela ne changeait rien, il ressentait la mort de leur terre au plus profond de son être, comme ci l'effondrement n'avait pas que fait emmener une partie de GS avec lui. Lorsqu'il avait englouti les Sables, il avait emporté avec eux une partie de son être.
Il soupire. Et si ses yeux avaient été capable de fonctionner, surement aurait-il même pleuré.

L'alezane était elle aussi triste de voir les ruines des terres qui l'ont accueillies à son arrivée. Tout cela ne semblait être réduit qu'en cendres. Mais sûrement ne voyait-elle pas, si l'on puisse dire, les choses de la même façon. Elle, elle voyait surtout les morts et les blessés qu'avait engendrés cette guerre. Mais maintenant, tout était fini.

L'odeur de Phoenix se faufile dans ses naseaux. Il l'appelle d'un hennissement rauque, sans quitter son poste face aux ruines. Ils avaient été séparé pendant trop longtemps et n'avaient même pas pu savourer et profiter de leurs retrouvailles. Tout s'était enchainé tellement vite. Bébé ?

Un hennissement retentit, résonnant à cause du choc du son sur les ruines. Puis, sa voix familière qui l'interpella. Son regard fouilla les alentours, cherchant sa silhouette tachetée. Elle se dirigea vers lui au petit trot lorsqu'elle l'aperçut enfin, la queue panachée. Subtile, il peut pas la voir autant en profiter. Je suis là !

Il ne peut pas la voir mais il peut la sentir l'allumeuse Elle sa rapproche, il l'entend et la sent... Mais son parfum habituel est accompagné d'un autre, beaucoup plus sucré et musqué. Il avait la sensation qu'il n'avait pas senti cette odeur depuis des lustres. Ses muscles se tendent (SES MUSCLES HEIN BANDES DE PETITES VICELARDES CELLES QUI LISENT). Il devient du coup nerveux. Hook avait toujours cédé à ses pulsions, mais il ne voulait pas faire n'importe quoi avec elle, et cela risquait de compliquer encore un peu plus leurs retrouvailles. Euh t'approche pas trop ! lui lance t-il, bien qu'il avait qu'une envie c'était de l'avoir tout contre lui. Elle lui avait manqué.

Phoenix s'arrêta brusquement. Oh, cher Hooker... N'as-tu donc pas compris que les chaleurs jouaient aussi sur le plan caractériel ? Qu'elles influencent son humeur ? Vexée, plus qu'elle ne l'aurait été d'habitude, elle le regarde. Elle aurait croisé les bras si elle avait pu. Pourquoi ? rétorqua-t-elle sèchement, brusquement.


edit: mdr tu m'as tuée.

Ce ton caractérielle, cette voix courroucée par l'agacement qu'il avait toujours fait naitre en elle... Putain ça aussi ça lui avait manqué, son impétueuse Phoenix. Elle lui arrache un sourire alors qu'il sent pertinemment dans sa voix qu'il l'a vexé. Ce n'était pas le but, mais qu'elle comprenne que ce n'était pas évident pour lui non plus. Donc autant ne pas y aller par quatre chemin, comme il en avait l'habitude. Quoi tu veux que je te saute dessus et que je te prenne contre un rocher ? rétorque t-il sur le même ton, mais plus pour la taquiner et la titiller Aveugle mais toujours casse couille.

Et c'est alors qu'elle comprit pourquoi il était si tendu. L'alezane ne put s'empêcher d'éclater de rire face à son franc parler habituel. Elle prit sa réponse pour une autorisation de s'approcher, féline. Elle n'en a strictement rien à faire qu'il ne puisse pas voir ses airs joueurs, c'est assez évident venant d'elle. Ok, bon point pour le rocher. Ouais, bah faudrait la ménager hein. Elle a une épaule en voie de guérison, faut pas oublier qu'un rocher c'est pas top. Mais qu'est-ce qui te dit que je voudrais pas ? rétorqua-t-elle inocemment, taquine. Bon, ce qu'elle ne dit pas c'est que ses paroles attisent le brasier dans son corps brûlant d'envie. Les hormones quoi. Sauf qu'il connait Phoenix et son tempérament un peu trop changeant des fois, et son ton ne laisse plus place à la rigolade. Tu m'as manqué.

Il grimace lorsqu'il sent son odeur se rapprocher encore, ne prêtant aucune attention à sa demande d'éloignement, mais cela ne le surprenait absolument pas venant d'elle Son parfum entêtant le déconcentre, il n'arrive pas à la situer précisément dans un périmètre autour de lui, ni évaluer la distance qui pouvait bien les séparer. La grimace n'est qu'éphémère, il était plus que ravi de la savoir si proche de lui, chaleurs ou pas. Sa voix doucereuse et aguicheuse lui arrache un frisson, tout autant que ses mots provoquants. Ne me tente pas. grommèle t-il entre ses dents serrées, bien qu'un fin sourire naisse sur ses lèvres. J'ai fait ça n'importe comment toutes les fois précédentes. C'était bestial, animal, juste du sexe. J'ai pas envie de ça avec toi Phoenix. Ils se taquinaient, mais voilà qu'il pose franchement et sans détour les cartes sur table. Il avait envie d'elle, oh putain ouais carrément envie, mais il voulait faire ça bien. Il avance le visage, cherchant sa peau douce. Tu m'as manqué aussi. Et je suis désolé … Désolé d'avoir échoué à vous protéger, toi et Enja. Surement qu'il s'en voudrait encore longtemps de ne pas avoir pu les arracher des griffes des Parias.

Elle observait sa réaction, son frisson, mais ses paroles le contredisent. La jument alezane scruta attentivement son visage et les expressions qu'il pourrait trahir, en vain, avant de baisser ses yeux vers le sol. D'une certaine manière, elle prenait ses dires comme un rejet, parce que son corps et son âme le réclamait. Parce qu'elle le voulait, lui, et pas un autre. Et comme il lui avait dit qu'il ne couchait pas avec n'importe qui et que ses partenaires devaient être dignes de lui, lorsqu'il s'était emporté contre elle en la voyant pleine, elle ne put s'empêcher de se sentir un peu déçue. Elle releva le visage vers lui, farouche. Explique-moi dans ce cas. Qu'est-ce qui va pas ? Après tout, ils étaient ensemble, non ? Bon, ok, les hormones la rendaient un peu bizarre mais quand même. Ou alors c'est que tu préfères quand c'est "juste du sexe" ? Et t'attends juste que j'aie le dos tourné pour aller voir une autre, c'est ça ? Jalousie et instabilité hormonale, bonjour. Cependant, Phoenix vint frotter son museau au sien lorsque son visage s'avança vers elle. Mais bien vite, elle soupira d'exaspération. Arrête, tu n'y es pour rien, Hooker. J'ai longtemps survécu seule et j'ai élevé ma fille sans la protection de qui que ce soit et je suis toujours là. Ne t'en fais pas. Et puis, c'est moi qui est désolée d'avoir engendré tout ça. Voilà que la situation était bien sérieuse.

Hook affiche un air interloqué. Quoi ? Qu'est ce qu'elle raconte ? Puis face à cet énorme quiproquo il éclate de rire, et met quelques instants avant de réussir à se calmer. Grâce aux mouvements de son visage qui effleurent le sien, il sait qu'elle est toute proche. Sans crier gare, il lui attrape une lèvre, ne serrant pas trop ses dents pour ne pas la blesser, mais assez pour amener sa bouche contre la sienne. Il l'embrasse, pleinement, presque même douloureusement tellement il avait été en manque de ses lèvres brulantes et délicieuses. Lorsqu'enfin le baiser prend fin, il doit reprendre son souffle. Un petit sourire insolent se glisse sur ses lèvres. Visiblement, t'as pas compris ce que je voulais dire. Ses naseaux effleurent doucement les siens. Avec toi je veux que ça soit différent. Tu n'es pas comme les autres Phoenix. J'ai envie de toi, je te veux. Tout de suite même. détaille t-il dans un éclat de rire. Mais je ne veux pas que ça soit juste du sexe. Je veux que ça soit plus. Je veux que ça soit mieux. Je veux que ça soit exceptionnel Il en oublie même l'autre partie de leur conversation.

Elle restait un peu mal à l'aise face à son éclat de rire... qui lui semblait interminable. Frustrée et croyant qu'il se moquait d'elle, elle le dévisageait. Elle se tapait elle -même sur les nerfs tant son caractère était changeant. Mais lorsqu'il attira sa bouche à la sienne. Sa surprise la laissa d'abord immobile, mais elle ne se dérobait pas de son emprise. Puis, elle lui rendit son baiser avec la même intensité ardente. Phoenix rouvrit les yeux en reprenant son souffle. Elle fronçait des sourcils, troublée. Sauf que les hormones prirent le dessus et elle frissonna alors que sa queue se décale pour libérer des odeurs. Elle retourna à lui, ses lèvres entrent une nouvelle fois avec les siennes. Elle brûlait d'envie.

Un nouveau frisson. Il est moins réticent, il se laisse enivrer. Il accueille de nouveau avec délice ses lèvres délicates. Ils s'embrassent, il la mordille légèrement parfois, passe aussi sa langue à l'intérieur de sa bouche. Il rapproche son corps du sien, vient glisser son poitrail contre le sien. Son coeur, il sent le coeur de Phoenix battre contre le sien. Cette sensation forte, cette sensation unique, ça aussi ça lui avait manqué. Il dérobe sa bouche à la sienne et part faire courir sa bouche sur la partie de son encolure qui lui était accessible. Hook finit par faire glisser ses lèvres jusqu'aux oreilles de la rouquine, suivant le tracé de son encolure. C'est ce que tu veux vraiment ? murmure t-il. Il ne voulait pas la brusquer mais s'ils continuaient sur cette voix, il serait bientôt plus vraiment capable de s'arrêter en cours de route

Phoenix réagissait par de délicieux frissons au contact de sa peau frottant contre la sienne. Il était tout contre elle, sa proximité la rassurait, l'enivrait aussi. Punaise, qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire sans lui ? Il lui avait terriblement manqué et maintenant qu'il était là, elle ne voulait plus s'en séparer. Ses lèvres se décollant des siennes, elle les reposa sur son encolure qu'elle se mit à mordiller en faisant attention à ses plaies. Elle voulait y prendre part, elle s'abandonnait complètement au mâle. Je t'aurais depuis longtemps repoussé si ce n'était pas le cas. souffla-t-elle pour toute réponse. Elle venait de lui donner son consentement, son autorisation à aller plus loin.

Hook reprend ses caresses dans un grognement de satisfaction. La bouche entrouverte, il fait glisser de nouveau ses lèvres sur la peau douce de son encolure. Caresses tantôt légères, presque imperceptibles, un effleurement léger, et tantôt appuyées, prononcées, baiser piquant. Il veut la faire tournoyer, la rendre folle. Il se laisse guider par la courbe de son encolure et déplace son corps, se plaçant à la perpendiculaire du sien, pour continuer de progresser doucement, lentement, passionnément. Sa bouche finit par trouver le tracé délicat de son échine, qu'il remonte tout aussi progressivement, encore plus lentement peut être, plus sensuellement aussi.