► une idée brûlante

Je me maudis. Ses oreilles sifflaient sous les branches qui craquaient sous son poids, continuant de marcher tant bien que mal malgré la visibilité nul. Une pluie de cendre faisait ravage, et c'était vraiment pas la meilleur des idées de venir foutre un pied ici.

X A N D E R

L'entier progressait difficilement à travers cet épais nuage, ou bien même pluie, de cendres. Les yeux plissés, tentant tant bien que mal d'y voir quelque chose, il ne pu discerner quoi que ce soit et l'inévitable se produisit. Il percuta quelqu'un.

Les cendres lui brouillant la vue, Lyra ne réagit pas immédiatement à cet impact. Peut être avait elle percuté un arbre ? Ce n'est qu'en le contournant qu'elle réussi à discerner un silhouette. Eh ! S'il vous plaît, elle est où la sortie ? elle sourit, comme d'habitude.. même si il n'était pas visible avec cette vendre.

Lui pense en premier temps avoir percuté un arbre et ça l'agace, au plus au point. Merde, des années que ça ne lui était pas arrivé. Il avait passé trois années de sa vie dans le noir complet et il se laissait avoir par une pluie de cendres, quelle connerie. Seulement l'arbre en question, voilà qu'il parle Il avance un peu et enfin distingue un visage féminin et délicat. Oh merde je suis désolé, je t'av... vous avez pas vu. Ah le vouvoiement, il s'y faisait pas. Il redresse l'encolure et tente d'apercevoir quelque chose autour d'eux avant de reposer ses yeux sur l'inconnue, un petit sourire à la commissure des lèvres. Je suis pas sur que cela vous rassure si je vous avoue que je la cherche déjà depuis un moment.

La jument soupira de soulagement. Enfin quelqu'un de bien vivant, devant elle. Même si elle avait du mal à le distinguer avec toute cette vendre, sans compter le vent faible, mais gênant. Lyra eut un faible rire. Je vois que je ne suis pas la seule à être douée pour sauter dans la gueule du loup ! Et bien que ce geste ne soit pas dans ses habitudes, surtout envers le sexe opposé, Lyra posa ses naseaux contre le corps chaud de l'inconnu pour ne pas le perdre de vue. Du coup, vous allez devoir me supporter, je n'ai aucun sens de l'orientation.

Et il répond à son tour en écho de son rire, par un rire tout aussi léger. Ils s'interrompent tout deux lorsqu'elle vient déposer ses naseaux contre sa peau. Mais aucun silence gêné ne s'installe car le contact, la proximité, cela avait été pendant longtemps le centre de son univers, de sa vie et survie. Et même si aujourd'hui les choses avaient changé, cette habitude là, il ne s'en défaisait pas. Alors aucunement mal à l'aise, au contraire, il vient habilement glisser son corps le long de celui de l'inconnue pour ajuster son épaule à la hauteur de la sienne, qu'ils calent leurs pas à l'unisson. Je ne pense pas que cela soit pour me déplaire. rétorque t-il avec malice. Alors essayons de se repérer. Il dilate un peu ses naseaux, s'en remettant à ses autres sens, reprenant d'autres vieilles habitudes. Nouvelle dans le coin ?

Sauf que, pour Lyra, il y avait une certaine proximité à respecter. Alors même si le geste partait d'une bonne intention, au vue de son caractère et de cette période spéciale. Ses muscles se tendent, mais la grise essaye de ne rien laisser paraître. Cependant, elle ne pu s'empêcher de cacher sa gêne à sa remarque, regardant ailleurs, même si on ne voyait rien avec toute cette vendre.
Oui je suis nouvelle, peut être que de passage. répondit-elle, un peu hésitante. Mais si vous voulez discuter, le mieux est de trouver un abri d'abord, non ?

Il sourit à sa remarque, amusé. C'est une manière subtile de pouvoir voir mon joli minois en discutant ? contre t-il avec un éclat malicieux dans le regard, qu'elle ne pourrait pas voir. En réalité, il n'avait aucune notion de ce qui était joli ou non. Il n'avait pas grandit avec tout ça, il se fiait uniquement à ce qu'il ressentait lui, alors savoir si son physique était agréable pour autrui, il n'en avait aucune idée. Cependant, elle avait raison. Il valait mieux trouver un abri le temps que cette pluie de cendre cesse. Droit devant eux une grande ombre se dresse. Peut être était ce un rocher, ou même une grotte ? Ils en auraient le coeur net dans quelques instants. De passage ? Ah franchement je ne vois pas en quoi ces terres ne vous attirent pas. Dit donc, il était d'humeur taquine.

Elle n'ajouta rien, répondant uniquement à sa remarque par un éclat de rire franc et amusé, qui faisait nettement tâche dans ce décor sans vie. Son corps frêle ne quittant pas celui de l'imposant bicolore, ils finissent par rapidement se mettre à l'abri des intempéries, une grotte s'étant offerte à eux. Pourquoi dire non. Ses sabots claquant sur la roche, s'éloignant de l'inconnu - en partie soulagée - elle se secoua pour retirer un maximum de ces particules gênantes. Je sais pas, il est vrai que ça donne quand même envie. rétorqua Lyra, se calant sur le même ton malicieux que l'étalon. Etalon qu'elle observa quelques secondes, avant de continuer. Je me présente, je m'appelle Lyra. Et est-ce que l'arbre que j'ai percuté porte un nom ?

Son rire est chantant à ses oreilles, note colorée dans ce décor monochrome. Ils parviennent effectivement jusqu’à un abri, comme sorti de nul part. Ils pénètrent à l’intérieur en tandem et s’éloigne légèrement d’elle pour s’ébrouer à son tour. Un rictus prend possession de ses lèvres à sa réplique avant que ses yeux ne viennent glisser sur elle. Il prend garde à ne pas dériver sur son corps, ne voulant pas que cela soit déplacer en ces périodes troublantes. Du regard il suit les courbes de son visage soigneusement dessiné. Lyra. Je suis ravi de savoir que mes séances d’entraînement portent leurs fruits si on en parvient à me confondre avec un arbre. réplique t’il en penchant légèrement la tête. Je m’appelle X. finit il par dévoiler.

Lyra sentit une vague de chaleur envahir peu à peu son coeur. Une sensation étrange, mais si agréable qu'elle en profita chaque secondes. Cela faisait tellement du bien de tomber sur quelqu'un qui partageait cette joie de vivre ; ou même si il faisait semblant, ça revenait au même. Elle ne pu s'empêcher de lâcher un nouveau rire, faible mais joyeux. Juste Ixe ? en fait, ce n'était pas vraiment une question. Après tout, peu importe le nom. Réprimant un éternuement, Lyra tenta de s'installer confortablement sur le sol dur de la grotte, contre la paroi, gardant ses deux yeux bloqués sur le visage du pie. Il semblait si serein que c'était contagieux, bien que la jument avait toujours du mal à s'y faire. Alors, c'est quoi votre excuse pour avoir été pris piège par la pluie de cendre ?

Juste X. confirme t’il avec un sourire bienveillant. Son nom entier il ne le dévoilait jamais, car il n’était qu’une illusion, qu’une parade, un nom donné à un enfant pour l’abandonner la seconde suivante. Alors X reflétait bien l’inconnu qu’il était.
Il l’observe se coucher sur le sol, qui ne paraissait pas bien confortable mais il savait qu’il s’en accommoderait, il s’adaptait toujours. Cependant il ne la rejoint pas, pas tout de suite. La grotte n’était pas très grande, ils risquaient de se retrouver assez serrer. Alors il ne sait pas trop, peut être que respectueusement il attend une sorte d’autorisation.
Il hausse les épaules, pour faire mine de rien. J’espérai tomber sur une jolie fille pour jouer les super héros et la sortir de là mais j’ai pas vraiment réussi. réplique t’il en mimant une mine déçue. On peut se tutoyer ?

comme ça fait troooop du bien quoi de rp avec toi

Un faible rire sincèrement amusé s'échappa de la gorge de la jument grise, sur les dernières paroles de l'étalon pie. Elle aurait bien aimé qu'il la sorte de cet enfer, dans lequel elle avait plongée sans y aavoir réfléchi une seule seconde. Quelle idiote avait -elle pensée. Ce n'était pas le genre de temps qu'elle avait l'habitude de rencontrer, lors de son long voyage ; à part du soleil, de la pluie et de la neige, elle avait pas franchement de quoi faire un livre. Oui bien-sûr ! Je suis désolé, c'est une habitude que je n'arrive pas à perdre. un mince sourire s'installa sur les lèvres cendrées de la demoiselle, qui pencha la tête sur le côté. Tu peux te coucher toi aussi, tu sais. elle fit mine d'être outrée. Ce n'est pas moi qui risque de te mordre !

Ca fait tellemennnnnt longtemps omg  

Elle lui subtilise un nouveau sourire face à ses excuses. Tu n'as pas à t'excuser, c'est plutôt moi qui ait du mal à m'accoutumer à ce genre de bienséances. confie t-il en ployant ses membres à son tour pour la rejoindre sur le sol, qui n'était pas épargné par la cendre non plus. Il n'y en avait cependant pas assez pour que leur respiration en deviennent obstruée ou difficile, ce n'était qu'un léger tapis qui ne protégeait pas du froid de la roche. J'ai pas peur que tu me mordes, mais qui sait, tu pourrais profiter de ma faiblesse de mâle pour me sauter dessus sans que je trouve rien à y redire. Vous pouvez être sacrément dangereuses, vous les filles. Son ton est sérieux, presque angoissé. Il léger silence se fait avant qu'il ne tourne les yeux en coin vers elle et rompt le silence par un rire amusé. Une fois calmé, ses yeux pourtant encore rieurs, il hoche la tête. Mais ça va, je devrai réussir à gérer cette peur abominable. Il marque une pause, détaillant un instant son joli visage racé. Alors, c'est quoi ton histoire à toi ? Qu'est ce qui t'amène ici ?

Malgré cette proximité, Lyra ne bougea pas. Quelques semaines plus tôt, elle se serait enfuie, avec un peu de chance. Mais dernièrement, elle n'avait d'un seul visage à l'esprit, ce qui lui faisait oublier un peu tout le reste. Elle ria à pleine gorge face à ses mots, avec sincérité ; elle lui aurait décerné le prix de l'humour, si cela était possible. Promis je ne bouge pas, tu as ma parole. dit-elle à son tour, seulement sur un ton amusé mais plus calme que le bicolore. Cependant, sa dernière question laissa un blanc dans la conversation. Cet air sérieux lui allait bien, pensa-t-elle dans un premier temps. Comme si c'était.. étrange. Puis, elle repensa à son passé. Qu'est ce qu'elle pouvait raconter, après tout. Tu sais, mon histoire à moi elle n'est pas si intéressante que ça. C'est sur que je ne suis pas née ici, mais vous avez vécu quelque chose de plus important que moi, ici. elle jeta un coup d'oeil dehors, évasive. Mon voyage fut assez ennuyant. pour mentir, elle se débrouillait pas mal. Dévoiler son passé n'était pas son point fort. Et toi alors, ton histoire est un peu plus croustillante ?