fontainebleau style

(ahah c'est chez moi Fontainebleau !)
W A Y N E

Le poulain était perché sur un rocher, qui lui faisait office de promontoire, ou bien plutôt de trône du roi du monde dans sa tête. Il fait le port de tête haut et fier, les sourcils légèrement froncés, un regard qui se voulait dur mais qui n'était pas le moins du monde. C'était ainsi qu'il s'imaginait un monarque. Une silhouette noire en contre bas interpella son attention. Comment oses tu pénétrer mon royaume ? l'interpelle t-il avec une grosse voix, qui se voulait effrayante, mais une fois encore, qui ne l'était pas du tout. Pourtant, il y croyait à fond

L'autorité et la menace ne lui allait pas vraiment, il avait bien du mal à se cantonner au rôle qu'il s'était octroyé face à un ou une potentiel(le) ami(e) en contre bas, d'autant plus qu'il ou elle venait en paix. Flûte   , pensa t-il. Comment allait-il pouvoir faire ? Wayne se racle la gorge pour se donner un peu de contenance et redresse fièrement son encolure déjà massive. Mais il perd bien vite à ce petit jeu, et lance avec entrain : Tu veux venir voir la vue ?  

Wayne trépigne d’impatience de voir l’enfant se joindre à lui, un futur nouvel ami peut être ? Il l’observe de ses petits yeux ronds, sa lèvre inférieure happée à l’intérieur de sa bouche, signification de sa concentration, vivant l’ascension du poulain comme si c’était lui qui grimpait. Il ouvre en grand la bouche et laisse échapper en petit cri en le voyant chuter. Ca va ?? s’inquiéta t’il sans trop oser regarder en bas, si jamais il ou elle était tout écrabouillé. Mais étant donné qu’on lui répond, il suppose que non. Euh ... Il ne s’en rappelait plus, comment il était monté. Way se tourne et abaisse la croupe, faisant pendouiller sa queue dans le vide. Tiens attrape je vais t’aider !

Quand il sent sa mâchoire se refermée sur sa queue touffue il manque de basculer en arrière mais se cramponne fermement et tire, tire, jusqu'à ce qu'il parvienne à le hisser jusqu'ici. Son petit souffle haletant, il est néanmoins super fier et fait volte face avec un large sourire. Il rougit sous le compliment, et en détournant le regard par timidité, ses yeux se heurte au chemin formé par d'autres rochers pour venir jusqu'ici. Oups … Euh bah je crois que je suis passé par là enfaite... avoue t-il sans oser le regarder, un peu honteux de ne pas s'en être rappelé avant.