something else to get us through

X A N D E R

X se faufile habilement jusqu'à Hekâ lorsque le groupe marque l'arrêt pour la nuit. Il l'observe au préalable, son regard suit le sien sans réellement comprendre ce qu'il regarde, jusqu'à ce que ses yeux sautent d'un visage à un autre. Cela lui arrache un léger sourire. Elle ne veillait pas seulement sur leur enfant, elle veillait subtilement sur chacun d'eux, même avec ses nouvelles responsabilités et occupations de mère. Il approche, ébouriffe le toupet de leur fils tétant et arrête un regard quelque peu surpris sur la pouliche tétant elle aussi la jument dorée. Qui est ce ? demande t-il doucement, mais avec curiosité, ses yeux s'acheminant machinalement jusqu'aux siens, flamboyants.

(Désolée pour le retard )

Asmund, sûrement s’agissait il de l’étalon moucheté qui avait été là lors de la naissance d’Adam, s’il procédait par élimination. Même s’il n’avait pas encore discuté avec bon nombreux d’individus du groupe, leurs noms ne lui étaient pas inconnus, ses oreilles attentives avaient trop l’habitude de traîner ici et là pour récupérer un tas d’informations, qui finissaient par lui être utile tôt ou tard. Il se demande ce qu’il est advenu de la mère, morte sans doute, mais la curiosité ne le démange pas assez pour qu’il aille jusqu’à poser la question. Il continuerait donc d’ignorer qu’il s’agissait en réalité de sa petite sœur, ainsi que petite cousine, mieux valait il qu’il reste encore dans l’ignorance, dans l’orphelinat dans lequel il avait toujours vécu, plutôt que de se découvrir un membre de sa famille à chaque coin de bosquets.
Ses yeux suivent presque machinalement ceux d’Hekâ vers les cieux, et ses mots lui arrachent un petit sourire. Il ne connaissait pas cela non plus, il n’avait fait que survivre toute sa vie, et l’ennuie pouvait aussi l’effrayer. On trouvera de quoi remédier à ça. glisse t’il avec malice, avant que son visage ne s’abaisse de nouveau à la hauteur des individus les entourant. Mais je crois que tu auras de quoi faire. murmure t’il, désignant la petite assemblée paisible autour d’eux. Ils te suivent, ils t’écoutent.

Il écoute attentivement son hypothèse, ou son diagnostic peut être, sans réfuter ses paroles, sans les acquiescer non plus. Xander ne sait pas ce qu'il se passe dans la tête de tout ses gens, de ce qu'ils ambitionnent, de ce qu'il espèrent. Une vie meilleure sans doute. Ils avaient besoin d'être guider dans cette quête, et Hekâ avait semblé être le guide approprié pour cela. Elle les menait vers de plus verdoyantes contrées sans s'approprier ces quelques âmes, les laissant libre de choix et décisions. Il se questionna sur ses propres attentes, d'autant plus lorsqu'elle le questionna. Xander n'avait jamais vécu ainsi, en société, avoir parfois de nombreux regards braqués sur lui, cela le rendait mal à l'aise et il savait pertinemment ce qu'il pouvait se produire dans ce genre de situations, situations dont il mettait tout en œuvre pour éviter, ce qui pouvait s'avérer délicat en vivant ainsi en meute. Cela faisait partie des choses inconnues qu'ignorait encore la belle andalouse à son sujet, bien qu'il en ait très vaguement abordé le sujet lorsqu'ils étaient revenus sur le meurtre du paria. Cela ne semblait pas réellement raisonnable, et pourtant, lorsque son regard océanique se pose sur ses yeux flamboyants, une envie incontrôlable de relever le défi s'éveille en lui. Un sourire malicieux glisse sur ses lèvres. Peut être. répond t-il néanmoins de manière évasive, mais elle lirait dans son regard que sa décision semblait pourtant prise. Mais si tel était le cas, il était peut être temps qu'ils abordent certains sujets,un certain sujet, dont seule sa sœur Aventura était au courant. Mais cela nécessiterait que tu saches certaines choses. commence t-il en dérobant son regard, le reportant sur l'assemblée. Eux aussi, peut être. Il n'en savait rien, il avait parfois la sensation d'être une espèce de bête de foire. Il croise la silhouette de Bryséis et son enfant, leur enfant. Un long frisson désagréable au possible le parcourt de long en large. Il déglutit péniblement. X se sentait toujours autant salit et souillé, honteux aussi, que le jour où il l'avait poussé à déraper. Te rappelles tu de notre conversation à propos de la mort du Paria ?

X laisse ses naseaux caresser délibérément la joue d’Adam lorsqu’Hekâ les envoie se coucher. Il le suit du regard, des sentiments toujours partagés bataillant à son égard, mais un semblait tout de même toujours sortir du lot : la fierté. X n’avait jamais imaginé devenir père, et certainement pas aussi tôt. Mais il ne regrettait pas, ni d’avoir partagé ce moment sulfureux et passionné avec Hekâ, ni d’avoir engendré la vie avec elle, ni d’être responsable d’un petit être. C’était juste une sensation étrange, par moment. Mais il était persuadé qu’il s’y habituerait avec le temps, il finissait toujours par le faire.
Il suit l’isabelle rayonnante, son épaule emboîtant l’élan de la sienne, marchant dans un parfait tandem. C’est justement ça mon problème. lâche t-il, soudain pris d’une vague d’anxiété. D’une part car il n’avait pas l’habitude d’en parler, d’une autre car il était toujours effrayé par les choses imprévisibles que ce deuxième lui pouvait le pousser à faire. Elle sentirait ses muscles se tendre, et son regard devenir fuyant. Je peux pas dire que j’ai deux personnalités, enfin j’en sais rien, je sais pas ce que c’est. C’est juste tellement imprévisible, tellement ... incontrôlable. Sa mâchoire se crispe, il daigne enfin tourner légèrement le visage vers le sien. Son souffle caresse sa peau. J’appelle ça des crises, je suis comme ... viré des commandes de mon propre corps. J’ai beau lutter, rien y fait, je dois attendre impuissant que ça passe ... Parfois, comme la mort du paria, ceux sont des choses qui me libèrent, que je n’aurai pas forcément osé faire ou pas de cette manière. Et parfois ... Les mots commencent à rester bloquer dans sa gorge. Il avait affronté bien des choses dans sa courte vie, et de nature optimiste, X avait toujours fait en sorte de tirer le meilleur de chaque situation. Mais là, là !, il ne voyait rien de bon, que du sale et de la honte.

(Pas satisfaite réponse caca mais je suis au boulot et sur mon tel sorry)

Ses yeux côtoient les siens avec prudence, une appréhension incontrôlée lui imposant une certaine retenue, ne pouvant sonder son regard comme il se complaisait habituellement à le faire. Sans doute craignait-il d'y lire des choses qui ne ferait qu'accentuer sa honte. Il n'entend néanmoins pas de ressentiment dans sa voix, sans que cela parvienne à le détendre. X hoche la tête pour lui répondre. Reclus dans un coin de ma tête, spectateur impuissant. Sa voix n'est même pas un murmure, ce n'est qu'un souffle.