It's driving me insane

(Bon je te fais confiance alors. Et au pire on cloturera ou on déplacera.)

♣ Nhorio

Il pleuvait des cordes, mais j'étais encore dehors sur ces terres qui m'offraient un camouflage parfait. Je ne voyais pas très loin premièrement avec la brume omniprésente, mais aussi avec la pluie violente et l'orage qui se préparait. J'étais trempé jusqu'aux os, il faisait froid, mais bizarrement cela ne me gênait pas de trop. Un éclair doré passa devant tes yeux. Un éclair ? Doré ? Impossible. Je finis par me rendre rapidement compte que c'était un équidé qui passait comme une fusée. Je décidais de le suivre, peut-être connaissait-il un abri dans le coin. Il était déjà loin, mais il m'avait, sans vraiment le vouloir, montré le chemin pour arriver dans cette grotte. Je restais scotché devant la beauté de ces lieux, une grotte sombre illuminée de toutes parts, par on ne sait quel miracle. Je m’avançais vers les parois oubliant que j'avais suivi quelqu'un et qu'il me faudrait peut-être le rencontrer ou le voir. J’avançais et finis par remarquer une tache dorée. Elle était là, la personne que j'avais suivie, et en m'approchant, je m’aperçus qu'il s'agissait d'Absinthe. Mais elle n'était pas aussi ronde la dernière fois que je l'avais vu, à moins qu'elle ne soit gestante. J'étais loin de penser que la dorée pleurait pour cette raison. Absinthe ? Je n'avais pas parlé fort, mais ma voix grave, posée et rassurante pour certain avait résonné dans cette grotte féerique.

Il n'y avait rien ici, ni vent, ni pluie, ni bruit, seul la dorée et moi-même. Elle était collé contre la paroi, elle risquait de se faire mal en s'appuyant dessus de cette façon. Tu t'approchas encore un peu d'elle, en prenant soins de bien rester derrière elle pour le moment. L'eau qui passait juste aux côtés d'Absinthe changeait légèrement de couleur, elle s'écorchait la peau. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Elle me dit de partir et je ne l'écouterais certainement pas, clan ou pas clan, elle avait besoin d'aide et je lui en apporterai une volontiers. C'est mal me connaitre de penser que je te laisserais ici. Je m'approchai encore un peu, passant de derrière elle, à ses côtés. Ils pourraient me torturer ou me tuer, je serais toujours à tes côtés si tu as besoin d'aide. Je ne savais pas ce qui se passait, mais j'avais un mauvais pressentiment et si c'était parce qu'un petit être grandissait dans son ventre. J'eus un frisson, le fait d'être complètement trempé me faisait avoir froid et je ne semblais pas le seul à avoir froid.

Elle me faisait tellement de peine à vouloir rester seule à tout prix, quelque chose se passait et elle voulait le garder pour elle seule. Je ne souhaitais vraiment pas l'abandonner, même si elle, c'était la chose qu'elle préférerait me voir faire. Je reste à ses côtés et plonge mes yeux dans les siens avec un regard compatissant. Je ne savais pas ce qu'elle avait vécu, mais cela devait être difficile. Ses yeux sont vitreux, emplis de larmes, avec un peu de colère, je n'avais encore jamais vu une telle expression mélangeant tant d'émotions différentes. Comme elle me regardais, je replaçais son toupet sur le côté pour bien voir ses yeux clairs. Je ne repartirais pas tant que tu ne m'auras pas fait un joli sourire sincère dont tu as le secret. Alors, dis-moi ce qu'il se passe. Je lui avais parlé tendrement, comme on pourrait parler à un poulain pour le rassurer. Cette intonation était venue naturellement, j'espérais qu'elle se calme, qu'elle pense à autre chose que le problème présent. Mais je ne pourrais pas l'aider plus si elle ne m'expliquait pas un minimum.

Absinthe commençait à un peu s’apaiser, dans ses yeux une colère repousse son calme nouveau. Comment est-ce possible, est-ce elle qui s'inflige ce mal ? Elle finit par me hurler dessus. Je plaque mes oreilles contre ma nuque et ne bouge pas pendant qu'elle me fonce dessus. Absinthe ... Elle continue son manège. Absinthe ... Elle se fatigue pour rien en essayant de me faire bouger. OH ABSINTHE ! J'avais élevé la voix, je le faisais rarement, mais elle allait se faire mal, à elle et à son petit. Elle s'arrêta d'elle-même. En plaçant sa tête sur mon épaule, je vins l'enlacer avec mon encolure. On avait tous besoin d'affection quand on traversait des épreuves et la sienne avait l'air bien rude. Il n'y a pas besoin de raison pour que je reste avec toi. Je parlais tout bas, pour ne pas trop perturber le silence qui venait d'arriver après nos cris. C'est étrange, pourquoi je passe d'une émotion à une autre, sans explication. Pourquoi j'agit aussi tendrement avec elle alors que je n'en pas de raison. Mais bon, le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. Comme on le dit si bien. Mais entre dire et vivre c'est différent, et moi je n'avais jamais vraiment aimé une personne hors de ma famille et cela été nouveau, étrange pour moi. On ne peu pas forcément nommer cela amour, l'amour est tellement vague, cruel, parfois fugace ou encore indécis. Moi je n'avais jamais rien appris sur les sentiments, je savais les voir chez les autres, mais en moi c'était si dur, si complexe à déchiffrer.

Elle restait là contre moi, la tempête s'était calmée, mais qu'a-t-elle bien pu faire pour vouloir s'infliger autant de peine autant de souffrance ? Je respire lentement, peut-être claquera-t-elle sa respiration sur la mienne et se calmera-t-elle ? Tout est flou, bizarre, je ne sais pas comment me comporter face à elle, elle est si imprévisible, je n'arrive pas à lire, à comprendre ses sentiments. Elle avait parlé tellement bas que j'avais peiné à l'entendre, surement ses paroles ne m'étaient pas destinées. Mais je ne pouvais faire que cela pour le moment, l'écouter et la rassurer. Tout le monde fait tout de travers si l'on croit ses pensées. Toi tu es juste trop attentives à tes pensées, elle ne sont pas toutes bonnes à garder. Je resserrais inconsciemment mon étreinte, je n'avais pas envie qu'elle se remette à crier où a s'en vouloir ou qu'elle parte ... ? Tout était trop flou pour moi à ce moment je m'en voulu même, "Comment veux-tu la conseiller correctement si tu n'est pas capable d’identifier correctement tes propres émotions." fit une voix dans ma tête.

Je suis tellement désolé du retard, je n'ai plus vraiment d'inspiration depuis quelques temps

Elle s'était calmée. J'étais là pour elle aujourd'hui et je serais sûrement toujours là pour elle. Je me déteste Je me retint de justesse de lui dire que moi je l'adorais. Elle n'avait absolument pas besoin de ça en ce moment. Pourtant le monde t'aime. Je finis par dire.