hurts like a motherf*cker - g

Un long râle résonne dans la lande. Gaya est couchée sur le flanc, sont gros bid gonflé comme pas possible. Les contractions lui cause des douleurs immonde et elle n'arrive pas à croire qu'elle soit seule pour vivre cette épreuve. Elle a besoin de quelqu'un pour se défouler et le buisson n'est pas un bon compagnon. Une nouvelle contraction un nouveau hurlement. En cet instant elle déteste Sueño de lui avoir causé tout ça, même si en vrai ses sentiments pour lui sont bien présents. Elle qui ne voulait même pas d'enfant, voilà qu'elle allait expulser un être vivant de son intimité.

(bon je rep alors, Mémoooo tu t'incrustes quand tu veuuuux)

H O O K E R


Hook était dans le coin, à bouffer des myrtilles (ouais encore queskiaaaaa). Il avait d'ailleurs quelques branches intactes et gorgées de fruits pour en ramener à Phoenix. L'odeur de Gaya ne tarde pas à s'insinuer dans ses naseaux et d'avance, il ricane machiavéliquement de lui refaire le même coup que l'autre fois et lui faire peur   L'appaloosa se met en quête de sa soeur, mais lorsqu'elle laisse échapper un hurlement il ne rigole plus, plus du tout, et se précipite. Peu de temps après il la trouve et pile de stupéfaction, lâchant lui aussi un cri. Bon c'était sans doute exagéré mais omg non ça lui faisait trop bizarre de voir sa soeur gestante, et surtout, sur le point de mettre bas.     Merde Gaya ! Mais ... MAIS ! Il trouve pas vraiment les mots, abasourdi.

C'est bon, Memo tu réponds quand ça te chante et Mael aussi!

La douleur était insupportable. On aurait pu lui déchirer les entrailles que ça n'aurait pas été aussi pire. Les contractions se rapprochaient de plus en plus, le petit être pointerait le bout de son nez sous peu. Gaya entend son grand frère qui semble complètement paniqué à côté d'elle. En temps normal elle aurait été gênée de la situation, mais en ce moment tout Louanera aurait pu venir la matter qu'elle n'en aurait eu rien à chier, elle voulait seulement que quelqu'un fasse taire cette douleur, même si au final c'était impossible. Rend-toi utile et donne moi ton épaule que je morde dedans au lieu de me regarder comme un con. Lui lance-t-elle les dents serrés. Nan ça rigolait pas du tout. Elle cru même que si l'occasion lui était donné, elle serait capable de perpétrer un meurtre en cet instant tellement elle n'arrivait pas à se contrôler.

Elle était confortablement installée dans son nid douillet depuis onze mois, elle était bien au chaud et bien installée. Mais aujourd'hui elle n'était pas dans une position très confortable et quelque chose l'écrasait et la poussait vers la sortie. Ce n'était pas vraiment joyeux, elle aurait voulu rester bien plus longtemps et refusait de sortir, mais ses petits sabots commençaient à sortir. Elle faisait tout pour rester dans son petit cocon confortable et cela ne devait pas être agréable du tout pour celle qui l'a porté durant ces onze et longs mois. Cette force inconnue luttait contre le refus de sortir de la pouliche et la poussait vers l'extérieur. Elle voulait quelque chose de chaleureux, mais à l'extérieur, il faisait tout sauf chaud, il y avait du vent par intermittence qui lui refroidissait grandement les membres déjà sortis. Cette force la poussa d'un coup plus violent et sec qu'à l'habitude, si bien que sa tête fut expulsée d'un seul coup. Elle n'avait plus grand chose pour résister, alors elle se laissait expulser et glisser contre le sol. Un voile flou lui recouvrait les yeux. Nan, mais quelle honte on l'expulsait pour qu'elle ne voit rien en plus c'est tellement moche. Quelle horreur, ils ont intérêt à avoir une bonne raison de t'expulser de ton nid douillet.

Bordel de merde. Il était incapable de faire ça. Si ? Non ! Merde, si ! Il avait assisté sa mère lors de a naissance de Bryséis, avait veillé sur elle lors de celle de Gaya et Asmund, avait assisté Phoenix aussi. Mais là, c'était sa petite soeur, c'était trop ... Bizarre et dérangeant. Merde quoi un mec l'avait mis en cloque. Il avait la haine, et en même temps, petit à petit, l'impatience de découvrir son neveu ou sa nièce le gagnait. Putain... peste t-il une dernière fois avant de s'ébrouer et se  ressaisir, approchant de Gaya, soudainement d'un calme déroutant.     Mord, frappe, fais ce que tu veux mais il va falloir que tu pousses soeurette. ordonne t-il, mêlant fermeté et douceur. Il reste debout, se dirige vers son arrière main pour aider le petit à sortir s'il en avait besoin.

Les contractions reprennent de plus belle et Gaya aurait bien voulu mordre son frère, mais elle était un peu trop occupé à faire la grimace et à hurler. Elle sent quelque chose de chaud couler entre ses pattes. Au premier abords elle ne sait pas trop ce que c'est. C'est lorsqu'elle voit la petite sur le sol qu'elle comprend qu'elle l'a fait et que son enfant est née. Sur le coup elle est immobile, incapable de bouger ou même de penser. Mais lorsqu'elle voit le petit corps commencer à bouger, son instinct maternelle s'allume comme l'interrupteur d'une lampe. Ding! Gaya lèche la petite pour la débarrasser du liquide amniotique et du sang qui colle à son pelage. Lorsqu'elle est toute propre, l'appaloosa la tire vers elle machinalement pour la réchauffer contre son corps en sueur. Elle regarde un instant le petit corps et s'imprègne de son odeur. Elle arrive à peine à y croire et soudainement, une vague de chaleur remplis l'intérieur de sa poitrine. Une large sourire déforme son visage alors que ses yeux se remplissent de larmes. Elle lève la tête vers Hooker, elle n'aurait pas pus demander mieux pour l'assister que son grand frère. C'est ma fille. Dit-elle avec la voix enrouée.

Elle était là enfin. Prête à être la princesse guerrière que le destin avait pour elle. Elle éait prête à devenir la merveilleuse petite princesse pour sa maman. Prête à être la plus grande guerrière pour son papa. Prête à tout. Mais pour l'heure une seule information arrivait dans sa tête. Retenir les odeurs de celle qui lui ôtait le voile flou qui l’empêchait de voir correctement. "C'est ma fille" Quoi ? C'est quoi ce langage ? Mais au final cette information ne lui paraissait pas si importante alors elle l'oublia rapidement. Elle se laissa attirer contre la jument à l'odeur si agréable. Em même temps, c'était sa mère. Cela ne pouvait qu'être agréable.