l’orage qui gronde dans mon coeur

Hook débarque comme une furie à l’intérieur de la grotte. Sa peau ruisselle de sueur, ses muscles brûlent d’avoir tant couru et son regard est aussi noir que la profondeur des abîmes. Il a un besoin pressé et quasi désespéré d’avoir la bouche de Phœnix contre la sienne. Quelques individus se trouvent dans la taverne, faisant peut être la queue pour des soins ou des avis, peu importe. Dégagez ! SORTEZ D’ICI ! tonne t’il, aussi assourdissant qu’un ouragan dévastant la terre. Personne ne cherche à le contre dire, chacun se bouscule pour se hâter de répondre à sa requête. Et la seule personne qui s’opposerait à son courroux serait celle qu’il cherchait.

Elle triait silencieusement les plantes de sa réserve, machinalement. Et quand elle terminait, elle mettait le bordel dedans que pour pouvoir refaire le ménage. Elle avait besoin de s’occuper, de se vider la tête. Son fils était parti avec Aulia un peu plus tôt, tous deux partis à la découverte du monde. Alors elle s’était retrouvé seule avec elle-même, mais à la fois entourée des autres guérisseurs.
Le vacarme qui suivit lui fit plaquer ses oreilles sur sa nuque, quand bien même qu’elle savait pertinemment de qui il s’agissait. Mais il venait briser la quiétude des lieux, non mais. Elle soupira en se retournant vers lui, abandonnant ainsi son occupation précédente. Elle s’ébroua pour faire tomber quelques brindilles de sa crinière. Bravo, t’as réussi à tous nous percer les tympans. lâcha-t-elle, mi-frustrée, mi-amusée.

Aussitôt sa silhouette se dévoile, aussitôt ses prunelles sombres s’y accrochent férocement, détaillant son corps voluptueux avec habilité et indécence.
Elle semble toujours si calme et sereine, il lui envie parfois ça comme il déteste ça. Il n’a parfois la sensation d’être fait que de rage et de feu, et en cet instant cette cohabitation explosive peine à se contenir dans son corps. L’envie de hurler et de tout casser le broie petit à petit mais il se fait violence pour ne pas massacrer Le Havre de paix et de tranquillité des guérisseuses, de sa Phœnix.
Il ne prend même pas la peine de lui répondre. A quoi bon ? Elle savait pertinemment qu’il était incapable d’une entrée distinguée. L’appaloosa avance vers elle d’un pas rapide et abrupt, et l’incendie qui brûle en lui ne se maintient qu’à l’instant où sa bouche vient trouver celle de l’alezane, sublimant ses lèvres d’un baiser si passionné qu’il en était douloureux. Mais il avait besoin d’avoir mal pour s’apaiser après ce qu’il avait appris pour X et pour oublier combien elle lui avait manqué.

Ce qui était amusant, c’était bien qu’elle semblait calme. Parfois, elle l’était vraiment, parfois ce n’était qu’un voile pour dissimuler ses pensées, ses craintes, ses sentiments enfouis. Mais au fond, le feu brûlait toujours aussi vivement, encore plus lorsque ses yeux s’accrochèrent solidement aux siens, pour ne plus se quitter. Elle n’eut pas besoin de mots pour comprendre dans quel état il se trouvait. Elle s’efforça d’être la plus calme de leur couple, pour tenter de le calmer, voire même de le rassurer. Cela dit, elle laissa tout la passion s’installer dans leur baiser, avec toute la fougue de leur amour. Elle en avait besoin elle aussi. Et lorsque l’instant toucha à sa fin, elle reprit doucement son souffle, un petit sourire en coin. C’était de la réponse directe. La rouquine vint se lover contre lui, féline et enchanteresse. Elle s’imprègne de son odeur et laisse même ses lèvres chatouiller son encolure. Ce n’était pas particulièrement l’endroit pour leurs retrouvailles, mais ils avaient tout de même beaucoup à se dire.

Ses lèvres sur sa peau brûlante l’électrisent. Tandis qu’elle se love contre lui, il la pousse subtilement et doucement dans un recoin caché, mordillant doucement son garrot et remontant petit à petit jusqu’à sa bouche. On doit parler. glisse t’il entre plusieurs petits baisers piquants et gourmands. Mais avant, je te veux. Elle était déjà sienne, mais il n’était pas difficile de deviner ce à quoi il faisait allusion. Il savait qu’elle n’était pas en chaleur, Gryffon était encore trop jeune, pas de grossesse cette fois. Juste du plaisir et encore du plaisir.
Subtilement, il effleure la peau fine de son encolure, s’imprégnant de son parfum entêtant, finissant par glisser ses lèvres le long de son échine, pour arriver jusqu’à sa croupe puis son intimité, pressé mais surtout enivré d’un désir ardent et débordant.

Elle ne s'était pratiquement pas rendue compte qu'il les avait dirigé dans un petit recoin de son antre, derrière un rideau de lierre. Comme envoûtée, elle le laissait embrasser sa peau comme il le voulait. Elle sentait la chaleur lui monter progressivement aux joues, comme fiévreuse de désir et d'amour. Mais malgré tout, quelque chose la retenait en arrière, même si elle frissonnait à chaque baiser, chaque morsure. Ses pensées qu'elle voulait taire lui revenaient en tête. Elle savait qu'elle aurait à le mettre au courant de... sa situation, de sa santé, mais ça la faisait un peu stresser. Elle ferma les yeux et soupira, s'efforçant de se détendre. Elle ne saurait dire si elle avait vraiment la tête à ça, mais elle en avait envie elle aussi.
Féline, elle se glissa contre ses flancs pour se dérober de sa proximité, le faisant ainsi patienter. Une poignée de secondes de plus. Phoenix laissa glisser ses naseaux le long de son épaule, avant de descendre vers son ventre. Coquine, elle glisse ses lèvres jusqu'à son entre-jambes, curieuse de voir sa réaction.

Leur éternel petit jeu du chat et de la souris, se cherchant inlassablement l’un l’autre, se fuyant pour se revenir encore plus fort qu’avant. Elle se dérobe à ses caresses mais pour se faire féline et entrepreneuse, glissant lentement jusqu’à son intimité à lui. Pour une fois il ne grogne pas de frustration de ne plus avoir les rênes, il les lui laisse délibérément. Ses muscles vibrent d’impatience, et la température qui émane de leurs deux corps montent encore d’un cran. Une lueur provocante glisse dans son regard sombre lorsqu’il croise celui de sa belle.

Le temps semblait s’être arrêté complètement pour les laisser jouer. Parce que c’était fait pour être comme ça, deux entités faites pour toujours se retrouver. Il était l’huile et elle le feu, se rencontrant pour créer une explosion de passion. Elle en oublia ses inquiétudes, elle en oublia le fait que quelqu’un pourrait débarquer d’un instant à l’autre. Tout pour laisser place à leur désir enflammé.
Elle haussa un sourcil lorsqu’elle croisa son regard, avant qu’elle n’ose véritable faire sa petite affaire entre les cuisses de l’étalon. C’était une première fois qu’elle vivait à ses côtés, mais elle faisait de son mieux pour lui faire plaisir. Ceci dura quelques instants, juste assez pour faire grimper l’excitation en eux, mais aussi pour créer une petite frustration chez lui, histoire qu’ils passent à autre chose. Elle laissa traîner ses naseaux sur sa croupe alors qu’elle le contournait pour venir presser sa crouper comtre son poitrail, lui lançant le même regard de défi qu’à chaque fois.

Elle mène la danse, elle peut faire ce qu'elle veut de lui en cet instant. Sa respiration change, elle devient un espèce de râle rauque plus semblable à un grognement ronronnant. L'excitation grimpe, le désir se décuple. La seule chose qui l'empêche de se défaire de son emprise et de chevaucher sa croupe maintenant sont ses lèvres exquises qui s'occupent de lui. Elle arrête au moment où il aurait pu atteindre des sommets de plaisir, créant un tsunami de frustration en lui. Il ne se fait pas prier lorsque sa croupe se présente à lui, et il grimpe sur sa belle pour s'enfoncer profondément en elle, partant à l'assaut de son corps tant désiré et aimé.

La courte attente lui était à la fois douloureuse et agréable. Mais en le faisant patienter, elle aussi elle se faisait attendre. C'était un supplice qui en valait toutefois la peine, car il ne perdit pas de temps à leur donner tous les deux satisfaction. Ses yeux se fermèrent avec délice lorsque l'acte commença, savourant chaque mouvement de l'étalon, chaque sensation qu'il créait. Elle ne pensait plus à rien d'autre qu'à lui et leur danse des corps. C'était fou comment il pouvait être sa plus grande addiction. Sa présence chassait ses soucis et illuminait sa vie.
Elle se mordilla la lèvre inférieure, cherchant presque à étouffer les gémissements qu'elle avait du mal à retenir tant le plaisir qu'il lui donnait était puissant. Elle n'avait pas trop envie de se faire entendre par ceux qui pourraient traîner près de l'antre, guérisseurs ou non. Mais rendu à ce stade, rien ne lui importait plus que le moment qu'ils vivaient ensemble.

Il se perd en elle comme à chaque association de leurs deux corps, comme s'ils n'étaient fait que pour ne former qu'un tout. Hook ne se rappelle même plus de ses histoires passées, comme s'il n'y avait toujours eut qu'elle. Phoenix surpasse tout, en tout point et en tout temps. Un instant il oublie tout. Il n'y a que son plaisir qui compte, et il s'évertue à lui procurer avec ténacité. Ses gémissements, bien qu'elle tentait vainement de les étouffer, lui arrache des râles de satisfaction, que lui n'essaie pas du tout d'atténuer. Sa frénésie devient brusquement plus ardente, l’étau de ses antérieurs autour des flancs de Phoenix se resserre et sa mâchoire s'empare d'une poignée de crins. Leur ébat fut court mais intense, et lorsqu'il eut terminé, il redescendit lentement son corps du sien, dans un soupire rassasié. Il fait glisser son flanc contre le sien et embrasse la commissure de sa lèvre pour cloturer ces retrouvailles mouvementées .

Après tout, ils étaient faits pour être ensemble, comme si c'était écrit. En tout cas, il n'y avait personne d'autre que lui qui aura un jour son amour, son corps et toute sa confiance. Comme si elle n'était compatible qu'avec lui. Il la rendait tellement folle, en cet instant plus encore. La raison n'était plus là, il n'y avait plus que le feu de la passion qui la contrôlait. Elle savoure les derniers instants de leur fusion explosive, jusqu'à sa fin, où elle ne plus retenir ses sons. Puis, alors qu'il redescendit, elle, elle revient peu à peu au présent, descendant des étoiles, là où il l'avait fait montée. Phoenix lui adressa un petit sourire en coin à son baiser tout en lui lançant une œillade à la fois comblé et coquine. Tu m'as manqué. souffla-t-elle d'une voix encore rauque à cause de l'effort physique. Il fallait avouer que son absence avait laissé un vide dans sa vie, lui qui lui était si indispensable. Il était son plus grand repère après tout. Cela dit, après cette petite pause, la réalité qu'ils devront faire face tous les deux lui revinrent en tête et elle ressentit un pincement au coeur, bien qu'elle essayait d'en faire abstraction. Elle était consciente qu'il leur faudrait parler, mais elle ne savait pas tellement comment lancer la conversation. Alors elle repoussait le plus possible le moment où elle n'aurait pas le choix de parler, tout en tentant de se concentrer sur le moment présent. Être à ses côtés était si rassurant.

(je suis un gros caca d’inactivité en ce moment et je m’en excuse milles fois, je me mets un coup de pied aux fesses pour reprendre une activité correcte !)

L’intonation rauque de sa voix est d’un délice exquis pour ses oreilles. Et son amour propre. Il se place face à elle et parsème son visage et ses lèvres de petits baisers picotés. Toi aussi ma beauté, tu m’as manqué. minaude t’il entre quelques baisers, avant de venir ancrer son visage face au sien, yeux dans les yeux, une lueur espiègle y dansant sauvagement. Mais avoue que nos retrouvailles en valent le coup. Un sourire ravageur orne ses lèvres, mais aussi imprévisible soit-il que l’océan, son humeur et ses traits changèrent rapidement d’horizon, s’assombrissant subitement. Raconte moi tout Phœnix, qu’est ce qui a été dit à cette fouttu réunion.

La rouquine ferma doucement les yeux sous ses baisers vagabonds, bercée par cette petite attention anodine qui lui réchauffait pourtant énormément le coeur. Elle qui s'était crue assez indépendante pour le laisser aller voir sa mère seul, elle n'aurait pas cru qu'être seule avec leur fils aurait été aussi difficile moralement. Surtout avec toutes les mauvaises nouvelles qu'elle avait dû affronter seule. Elle se disait que ça la rendait plus forte, pour se consoler. Leurs retrouvailles en avaient peut-être valu la peine, mais elle préférerait tout de même qu'ils n'aient pas à être séparés pour ça Phoenix soupira en voyant la conversation inévitable arriver. Ses naseaux vinrent caresser la joue de l'étalon d'une tendresse surprenante, comme si ça allait l'aider à digérer plus facilement la nouvelle. Ton fils n'a plus le droit de revenir dans la jungle ou alors il sera tué. Mais personne ne le pourchasse pour autant, il est en sécurité partout où il ira si ce n'est pas dans la jungle. Et Aulia a eu droit à une conversation en privée avec Hekâ pour s'être offusquée en public. Elle ne porte pas Nyveèn dans son coeur et les menaces qu'elle lui a fait à l'assemblée n'ont pas arrangé les choses. Mais tout s'est relativement bien terminé vu la situation. dit-elle calmement en plongeant son regard dans celui de son bien-aimé.