celles qui restent

Je te le pique

♠ Freyja

La pouliche se terrais dans le fond du terrain Shann. Elle enfouissait sa douleur au plus profond d'elle. Sa tristesse se transformait en désespoir et ce désespoir était couplé à une haine grandissante. Tout ceci était impossible à contenir pour une pouliche si bien qu'elle hurla. De son hurlement sortait sa douleur et son désespoir. Toute son enfance sortait d'elle-même avec ce cri.

Le grand étalon n'avait absolument aucune idée de ce qu'il venait de se passer. Il était justement en train de s'entraîner seul, de se muscler au terrain des Shaan lorsque sa sœur pénétra les lieux en furie. Il cru d'abord à une simple contrariété comme elle avait l'habitude de s'emporter facilement, mais son comportement semblait bien plus abusif qu'à l'habitude. Il s'apprêtait à la rejoindre lorsqu'un hurlement venu de derrière le fit sursauter. Asmund se retourne immédiatement et découvre la fille de Gaya, déchirée. Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit-il auprès des deux juments, inquiet.

La pouliche ne pleurait pas. Elle n'a jamais pleuré. Mais là, elle en mourait d'envie. Aucune larme ne vint. Le vide. Son oncle arriva anxieux posant la question qui fit couler en trombe les larmes de la pouliche. C'est ... c'est ... Elle n'y arrivait pas, c'est trop dur. Ces mot lui arrachaient déjà le cœur. Ma... man... elle ... elle Ce mot. Ce mot qui lui déchirait les entrailles. Il refusait de sortir. Mais il le fallait. Est ... morte Plus rien. Elle leva la tête vers son oncle les yeux plus qu'humide emplis de tristesse et de haine à l’égard de celle qui avait tout fait. Aussi noire que le démon. Elle la haïssait. Mais elle était si faible cette pouliche qui haïssait le démon. Comment un ange peut-il résister à Satan ?

Toute l'attention d'Asmund est portée sur sa nièce. Elle met un temps fou à expliquer ce qui se passe et lorsqu'elle y parvient enfin, l'expression de l'étalon change totalement. Il met quelques secondes à comprendre réellement l'information. Là, il s'arrête net. Un sentiment étrange s'empare de son corps, de ses membres, de la moindre de ses articulations. De la moindre goûte de son sang. Il frémit. Il reste absent encore quelques minutes. Il n'a jamais été triste. Les larmes ne coulent pas mais il enlace la petite jument contre lui pour lui apporter un maximum de réconfort. Il relève enfin la tête et aperçoit Bryséis un peu plus loin. La colère qu'il lit sur son visage le pousse à croire que cette mort n'est pas naturelle. Il approche d'elle, sérieux et préoccupé. Il garde ses émotions enfouies. Rien que pour elles. Que s'est-il passé Bryséis ?