▴ rires enchantés

Boréale connaissait bien cette forêt aux allures macabres, elle avait aimé y passer son temps lorsqu'elle était pouliche, alors que ceux de son âge préférait les grandes plaines verdoyantes. Elle arpentait les lieux comme si elle était indissociable de lui, frôlant la cime des arbres dénués de feuilles, leur insufflant des murmures inaudibles, leur prodiguant des caresses invisibles.
Des bruits de pas s'élèvent. Elle n'a pas l'habitude de croiser grand monde ici, l'individu ne peut donc qu'être fascinant n'est ce pas ? Allie se faufile, se dissimule, se fait invisible et sans bruits pour mieux traquer le nouveau venu. Seul signe de sa présence ici qu'elle laisse s'élever; un rire, enchanteur et cristallin, et pourtant en ces lieux, terriblement inquiétant.

Je te le prends c:

♠ Freyja

Étrangement, elle n'était jamais venu ici, elle qui aimait les lieux un peu sombres, peu accueillants. L'endroit était fascinant, comme figé dans le temps. Ces branches dépourvues de feuilles, ces arbres presque morts tout était impressionnant. Peu habituée à ce lieu la tacheté faisait crisser les feuilles et les branches dans un concerto très intéressant. Elle n’entendait rien, ne sentait rien de l'autre présence de ces bois. Une rire détona, comme un revolver. Elle aurait eut le même rire. Elle a déjà eut un rire similaire. Avec Horus. Sans raison apparente. Harley Quinn aurait-elle un double ? Elle ne chercha pas sa provenance. Elle devint sa provenance en faisant éclater un rire similaire. Sûrement contre la volonté profonde de celle qui devrait avoir le contrôle de Freyja. Mais sa "jumelle" venait de prendre le relais, pas pour longtemps, mais là elle avait le contrôle.

(no problem )

Un long frisson d'excitation la parcourt lorsque l'individu répond à sa présence dévoilée par un même rire créant fascination et inquiétude. Elle adore, elle en veut plus. Elle en veut toujours plus. Boréale se mord la lèvre inférieure d'envie et de curiosité, se remettant sur la piste de l'odeur de l'inconnu. Qui se révélait être une inconnue. Les fragrances qu'elle capte n'ont rien de masculines. C'est tout aussi intéressant.
Allie se glisse entre les arbres, les naseaux effleurant le sol jonché de feuilles mortes et de brindilles sèches. Elle se guide, ses pas accélèrent, ralentissent, se trompent, se rectifient, progressent. Et bientôt une silhouette picotée se profile non loin d'elle. Boréale s'immobilise et se redresse, se dévoile aussi, dardant ses yeux bicolores sur celle qui se tient face à elle. Elle l'observe en silence, mais non sans un sourire facétieux sur sa bouche rosée.