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L'absence de son fils n'est pas passée inaperçue, loin de là. Voilà déjà plus de deux heures que la dorée le cherche. Lorsqu'elle est partie à sa recherche, elle n'a pas prévenu Njörd qui était déjà bien occupé avec ses devoirs de roi. Inutile de l'inquiéter pour rien.
Son instinct l'a guidée jusqu'aux dunes dorées. La nuit commençait déjà à s'installer sur le territoire. Il fallait qu'elle le retrouve à tout prix avant qu'il ne fasse nuit noire. Alors, dans un élan de désespoir, elle lance un hennissement pour l'appeler. S'il est dans le coin, il l'entendra, c'est certain.

Son instinct maternel ne l'a pas trompée ; rapidement, un petit hennissement répond au sien. Elle se lance alors au trot dans la direction précise d'où s'est élevé la voix de son fils. Une fois qu'elle l'a repéré, elle le rejoint en quelques foulées.
- Dis moi, tu ne trouves pas que tu t'es un peu trop éloigné du camp ? Le gronde-t-elle gentiment en effleurant avec tendresse son chanfrein.
Et si c'était les loups qui l'avaient retrouvé avant elle... ? Rien que l'idée lui fait froid dans le dos.

- Ce n'est rien mon ange, il ne t'es rien arrivé et c'est le principal, souffle-t-elle doucement en caressant tendrement la petite crinière toute ébouriffée de son fils.
Elle se recule ensuite légèrement pour pouvoir l'observer plus attentivement.
- J'espère que tu ne comptes plus me faire peur comme ça.
Sa voix est un peu plus dure que d'habitude. Sans doute parce que c'est la peur qui parle.

Elle le serre contre elle avec tendresse. Si le cœur d'Edelweiss bat à tout rompre, le sien aussi.
- Tu me racontes tes petites aventures du jour pour te faire pardonner ? Lui demande-t-elle avec un petit sourire malicieux, histoire de dédramatiser un peu la chose maintenant que la peur était retombée.

Au début, Myosotis reste un peu bouche-bée face aux révélations de son fils.
- Tu as réellement fait toute cette route Ed ? Lui demande-t-elle, un peu interloquée.
En réalité, malgré son calme apparent, son sang n'a fait qu'un tour dans ses veines lorsqu'il a mentionné les massifs et les tanières de loups dont son père lui avait parlé. Comment avait-il pu parcourir autant de distance en si peu de temps ? Et surtout, pourquoi s'être aventuré dans ces terres qu'il ne connaissait pas le moins du monde ?

Elle décide pourtant de laisser couler. Elle n'a pas envie de le gronder une seconde fois, elle préfère encore passer l'éponge. Il semblait avoir compris son erreur de lui-même, de toutes manières.
- Tu dois être fatigué. Si tu veux, on peut faire une petite pause ici avant de retourner au camp.

Ses naseaux glissent le long du dos de son fils lorsqu'il vient prendre place contre son flanc pour accéder à ses mamelles. C'est vrai qu'avec cette grosse journée, il devait être mort de faim.
- Je me suis balader. Je suis allée vers la plage, près de mon ancien clan, répond la dorée avec un léger sourire.