Au bord de la falaise [Phobos]

Belzé longe la falaise, regrettant profondément de se trouver à son sommet plutôt qu'en bas, sur la sécurité de la plage noire. C'est un lieu proprement impressionnant, seulement monsieur n'est pas très à l'aise en altitude.
Une grande jument arrive en face, manifestement bien plus dans son élément que lui.
-Hoy, je vous envie votre courage ! la salue-t-il.

Belzé redresse la nuque quand elle le détaille. Il lève un sourcil, mais lui se contente de la fixer dans les yeux. Son léger sourire reste accroché à ses lèvres.
-Ah, je me disais aussi. C'est si difficile de trouver de la vertu en ce bas-monde, plaisante-t-il doucement.
Le mâle porte son regard sur l'océan gris en contrebas.
-Courage ou folie, ça nous a mené.e.s à une vue charmante.

Il rit doucement.
-Doux cynisme que voilà. Eh bien, moi, ça me donne un but.
Mais il est tout aussi friand de cynisme que de beauté d'âme, à vrai dire.
-Enchanté, Phobos. Je m'appelle Belzé.
Il s'éloigne du bord, en ayant vu assez et craignant le vertige.
-Est-ce donc pour cette vue que vous êtes montée jusqu'ici ?

Je dirais que c'est pour me sentir plus vivante, qu'il y a t'il de mieux que de frôler la frontière de la mort pour comprendre à quel point nous sommes vivant ?

C'était ainsi qu'elle voyait les choses, vouloir une vie simple rendait le monde ennuyeux, les autres chevaux ne devaient sûrement pas avoir le même point de vue qu'elle mais cela ne la dérangeait pas. Elle s'approcha plus près du bord, observant tomber les quelques pierres que sont poids avait détaché de la falaise.

vous pourriez me tuer à l'instant, là, sur un coup de tête... Et c'est ce qui me plaît... J'adore ça

Belzé reste un instant silencieux. La mort, il l'avait frôlée une fois de bien trop près, et depuis, il se passait bien de ce genre de frisson.
Il n'en dit rien cependant, se contentant de tourner un nouveau sourire vers l'imposante grise.
-Ça serait bien ma seule chance de vous tuer. Vous avez l'air d'une guerrière.
Il s'approche de nouveau, juste 2 pas légers.
-En tous cas, je vous préfère vivante. Nous n'aurions pas cette charmante conversation autrement.

-Si ce vide peut attraper mon corps et en faire de la purée à la sortie, avec sa complice nommée 'gravité', disons que je préfère ne pas m'en faire un ami.

Il ne s'approche pas plus.

-Vous non, apparemment, mais si vous pouviez reculer un peu, je respirerais mieux.

Une manière de lui dire qu'il s'inquiétait pour elle. Il hausse un sourcil, dans l'attente de sa réaction. Il fait même mine d'écarter les bras pour l'accueillir, avec un petit sourire. (oui un cheval ça peut écarter les bras tu savais pas)

(j'ai eu une image assez bizarre d'un cheval écartant les bras )

J'ai l'impression que plus rien n'est capable de le faire peur.

Répondit elle en reculant, Phobos n'était pas contraire et comprenait parfaitement que pour les autres, cela pouvait être effrayant.

vous voulez peut-être descendre un peu plus bas ?

La grise s'approcha de lui, laissant une marge suffisante entre elle et le vide.

hihihi


- Ah Je n'ai jamais su si c'était une chance ou un malheur. Cela dépend du passé, j'imagine.

Avez-elle vécu des choses terribles ? Ils ne se connaissent pas assez pour qu'il le lui demande. Cela viendrait peut-être plus tard.

- Je serai plus à mon aise, en effet, admet-il en cherchant du regard un chemin menant à la plage.

Repérant un sentier, il le désigne d'un geste de la nuque.

- Voulez-vous coucher avec moi ce soir passer la première, ou bien après moi ? Je sais que la galanterie exigerait que je vous cède le passage. Je sais aussi que c'est une forme de sexisme, et que mon regard sur vous durant toute la descente pourrait vous mettre mal à l'aise.

Il hausse son autre sourcil au-dessus de son sourire équivoque. À elle de choisir. Certaines n'en avaient que faire de ce genre de préoccupations.

Peut-être les deux à la fois ?

Elle sourit face aux paroles du bai, il en fallait bien plus que ça pour la mettre mal à l'aise.

Vous pouvez regarder ce que vous voulez, les yeux sont fait pour ça non ?

Phobos prit instinctivement la tête, frôlant le corps de l'étalon. Ce contact si banal habituellement la fit frémir, laissant remonter sa queue avant de la plaquer de nouveau contre elle, la grise ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait mais son corps entier cherchait à appeler Belzé. Du haut de son jeune âge, elle tentait neamoins de refouler tout ça et de paraître naturelle.

Elle est trop choute Phobos Choute et badass.


Son contact est jeune, chaud, électrisant. L'étalon ne manque pas de remarquer l'appel de son corps, cette queue rapidement remise à sa place, mais sans ambiguïté sur un certain désir naissant chez la grise.
Belzé rit doucement à son tour tandis qu'il lui emboîte le pas.
- Eh bien, si c'est votre philosophie...
Tout en descendant à sa suite, avec des pas plus maladroits et prudents, il évalue son âge. La carrure de la jument l'a peut-être induit en erreur au début, mais il devine maintenant qu'elle est dans ses premières années. Peut-être ses premières chaleurs.
Le chemin est escarpé, trop à son goût. Il trébuche et heurte la croupe de Phobos, son souffle s'échouant contre sa peau pommelée.
-Oups.. pardon.