gros poisson

La blonde était venue se reposer près de l'eau, les sabots ancrés dans le sable fin. Les yeux clos, la tête basse, elle respirait avec bonheur l'air iodé. Le soleil partiellement caché par les nuages venait réchauffer sa peau. Les bourrasques de vent glissaient contre sa crinière blanche. Son esprit pouvait enfin s'apaiser.

Winterfell c'était éloigné des tumultes de la fête. Il avait un peu bu, mais pour une fois il restait parfaitement lucide. Après quelques minutes de marche, il remarque au loin la silhouette dorée d'Hélivia. L'étalon s'immobilise, hésitant à aller à sa rencontre. Il l'a connait de vue, mais ils n'étaient pas particulièrement proches. C'était peut-être l'occasion de faire connaissance ? A moins qu'elle ne se soit isolée volontairement pour avoir du calme. Indécis, il décide de l'avertir de sa présence en poussant un hennissement grave. Il guette sa réaction en se demandant si elle va l'inviter à la rejoindre.

Un hennissement résonne parmi le vacarme des vagues. Hélivia ouvrit les yeux et regarda derrière elle. Winterfell se tenait à quelques mètres, immobile. La jument lui sourit. Sans doute hésitait-il à la rejoindre. Bonjour Winterfell, viens, je t'en pris. Il est vrai que tout deux ne s'était jamais réellement présentés mais pour autant, Héli' savait qu'il était quelqu'un de bon.

Winterfell pointe ses oreilles vers l'avant, satisfait qu'elle l'invite à venir. Il s'avance d'un pas lent, ses crins s'agitent de droite à gauche au rythme de ses foulées. Il s'arrête à coté d'elle, à une distance raisonnable et regarde l'horizon dans la même direction que la jument. " C'est un joli couché de soleil. " commente t il pour lancer la conversation. L'astre solaire était partiellement caché par les nuages, et ses rayons dorés créaient des ombres sur dunes sableuses. " Comment vas-tu ? " demande t il en tournant la tête dans sa direction lentement. Il trouve la jument bien nostalgique ces derniers temps. Elle semblait... triste et distante. Ce n'était pas vraiment son genre. L'étalon pose un regard doux dans le sien pour l'inviter à se confier plus facilement.

Ses yeux bruns se levèrent vers le ciel lorsque l'étalon mentionna la beauté de ce dernier. Héli' acquiesça dans un petit sourire poli. Elle tourna la tête vers Winterfell lorsque ce dernier le questionna. Je vais bien, même si ces derniers temps je ne me sens pas forcement à ma place, confie-t-elle dans une moue timide. Et toi est-ce que ça va ? C'est plutôt à toi que je devrais poser la question, dit-elle en lui adressant un doux regard. Elle ne voulait pas non plus lui faire repenser à la mort de Gaïa mais se sentait tout de même obligée de lui retourner la question.

Winterfell l'écoute doucement, il ne peut refréner un sourire maussade. Très vite envahit par la nostalgie. " On apprend à vivre avec. " dit il d'une voix éprise de sentiments. Il a toujours la voix très douce et le coeur aux bords des lèvres lorsqu'il parle de Gaya. " Et toi, ça ne te fait pas bizarre de voir ton ex-mari se marier ? " demande t il, une question un peu sensible. Mais Winterfell était du genre maladroit, pas méchant. " Moi non plus je ne me sens plus à ma place.. " confesse t il, depuis son altercation avec Njörd, il s'isolait plus que jamais.  

La blonde écouta Winterfell mais retira légèrement son regard lorsqu'il mentionna Njörd. Il à refait sa vie, je suis heureuse pour lui. Notre histoire fait désormais partie du passé. La blonde remua sa crinière pour évacuer le petit gêne qui s'était pointé mais tourna la tête vers le grand mâle blanc lorsqu'il avoua ne pas se sentir à sa place, lui aussi. Elle plongea son donc regard dans le sien et lui sourit tendrement.

Winterfell hoche la tête, cherchant à retrouver son regard. Il trouve ses grands yeux clairs magnifiques. " C'est bien de le prendre comme ça, ça permet d'aller de l'avant. " dit il. Puis, ne voulant pas la mettre mal à l'aise, il repose son regard sur le coucher de soleil. Une légère odeur agréable vient titiller les naseaux de l'étalon blanc, il ne dit rien mais dilate les naseaux légèrement, réceptif.  

Oui... aller de l'avant... murmura-t-elle en fixant le blanc avec de grands yeux bruns. Elle sourit. Une idée farfelue lui traversa l'esprit. La blonde observa le mâle en battant des cils, ne se rendant pas du tout compte du gêne qu'elle pouvait créer. Mais Héli' reprit ses esprits et secoua la tête, elle n'avait plus les idées très claires en cette période.

Winterfell laisse son regard dériver sur l'horizon. Lorsque le silence s'installe, il repose doucement son regard dans le sien. Étrangement, il se retrouve captivé par son regard, d'une infime douceur. Un regard clair aux éclats bleutés, et des pupilles rondes comme deux lunes. Son visage est doux, détendus. Instinctivement, ses naseaux s'approchent des siens, comme ensorcelé. Il n'est qu'à un souffle d'elle. Son rythme cardiaque s'accélère légèrement, malgré toute sa volonté, il ne parvient pas à détourner le regard. Elle l'hypnotise, l'odeur qu'elle dégage l’enivre. Il n'est plus décisionnaire de son propre corps. Sans réfléchir, il se laisse aller et ses lèvres viennent s'emparer des siennes avec passion. Un baiser doux, langoureux, et terriblement sensuel.

La blonde lâcha un cris de surprise lorsque les lèvres de Winterfell rencontrèrent les siennes. Mais ne voulant pas que l'entier prenne ça pour un rejet, elle l'accompagna avec légèreté dans son baiser, rapprochant son corps du sien. Tous deux avaient la même idée en tête et ressentaient une attirance vibrante l'un pour l'autre. Cela faisait si longtemps qu'Héli n'avait pas ressentit à nouveaux cette sensation, ce désir commun. La chaleur lui monta à la tête et la sensualité des gestes de l'étalon la faisait perdre encore plus l'esprit. A ce moment précis, rien ne comptait plus, elle le voulait.

Winterfell n'était pas du genre forceur. Si Hélivia montrait quelconque signe d'opposition, il se serait arrêté aussitôt. Même si la jument pousse un petit couinement surpris, elle l'accompagne dans son baiser et n'oppose aucune résistance. L'étalon sent la chaleur grimper aux creux de ses reins. Il vient coller son poitrail au sien avec un peu plus de force. Exerçant une pression qui s'accentue légèrement pour montrer son impatience. Ses lèvres se décollent des lèvres d'Hélivia, il laisse glisser ses naseaux dans son cou, sensuellement, il fait grimper le désir. L'étalon dépose une multitude de baisers papillons le long de son échine. Sur l'encolure, le garrot, la colonne, il s'attarde un instant sur le creux des reins, une zone érogène.

Ses lèvres se serrèrent lorsqu'elle sentit les naseaux blancs de Winterfell découvrir son corps. Elle frissonnait à chaque pression. Malgrès les années, Héli avait tout de même gardé un corps svelte et digne d'une bombasse adolescente. Elle ses crins ses crins et caressa les flancs du mâle, envieuse. La jument releva très légèrement la queue et ronfla des naseaux. Un dernier regard lui fut jeté avant qu'elle ne baisse définitivement la tête, pressée.

L'étalon gronde légèrement, il est très impatient lui aussi. L'odeur que la jument dégage est délicieuse, il rêve de pouvoir la goûter toute entière. Lorsque celle-ci lève la queue, lui offrant libre accès à son intimité, Winterfell embrasse lentement le fruit du désir avant de se redresser sur ses postérieurs pour venir chevaucher la jument avec douceur. L'étalon tente d'être le plus doux possible dans ses gestes, il à conscience de sa masse et essaye de paraître le plus léger possible. L'étalon vient attraper une mèche de crins blonds et souffle un air chaud dans le cou de Hélivia avant de commencer à donner des coups de bassins. Tranquillement d'abord, le plaisir de sa partenaire avant tout.  

La jument sentit un frisson parcourir son corps tout entier lorsqu'il se dirigea vers sa croupe. Puis l'entier grimpa sur son dos. Elle le laissa s'équilibrer et écarta ses postérieurs. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ressentit cette sensation à nouveau. C'était comme une nouvelle première fois. Pour autant ce n'était pas aussi agréable que dans ses souvenirs. Elle baissa la tête, essayant de détendre ses muscles. Elle s'y attendait. Quelque chose était cassé en elle-même, la machine avait du mal à fonctionner. Héli' y prenait du plaisir, mais c'était accompagné d'une fine douleur qui prenait de plus en plus d’ampleur. Ne voulant pas décourager le blanc, elle lâcha quelques gémissements, tentant d'être la plus convaincante possible.