the labyrinth song

X A N D E R

X arpente la forêt lugubre sans réel but précis, excepté celui de se trouver le plus loin possible de toute forme de vie. Les chaleurs avaient débuté et chaque fois qu’il avait perdu le contrôle c’était durant ces périodes. Il ne voulait pas revivre ça, pour rien au monde.

Alors qu’il erre hasardeusement, une silhouette se détache d’entre les arbres, et il ne peine pas à l’identifier. Il s’immobilise, déstabilisé, ne s’attendant pas à la revoir un jour, et encore moins ici.

Il y a peu, il aurait fermé les yeux et aurait attendu que l’orage gronde, frappe et passe. Persuadé qu’elle le haïssait profondément, persuadé qu’elle se chargerait de lui même en dehors de la jungle, ne pouvant supporter ce qu’il avait pu faire à Nyveèn. Et il se serait laisser faire, il aurait accepté la sentence. Mais il avait décidé de se battre, qu’il devait reprendre le contrôle de lui même et de sa vie, alors sans même s’en rendre compte, son corps se tend, au moins prêt à encaisser un assaut, il verrait ensuite. Une boule d’angoisse se forme dans sa gorge, il ne voulait vraiment pas se battre contre elle. Et alors qu’il s’attend au pire, elle le déstabilise encore plus, lui demandant comment il allait, tout en semblant être sincère. Il reste un instant silencieux, l’observant avec curiosité de ses yeux troublants, ouvrant la bouche puis la fermant. Cela n’a pas d’importance. décrète t’il finalement, se laissant happer par ce qui l’intéressait plus : elle. Toi, comment tu vas ?

Spontanément, il avance vers elle, guidé par un instinct viscéral, par des sentiments qui ont leur place depuis longtemps au cœur de son être. Elle n’est pas seulement l’Alpha des Shaans, ni la mère de son unique enfant. Elle est spéciale pour lui, et elle le restera toujours. Et il sait, il sait que l’éclatement de son clan la consume, et il sait qu’il est en partie responsable de tout ça. Je suis désolé. Il était sincère, vraiment. Il n’avait jamais voulu qu’elle subisse tout ça. Il s’immobilise, trois mètres à peine les séparant à présent. Je n’ai jamais été ton ennemi Hekâ, je tiens trop à toi pour ça et c’est pour ça que j’ai accepté tes conditions sans broncher. Et si je n’étais pas ton ennemi j’étais malgré tout un danger, pour toi, pour les Shaans. Tu n’es t’es pas trompée, c’était la seule chose à faire, tu devais m’exiler pour les protéger tous. Et je suis désolé que ma famille ne l’ait pas compris. Il cherche son regard. Il se souvient de leur rencontre, de cette manière si habile et facile ils avaient eut de lire l’un en l’autre, sans parler. Alors tu n’as pas à t’excuser. Je suis une espèce de ... monstre incontrôlable. Le problème c’est que je n’étais pas le seul, mais que le second t’a dupé... Et si jamais tu estimes que j’en ai fait autant, je m’en excuse, ce n’est pas ce que j’ai voulu, j’ai toujours voulu être honnête et transparent avec toi.

(oh shit il est passé à la trappe celui là, sorry   )

Son regard lui échappe et son coeur se serre. Il a envie de s'approcher encore d'avantage, de venir lover ses naseaux contre la peau chaude de son visage et lui faire relever les yeux. Elle ne devrait pas avoir à les baisser ainsi, jamais en réalité. Il se fait violence pour rester immobile, ne voulant pas brûler les étapes, aller trop vite, la brusquer alors qu'elle revenait enfin vers lui. Et lorsque leurs yeux se retrouvent enfin, c'est lui qui les dérobent, honteux. Et j'ai toujours de la rage, de la haine et de la honte en repensant à ce que je lui ai fait subir. Elle a beau avoir fait des monstruosités elle aussi, je me sentirai toujours responsable et salit par cet acte. confesse t-il, d'une petite voix rauque, avant de relever les yeux vers elle dans un soupire las. Il ne se pardonnerait jamais, il le savait. Il avait décidé d'aller de l'avant, mais à tout jamais, cela le rongerait.
Il l'écoute attentivement, oreilles pointées vers elle, et lorsqu'elle demande implicitement son pardon, une de ses oreilles se tourne vers la droite, laissant transparaître sa perplexité. Tu n'auras pas mon pardon. commence t-il, avant d'enfin s'approcher de l'isabelle. Sa proximité fait vibrer sa peau, et tandis qu'il avait fait en sorte d'ignorer le manque que son absence avait créé en lui, il en ressent toute la puissance en cet instant. Parce que tu n'as pas besoin de l'avoir. Il n'y a rien à pardonner Hekâ. J'ai fauté, je suis le seul responsable de ce qui m'ait arrivé, et encore une fois, je ne t'en veux pas pour les décisions que tu as prises. Elles étaient nécessaires.