i can't see behind your eyes #P

La rouquine se concentrait sur les sensations que lui apportait le désert. Le sable chaud sous ses sabots, le vent qui lui fouettait doucement le visage, l'air sec qui s'engouffrait dans ses poumons... Tout ça en une fraction de seconde, le temps d'un clignement de yeux. Ses prunelles fouillaient inlassablement les dunes de sables et les pyramides, comme à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un.

H O O K E R
petite zikmu

Il avait la sensation d'être pris au piège dans une tempête de sable sans fin, que chaque nouveau pas pour avancer était une lutte incessante. Mais que chaque nouvelle bourrasque de vent trop forte le ramenait inlassablement à sa rage dévorante et à sa peine insoutenable. Il se tenait droit devant la pyramide. Extérieurement, on ne se douterait pas de son combat intérieur, et pourtant, il puisait dans l'ensemble de ses forces pour rester debout. Jusqu'à ce que cela devienne insupportable et qu'il se jette contre le mur de pierre, frappant de toutes ses forces dessus, criant, hurlant. Sa peau s'écorche mais il ne ressent rien. Et bientôt son sang macule la roche.

Et alors que le hurlement de l'étalon s'éleva dans les airs, ses yeux se posèrent automatiquement sur lui. Il lui sembla qu'elle put ressentir tout son désespoir, toute sa colère et sa tristesse comme s'ils étaient siens. Entendre son cri déchirant lui brisait le coeur. Elle déglutit péniblement avant de prendre le pas vers lui. Elle essaya de faire abstraction au sang qui tombait de sa peau picotée afin de garder les yeux droits sur son visage, cherchant son regard. Elle avait l'impression de sentir le sol trembler tant elle sentait la puissance de l'orage qui grondait en lui. Phoenix ne s'arrêta que lorsqu'elle se trouva à un ou deux pas de lui, son regard obstinément planté dans le sien. Elle le savait incontrôlable quand il se laissait gagner par la colère, mais elle n'avait jamais eu peur de lui et de ce qu'il était. Je ne te dirai pas que le temps efface les blessures. Tu sais comme moi que c'est faux. Je ne te dirai pas non plus qu'elle vivra toujours dans nos mémoires et nos coeurs. Ça, ça a beau être vrai, mais ça ne changera rien pour le moment. dit-elle à l'appaloosa. Elle aimerait le toucher, lui caresser la joue dans le but de l'apaiser, mais elle se retint, sachant que ce n'était pas le moment. Sa frustration était peut-être trop intense pour ça. Justice sera faîte à ta soeur, il te suffit d'être patient. Le coin de ses lèvres se retroussèrent de manière éphémère. Parle-moi, Hooker, je t'en prie. Je déteste te voir comme ça, ne t'emmure pas dans le silence.

Mais il ne la voit pas, il ne peut pas la voir. Sa vision est floue et sombre, rien ne semble exister d’autre que la puissance de sa haine et de sa culpabilité. Les coups continuent de pleuvoir, sa chair continue de s’entamer, éclaboussant son propre visage.
Dans les ténèbres, la voix de Phœnix perce. D’abord faiblement, puis plus distinctement. Il ne veut pas écouter, il ne veut pas parler. Il veut frapper encore et encore, détruire celle qui lui avait arraché une partie de son monde, une partie de son être. Il hurle encore. Peut être l’effraie t-II mais sur l’instant T il n’y pense pas, aveuglé. Ta sœur. Ce mot l’immobilise brusquement, presque brutalement. Gaya... Oh Gaya pardonne moi ... Et il s’effondre. Moralement et physiquement, se laissant tomber à genoux. Il se laisse submerger, ravager, emporté par le tsunami de ses émotions. Les larmes ruissellent abondamment sur ses joues et les spasmes violents de ses sanglots ébranlent son corps massif.

Elle se crispa en voyant que son intervention n'eut pas vraiment d'effet, sur le coup. Elle ferma les yeux, le visage fermé. Oui, il l'effrayait, parce qu'elle détestait le voir souffrir comme ça, elle avait horreur de le voir s'infliger de telles blessures, internes et externes. Elle ne rouvrit les paupières que lorsqu'elle l'entendit ployer sous le poids de la douleur de la perte de sa soeur. Elle n'osa pas l'approcher sur le coup, mais elle n'attendit pas bien longtemps avant de briser la courte distance qui les séparait pour aller se coucher contre lui. Phoenix glissa son encolure fine contre la sienne, dans un geste qui pouvait s'apparenter fortement à une étreinte. Il avait toujours été là pour elle, quand elle en avait eu besoin. À son tour d'être là pour lui.

Il a froid. Lui d’habitude toujours bouillant. Son monde est devenu si glacial et hostile. Ses paupières sont verrouillées si fortement qu’elles lui font mal. Il ne voulait pas rouvrir les yeux, il ne pouvait pas le faire en sachant que plus jamais il ne pourrait apercevoir le visage délicat et jovial de Gaya.
Et soudain un contact. Il se contracte, prêt à riposter, à repousser quiconque le toucherait, à hurler sur quiconque lui parlerait, à défoncer quiconque oserait prononcer son nom. Mais c’est Elle. Phœnix a tout les droits. Hooker se laisse carrément aller contre elle, n’ayant pas la force de lutter. Son corps réchauffe un peu le sien. Les pleurs se domptent, se calment et s’étouffent enfin après quelques minutes. Je lui arracherai le coeur, pour qu’elle ressente ce que ça fait. grogne t-il d’une voix rauque, cassée, ses yeux fixant les éclaboussures de son sang sur la roche de la pyramide, sa tête posée sur les antérieurs de Phœnix.

Elle appréhendait un peu sa réaction. Et si son coeur se pinça en le sentant se crisper, elle réprima un soupir de soulagement lorsqu'il se détendit enfin. À ce moment, Phoenix se mit à caresser doucement son encolure en faisant de grands et longs gestes partant de sa nuque jusqu'à plus de la moitié de son encolure. Elle aimerait chasser sa peine et sa douleur en soufflant dessus. Mais ce sont des blessures béantes, souffrantes que la perte de sa soeur a causé, elle en était bien consciente. Je sais. Et elle l'aura mérité. souffla-t-elle à l'étalon. Il était rare qu'on l'entende parler de violence comme ça, mais c'était un cas d'exception. Quoiqu'il est difficile d'arracher le coeur de quelqu'un qui n'en a pas. À nouveau un petit sourire passa en coup de vent avant de mourir sur les lèvres de l'alezane. Elle déposa un petit baiser sur la tempe de l'endeuillé, se voulant réconfortante. Ce que je vais te dire ne va sans doute pas te plaire et c'est normal. Mais la réalité est que le monde va continuer de tourner et qu'il te faudra continuer à avancer, aussi douloureusement que ce soit. Des gens meurent chaque jour. Un jour, ce sera quelqu'un d'autre, un jour ce sera moi qui partira. C'est comme ça que ça fonctionne. Elle marqua une petite pause, le regardant d'un oeil compréhensif. Je sais comment ça fait mal. Et pour être honnête, la mort de mon frère me fait toujours mal aujourd'hui. Mais il faut apprendre à vivre avec, en gardant les plus beaux souvenirs en tête. Elle dégagea le toupet du mâle de ses yeux. Mais s'il te plait, arrête de te blâmer pour quelque chose dont tu n'es pas coupable. Ce n'est pas de ta faute si elle est morte. Tu vas sans doute me dire que tu aurais dû la protéger, mais tu ne peux pas empêcher tous les malheurs du monde. Ce sont des pouvoirs que personne vivant dans ce bas-monde ne possède. Et ça, il est grand temps que tu t'en rendes compte. Du début à la fin, sa voix était restée douce, empathique, mais également ferme. Elle n'avait pas envie de s'obstiner avec lui, pas maintenant. L'heure était plutôt à essayer de ramener un brin de lumière dans sa vision obscurcie par la tristesse.

Il appréhende légèrement la réponse ou réaction de Phoenix, Hook n'était pas prêt à se confronter à un sermont sage, il avait un besoin viscéral de violence. Et lorsque que sa belle, sa si douce Phoenix, approuve à demi mot, cela lui arrache une nouvelle brève vague de sanglots incontrolables. Telle était l'abomination qu'avait commis Nyveèn pour que même la rouquine veuille qu'on attente à son être. Puis elle parviendrait presque à lui arracher un sourire, presque, si il avait été dans son état normal. Si il avait été maître de son être, maître de ses émotions. Mais ce n'est plus vraiment le cas. Un instant il se demande pourquoi il ressent tout si fort, tout si violemment, les bonnes commes mauvaises choses. Cela faisait de lui cet être passionné qu'il était, mais cela pouvait être si destructeur, comme aujourd'hui. Il est pourtant là quelque part, et je le trouverai. promit-il dans un murmure.
A peine commence t-elle à parler de nouveau que son corps tout entier se tend de nouveau, comme s'il avait d'avance deviner que ce qu'elle aurait à dire ne lui plairait pas, mais vraiment pas du tout. Et cela ne manque pas. Outre le fait qu'il n'a pas envie d'entendre que la vie continue, que le monde continue son bout de chemin sans Gaya et qu'il faut faire avec, elle parle de mort, de gens qui meurent tout les jours, ce dont il n'a strictement rien à foutre, mais surtout elle parle de sa possible mort à elle. L'appaloosa se relève brusquement, le regard fou. MAIS BORDEL DE MERDE PHOENIX ! JE T'INTERDIS ! JE T'INTERDIS DE DIRE CA PUTAIN ! Elle ne devait pas mourir, elle ne pouvait pas mourir. Surmonter la perte de sa petite sœur semblait déjà au delà de ses forces, si il devait perdre Phoenix... Il ne l'envisageait pas, jamais ! Cela avait beau être le cycle de la vie ce n'était pas sa putain de réalité à lui. Il hurle, hystérique, instable. J'en ai rien à foutre que des pauvres connards que je connais pas meurent ! C'est la différence entre toi et moi Phoenix. Tu t'intéresse aux autres, tu t'intéresse au monde en général. Putain j'en ai carrément rien à branler de toute cette merde. Mon monde à moi il tourne plus, il est en stand by complet, et je sais pas comment faire pour le relancer et merde j'en ai pas envie ! Parce qu'elle est morte ! ELLE EST MORTE ! Elle voulait qu'il parle ? Voilà. Mais c'était explosif, c'était Hooker. Il avait parfois du mal à voir au delà de son petit nombril, sa souffrance prenant trop de place, beaucoup trop de place. Les larmes ruissèlent sur ses joues sans qu'il ne s'en rende compte. Ses yeux se posent là où il ne faut pas, sur les marques encore visible des coups qu'elle a reçu par le fils de pute qui s'en ait pris à elle. Et toi .. Et toi t'as pas le droit de mourir, t'as pas le droit de me laisser aussi, t'as pas le droit ...

Peut-être bien qu'elle s'était attendue à ce genre de réaction. Quoiqu'il en soit, elle savait qu'en parlant dans le but de rationaliser les choses, ça ne lui plairait pas. Peut-être bien qu'elle n'aurait pas dû parler de sa propre mort, peut-être bien qu'elle n'aurait pas dû en rajouter une coche. Mais il fallait qu'il sache, qu'il se rende compte que la vie était éphémère et qu'on ne pouvait jamais savoir de quoi serait fait demain. Alors même si l'alezane ne flancha pas devant tant de désespoir, son coeur se déchirait davantage. Elle finit par laisser un petit soupir, avant de se relever plus tranquillement, après lui. Elle attendit quelques instants pour le laisser respirer un peu, ne pas revenir à lui immédiatement. Puis, lorsqu'elle jugea avoir attendu assez, elle vint essuyer les larmes de l'étalon, avant de se lover contre son poitrail. C'est pas pour demain, t'en fais pas. Bon, ça, elle ne pouvait pas le savoir, mais elle voulait juste le réconforter. Sa tête s'appuya légèrement contre son encolure, sous ses crins. Elle faisait tout pour paraître forte, pour qu'il puisse s'appuyer sur elle, mais c'était tellement dur de le voir si détruit. Faudra t'accrocher, Hook. Faudra t'accrocher parce que rien ni personne ne la ramènera. murmura-t-elle alors. Elle ne s'étala plus sur de longues et belles paroles d'espoir et de réconfort, elle savait que ça ne fonctionnerait pas avec lui, qu'il allait falloir qu'elle aille dans le court et dans l'impact. Mais pour le moment, elle avait juste envie de se taire, pour une poignée de secondes au moins.

Hooker est paumé, perdu dans un flot de sentiments contradictoires et tout aussi flous que fous. En dardant ses prunelles flamboyantes sur l'élue de son cœur, il est partagé entre le fait de rester éloigner d'elle et au contraire, d'être assez proche d'elle pour sentir le battement de son cœur contre le sien. Il lui en voulait d'avoir balancé qu'elle aussi elle mourrait bien un jour, mais il n'était pas assez lucide et rationnel pour l'entendre, et il ne voulait pas la blesser aussi, ses excès de rage bouillante le rendant plus instable et impulsif qu'en temps normal. Et en même temps … Putain qu'est ce qu'il avait besoin d'aide. Quand est ce qu'il était devenu si dépendant de quelqu'un ? Elle l'avait totalement subjugué et envoûté.
Le combat fait rage en lui, et l'envie de hurler encore et encore pour que cela cesse s'empare de nouveau de lui. Mais comme si elle le savait, comme si elle le ressentait, elle prend la décision pour lui et vient lover son poitrail contre le sien.
Ses mots ne le rassurent pas vraiment. C'est trop tard. Et étrangement, là dessus il est lucide, sachant que comme pour Gaya, si on lui arrachait Phoenix, cela serait sans crier gare. Putain il allait lui fouttre des gardes du corps au cul. Et elle le défoncerait pour ça, elle les défoncerait eux aussi, mais il en avait rien à foutre.
Le regard hagard, perdu dans le vide, il réfléchit à ses derniers mots. Comment ? murmure t-il, cherchant une solution dans sa tête, qui semble sur le point d'exploser, en vain. Au fond de lui, il s'en veut d'être comme ça, de se laisser anéantir sans contre attaquer ou se battre. Il s'en veut de pas être le roc qu'il est censé être les siens. Mais là tout de suite, c'est totalement au dessus de ses forces.
Alors que ses yeux dérivent hasardeusement sur les murs de la pyramide, il se heurte à son sang maculant le mur jouxtant l'entrée. Il faut que je nettoie ça.

Elle avait visé juste en venant chercher le contact. Il ne la repoussait pas, ne montrait pas de signe d'opposition non plus. Au fond, elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait s'il était perdu au point de ne plus accepter sa présence. Elle aurait été à court d'idées pour le réconforter, mais ça lui aurait fait mal aussi. Elle avait désespérément besoin de lui, elle aussi. Et le voir comme ça la torturait. Mais il fallait qu'elle tienne bon, pour lui, pour eux.
Phoenix glissa doucement son museau sous les crins de l'étalon, pour venir toucher sa peau brûlante de rage avec ses naseaux. Elle resta dans cette position de longues secondes, profitant du court silence, de cette période d'accalmie. Et contre ses attentes, les mots qui sortent de sa bouche ne sont pas aussi violents, pas aussi abondants qu'une minute plus tôt. L'alezane se recula lentement, pas trop, mais juste assez pour plonger son regard dans le sien. T'as la chance d'être entouré de gens qui tiennent à toi, qui t'aiment. Ils sont ta force. Il faut que tu t'accroches à eux. Ta famille vit ta peine, elle aussi. Vous devez la traverser ensemble. souffla-t-elle alors, une lueur déterminée, mais têtue dans ses yeux. Il la connaissait, elle en baisserait pas les bras, elle voulait le voir remonter la pente, même si c'était difficile. Phoe vint poser ses lèvres contre les siennes, rapidement, brièvement, lui volant un baiser aux saveurs de passion et de réconfort. Puis, elle le regarda à nouveau. Et moi, je t'aime et je ne te laisserai pas tomber. Il devrait pourtant savoir qu'elle serait capable de tout pour lui, malgré son caractère flamboyant.
Elle observa à son tour les éclaboussures de sang. Ça risquait d'en inquiéter quelques-uns, en effet. Mais dans un autre topic, Bryséis est en train de les nettoyer La rouquine glissa son regard sur son corps égratignés. Rien de bien grave, mais ça risquait de le gêner éventuellement. Il faudra qu'elle s'occupe de lui. Quelqu'un s'en occupera plus tard. Là, tout de suite, tu viens avec moi. T'as besoin de te détendre et de te reposer un peu. dit-elle, d'un ton sans appel, bien qu'avec un peu de légèreté dans la voix. Il fallait qu'elle passe outre sa propre peine pour prendre soin de lui, mais elle ne lui laissait pas non plus l'opportunité de refuser du temps à deux. Il en avait besoin, et elle aussi.

Il sait qu'elle a raison, qu'il n'est pas seul à vivre cette peine dévastatrice, mais il ne parvient pas à voir au delà de ses vives émotions, de ses propres sentiments. Hook a la sensation qu'un venin, qu'un poison, se répand petit à petit dans ses veines, et que le pire, il ne fait rien pour empêcher ça. C'est … Troublant, dérangeant. Tellement pas … Lui. Mais toute option pouvant envisager de faire autrement semble inaccessible, hors d'atteinte.
Les lèvres de Phoenix l'extirpe du flot de ses pensées qui commençait peu à peu à le submerger. Même dans un instant pareil, elle sait raviver la flamme en lui, même de manière fébrile, elle continuait de briller grâce à elle. Mais son baiser est trop court. Il aurait voulu se perdre désespérément contre sa bouche.
Elle commence à l’entraîner dans la pyramide, sans doute pour le soigner. Il suppose qu'il en a besoin, même si au fond, ces plaies sanguinolentes et sales lui font du bien. Sur l'instant T tout du moins. Avant qu'ils ne rentrent à l'intérieur, il l'interpelle d'une voix rauque. Phoenix ? Ses yeux ne sont pas aussi flamboyants que d'habitude, ils sont même d'une tristesse accablante, mais la sincérité de ses mots s'y lit avec d'autant plus de facilité. Je t'aime. souffle t-il. Le temps semble s'arrêter l'espace d'un instant, d'une poignée de seconde à peine. Un instant qui n'appartenait qu'à eux. Puis docilement, il finit par la suivre à l'intérieur.

OUT

Elle s'apprêtait à devoir s'obstiner avec lui pour qu'il la suive. Et elle savait qu'elle allait gagner, parce qu'elle ne lâchait jamais le morceau quand il s'agissait de prendre soin de lui et de soigner ses blessures. Mais étonnamment, il n'en fut rien et il se mit à la suivre en silence alors qu'elle le guidait vers le petit stock de plantes qu'elle avait mis à l'intérieur d'une pyramide. Elle aurait tellement aimé avoir une plante capable de soigner la douleur de son coeur, mais elle savait que c'était au-dessus de ses forces et qu'il devrait se battre contre sa peine. Elle ne pouvait que le supporter là-dedans.
Lorsqu'il s'arrêta, elle en fit de même, craignant qu'il ne lui fausse compagnie pour aller se calmer ailleurs au dernier moment. Mais son regard la figea légèrement tant elle n'avait pas eu la chance de le voir comme ça. Et puis, les paroles qui sortent de sa bouche la firent doucement sourire. C'étaient des mots si simples, si courts, mais qui signifiaient tant, surtout venant de lui. Phoenix ne lui répondit pas par la parole, se contentant de sourire et de lui jeter un de ces regards qui voulaient tout dire. Après tout, pas besoin de mots quand on pouvait lire directement dans le fond de l'âme de l'autre.

Ouuut