pamplemousse

Le grand brun progresse au milieu de l'épaisse brume la tête haute, légèrement inquiet de ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Aël a les naseaux qui ronflent et la queue panachée, aux alertes, il est prêt à se défendre si une quelque présence l'attaquerai.

Le grullo marchait un peu moins à tâtons. Il savait que le massif était recouvert d'herbe et de mousse tout du long, et que son sommet était dénudé d'obstacles potentiels. Mais Mahem n'avait pas pensé que l'obstacle, bah ça pouvait être quelqu'un. Alors il se cogne la tête contre celle du bai. 'Tain la vache... Il recule, un peu sonné. Ca va ? Il plisse les yeux, pour analyser les traits de l'inconnu.

Le brun avait entendu des bruits de pas venir de sa droite mais sans qu'il s'y attende, il fut percuté par un autre mâle. Il encaissa le coup mais fit tout de même une légère grimace sous la douleur du choc. Il braqua son regard sur l'inconnu en ronflant des naseaux. Orf ouais... Je peux pas trop t'en vouloir j'aurai pus faire la même vu le brouillard autour de nous...

Mahem rompt alors tout espace entre eux et entre dans l'espace vital du bai pour palper son chanfrein de ses naseaux, puis remonter jusqu'à son front. T'as une bosse. Il se recule enfin. Si ça te lance trop, j'ai quelques plantes qui soulagent. Juste au cas où.

Le mâle fronce les sourcils et regarde bizarrement le tacheté lorsqu'il commença son auscultation. Il en déduit qu'il était sans doute guérisseur après ce qu'il venait de dire. Il n'y a que ces fumeurs d'herbes de provences qui se baladent avec des médicaments sur eux. Ouais nan mais t'inquiètes je vais m'en remettre.

L'entier penche la tête sur le côté. Il avait cru sentir un parfum qu'il connaissait, quelque chose que le ai portait sur lui. Mais Mahem était bien loin de se douter qu'il s'agissait de l'odeur d'Adam. Tu fais quoi ? Tu vas où ? J'peux venir ? Oui, il avait déjà oublié cette histoire de bosse.

C:

Le brun fronce à nouveau des sourcils, perturbé par l'attitude du mâle. Euh ouais tu peux venir mais juste je... je marchais quoi... Aël n'était pas non plus agressif dans son attitude, pensant simplement que l'individu était un peu rêveur et pas conscient de toutes ses paroles et ses actes.

Jusqu'ici, marcher c'est un truc que je sais faire. Il glisse un sourire malicieux au brun. Sinon, tu fais quoi d'autre pour t'occuper ? L'entier se mit en marche, invitant l'inconnu à faire de même.

Le brun rejoignit le tacheté dans sa marche et lui lança un regard furtif lorsqu'il le questionna. Huum... je m’entraîne, je mange, je marche ? Il se creusa la tête et en couclut que sa vie était des plus banales. Je sais pas je vis. Tu fais des choses en particulier toi ?

Tout pareil, qu'il répond naïvement presque. Mais l'entier lève la tête vers le ciel. Des fois j'essaie de conter les étoiles aussi. Puis il avait cet attrait pour le vivant, pour la faune, la flore, tout ce qui vit autour de lui. Parce que tout le reste n'est pas lui, et tout ce qui n'est pas lui, il ne le comprend pas. Et c'est là que c'est intéressant.