blodreina

Mar 29 Oct 2019 - 13:28

B O R E A L E

Allie est perchée sur les falaises surplombant le fracas des vagues en contre bas. Elles sont particulièrement virulentes aujourd'hui, certainement en écho avec son coeur et son âme. L'horizon au loin est lui d'un noir sombre, menaçant, inquiétant. La tempête serait bientôt là, mais elle s'en moquait. Elle retenait les hurlements qui la déchirait de l'intérieur, observant avec un calme dérangeant la pierre sur laquelle les ossements de Tsunami reposaient encore. Bientôt, ses ennemis se décomposeraient eux aussi ici.

Mar 29 Oct 2019 - 13:36

Ce qu'elle foutait là, c'était une bonne question. Elle faisait entre autre du repérage, se baladant comme si elle était chez elle. Peut-être que bientôt Horus et elle rejoindront cette Tribu si mystérieuse, de laquelle on ne savait que peu de choses. Et c'était ce qui l'intéressait. Elle longeait une falaise, flirtant avec le précipice, leur danse rythmée par les bourrasque de vent et les poussées d'adrénaline quand elle se sentait presque basculer. Elle imaginait son corps se fracasser contre les rochers, et un frisson s'empara de sa nuque. Le vent, sûrement.
Ses iris fantomatiques s'accrochèrent à une silhouette pâle dans la nuit, elle aussi au bord de la falaise. Visiblement dans ses pensées. Azel se prit un instant à s'imaginer la pousser et entendre le fracas de ses os contre la pierre. Quelques notes supplémentaires à la poésie macabre de son esprit.

Dim 10 Nov 2019 - 23:40

Une oreille de la pie pivote en direction d'une inconnue, sans en avoir conscience néanmoins. Son corps réagit instinctivement tandis que son esprit lutte avec acharnement pour ne pas se laisser submerger par la tempête qui y fait rage. Ce n'est que lorsque qu'un parfum inconnu se mêle à celui des embruns de la mer qu'elle suit la trajectoire de son oreille et pivote son visage vers … Elle. Son corps est massif, mais elle devine aisément des courbes féminines. Le poignard s'enfonce un peu plus dans son cœur, sa carrure lui rappelle celle de sa mère. Alors doit-elle la détester ou l'aduler pour ça ? Elle avance dans sa direction, sans que Boréale ne se décide à la fuir ou la rejoindre, restant immobile aux abords du précipice. N'a t-elle pas assez de monde à haïr pour le moment ? Allie avait besoin d'un échappatoire, et voilà qu'elle se présentait à elle. Qu'importe. La pie tourne brusquement ses sabots dans la direction de l'inconnue et avance d'un pas déterminé vers elle, ses yeux dépareillés se frayant un chemin jusqu'aux siens. Elle n'a rien à faire de qui elle est, elle veut juste qu'en cet instant, elle soit sienne. Elle en a violemment besoin. Si bien qu'elle prend à peine le temps de s'immobiliser lorsqu'elles se font enfin face, et sans crier gare, elle s'empare de sa bouche, lui dérobant un baiser rempli d'un mélange déroutant de glace et de feu, sans se soucier de comment elle réagirait. Elle pourrait très bien être surprise et choquée qu'une autre jument l'embrasse ainsi et fuir. Elle pourrait tout aussi bien être en colère et l'envoyer dégringoler de la falaise. Tout comme elle pourrait apprécier et se laisser consumer. Et sans doute était ce cette incertitude qui rendait cet acte si vital et exquis.

Lun 18 Nov 2019 - 10:53

Et tandis que la musique semblait s'achever sur ses dernières notes, une autre pris le relais, rythmée de tambours et de basses. Elle eut à peine le temps de plonger dans son regard assassin et bancal qu'elle était assaillie par des lèvres affamées. Juste un instant, très court et éphémère, Azel se prit à imaginer la faire tomber, juste pour la curiosité de voir ces flammes s'éteindre dans ce regard singulier. Mais elle l'avait déjà oublié, prise entre flammes et glaces. Elle reprit ses esprits, et se redressa, avant d'emporter ce corps avec elle, avec son propre poids, jusqu'à le sentir percuter quelque chose, un arbre ou de la roche, peut-être. Les veines brûlantes, Azel se laissa aller à de longs baisers langoureux, la goûtant de l'intérieur, des picotements le long de la nuque. Son corps se colla au sien, et sa langue quitta la sienne pour découvrir de nouvelles zones, s'imprégnant de son parfum, de son goût. Peu importait comment elle s'appelait, de toute façon ça lui était bien égal. Si aucune d'elles n'avait d'identité aujourd'hui, elles pourraient être n'importe qui mais surtout n'importe quoi.

Ven 31 Jan 2020 - 14:03

Allie se laisse emporter par l'inconnue, sans savoir si elle la dirige vers le précipice ou autre part. Lorsque leur deux corps fiévreux se retrouvent coincés par quelque chose, elle comprend qu'elle peut mettre encore plus d'ardeur dans son baiser sans craindre de chuter en s'être laissant aller à sa passion et son desespoir. Sa bouche ne laisse pas de répit à la sienne, l'explorant sans aucune once de timidité, s'imprégnant de son goût et de son odeur. Sa langue caresse la sienne sans douceur, sans violence non plus. Mais sa peine et sa rage viennent se mêler au bal de ses ardeurs, et tout perd brusquement de sa saveur, et elle ne veut pas gâcher cet instant, ne veut pas la gâcher elle. Elle s'interrompt brutalement, reprenant ainsi son souffle, sans s'être aperçue avant qu'elle en manquait. La bouche encore entrouverte, elle glisse ses yeux dépareillés dans la siens. Et sans un mot échangé, elle s'en va aussi soudainement qu'elle est venue.

ELLIPSE

Cela fait quelques jours que la cérémonie a eut lieu, et Allie arpente le bord du précipice, espérant la revoir.

Toundra avait exploré depuis la cérémonie, bien qu'elle l'ait déjà fait un peu en amont. Il lui était arrivé de repenser à cet échange bref et brûlant entre elle et la dénommée Boréale. Désormais toutes deux enfants de l'île, Azel arpentait les falaises, mais par pur hasard. Elle croisa la fragrance de la bicolore, et crut un instant que ses souvenirs se matérialisaient, avant de croiser son regard bancal quelques secondes plus tard. La grise ne s'arrêta pas dans sa démarche. Elles avaient eu l'occasion d'échanger deux ou trois fois au sein de la roche-mère, pour des questions concernant la Tribu. Mais aujourd'hui, la gardienne planta ses iris céruléennes dans les siennes, fermement. La commissure de ses lèvres se contracta dans l'esquisse d'un rictus désinvolte. « Tu es là pour finir ce que tu as commencé ? »

Le parfum de Toundra, dont elle a pris le temps de s’imprégner, trône dans l'air, imposant sa présence au milieu de toutes les autres fragrances qui vont et qui viennent autour d’Allie. Elle n'a pas à la chercher bien longtemps du regard, sa silhouette ibérique se dessine rapidement sous ses yeux, qui prennent un malin plaisir à s'aventurer sur les courbes musclées de son corps pommelé. La pie s'engage à son tour vers elle, et lorsqu'elle sent son regard chercher le sien, elle vient le soutenir sans pudeur. Son sourire désinvolte l'a fait se mordre légèrement la lèvre inférieure, gourmande, impatiente. Elle s'arrête uniquement une fois face à face, totalement intrusive face à son espace personnel. Es tu là pour que je finisse ce que j'ai commencé ? rétorque t-elle de manière effrontée, ses yeux quittant un instant les siens pour glisser jusqu'à sa bouche, avant d'y revenir et d’hausser un sourcil accompagné d’un sourire désinvolte, à son tour.

Je précise que ce rp se passe avant que Toundra ne découvre pour Absy/Faucon

Boréale. Elle se tenait là devant elle, avec cet air légèrement effronté, ce sourire qu'elle aurait bien balayé de son visage. Elle était restée sur sa faim, la dernière fois, elle ne pouvait pas s'en cacher. « Je ne me souviens pas très bien de là où on était, la dernière fois. Tu n'as qu'à me rafraîchir la mémoire ? » provoqua-t-elle, haussant un sourcil imaginaire. Toundra avait une mémoire très sélective, et ne se souvenait que de l'essentiel. Mais rien qu'à se souvenir de ces vestiges, elle sentit une vague de chaleur faire frémir ses reins.

Allie hésite entre être amusée et séduite par la manière dont elle la provoque ou d'être vexée par les mots qui sortent de sa bouche. Alors elle décide de mélanger toutes ces émotions ensemble, pour que cela soit plus explosif encore. Elle franchit le peu de distance qui les sépare encore, féline, puis vient plaquer brusquement et un peu brutalement son poitrail contre le sien. La musculature de Boréale est loin de faire pitié, mais celle de Toundra encore plus. La bouche légèrement entrouverte, fébrile de cette proximité indécente, ses yeux glissent de nouveau vers l'objet de ses convoitises : sa bouche. Mais contre toute attente, ce n'est pas de ses lèvres qu'elle s'accapare, mais de sa peau. Dure, tendue, telle une armure impénétrable. Allie arque l'encolure pour commencer ses caresses lancinantes sur la pointe de son épaule, laissant ses naseaux tracer des courbes invisibles, de manière appuyée, et parfois, d'un léger effleurement seulement. Petit à petit, lentement, elle remonte jusqu'à sa gorge. Cette fois elle s'attarde sur cette zone, l'embrasse de manière langoureuse, puis ses dents se mêlent à la danse, le baiser ce faisant plus … Mordant.

Ven 6 Mar 2020 - 14:15

Toundra se laissa griser quelques instants, attentive à la progression de la bicolore sur sa peau. Son être frémit, et dans ce frisson, elle abandonna sa passivité. Elle tendit son encolure, la laissant se promener à sa guise sur cette zone si fragile, si vitale de son corps. Mais la grise, elle, ne connaissait ni la délicatesse, ni la douceur. Et ce n'était pas quelque chose qui faisait partie d'elle. Qui n'e fera probablement jamais partie, d'ailleurs.
C'était à son tour de la goûter. Alors Toundra, souhaitant rencontrer sa peau, détendit son encolure, la rendant de ce fait moins accessible - bien que ces baisers soient exquis. Son souffle l'effleura d'abord, avant que ce ne soient ses lèvres qui rencontrent son épiderme. Si la grise ne connaissait pas la délicatesse, elle n'en restait pas moins suave, sensuelle. Elle vint mordiller l'arrête de l'une de ses oreilles, son souffle se heurtant à ces dernières, avant qu'elle ne contourne l'arrondis de sa ganache, jusqu'à glisser aux vibrisses. Sans détours, sa langue vint rencontrer la sienne directement, en souvenir de leur dernière rencontre. Frappée par une vague de chaleur, elle appuya davantage son baiser langoureux, jusqu'à ce que l'une d'elle ne soit de nouveau acculée, prisonnière, proie, amante.

Mar 17 Mar 2020 - 13:17

Sa peau a un léger goût musqué, ce qui la fait interompre un instant son baiser pour passer sa langue sur sa lèvre, s'en imprégnant plus franchement encore. Mais tandis qu'elle veut reprendre la découverte gourmande de son corps, Toundra tend son encolure pour l'explorer à son tour, taisant ses contestations avant qu'elles n'aient pu sortir de sa bouche. Allie la laisse docilement faire, savourant ses caresses. Il n'y a pas de douceur, mais il y a de l'envie, de la sensualité, de l'exaltation. Et c'est tout ce qu'il lui faut. Alors qu'elle se dirige progressivement vers sa bouche, cette dernière à commencer à s'entrouvrir pour l'accueillir, et les retrouvailles entre leurs deux langues ne se fait pas attendre, c'est explosif, délicieux, impétueux. Boréale n'est pas spectatrice, elle prend part à ce baiser brûlant, mais elle sent bien que cette fois, c'est l'ibérique qui en a les rênes. Elle apprécie ce qu'elle lui offre, bien qu'elle y ajoute ses notes de participations de temps à autre, mordillant l'une de ses lèvres, caressant sa langue de la sienne. Lorsque son souffle vient à manquer, c'est à contre cœur qu'elle recule légèrement sa bouche de la sienne, un sourire voluptueux portés à ses lèvres gonflés de leur baiser intense. Et maintenant que tu as la mémoire rafraîchie ?... Une touche de défi et d'audace pointe dans sa voix.

Mer 25 Mar 2020 - 14:00

Leurs lèvres terminent finalement de se séparer, bien que leurs souffles s'entremêlent toujours. Toundra elle-même sentait qu'elle commençait à manquer, et prit quelques inspirations pour calmer son essoufflement. « Maintenant que je me souviens, je peux rentrer à la Roche-Mère en paix. » ironisa-t-elle, d'un ton toujours un peu moqueur et franchement provocateur. Ceci dit, un sourire demeurait également sur ses propres lèvres. Discret, mais présent.

Ce n'est pas vraiment de l'avis et de l'envie d'Allie de rentrer maintenant, et elle pense que ce n'est pas celle de Toundra non plus. Il est satisfaisant de se remémorer certains souvenirs. Mutine, Boréale se met en mouvement, tournant autour de l'ibérique en l'effleurant de ses naseaux, lentement, doucement. Sensuellement. Mais c'est galvanisant de s'en créer des nouveaux... Elle finit sa ronde en revenant à son point de départ, son visage face aux siens.

Elle la suivait du coin de l’œil, se fiant à ses autres sens quand elle quittait la limite de son champ de vision. Elle savait que Boréale n'allait pas se défiler, ni s'arrêter là. Et Toundra non plus. A vrai dire, elle ne savait pas très bien comment s'y prendre, et il lui fallut tout ce temps pour se dire qu'au final, il valait mieux ne pas y réfléchir. Elle cueillit ses paroles d'un silence désinvolte. Dans la continuité de ses gestes, lorsque Boréale s'arrêta, Toundra se mit en mouvement. Comme deux félins qui se seraient tournés autour, jaugés, avant de se rapprocher encore. Ce fut du bout des lèvres qu'elle effleura les siennes, sans s'y attarder. Pour la faire languir, toujours plus. Pour mettre le feu aux braises qui subsistaient en souvenir de leur dernière rencontre. Et comme si elle préparait son feu de joie avec minutie, ses vibrisses touchaient la peau, de sa ganache d'abord. Puis, le bout de ses naseaux vint suivre la courbe de son encolure, lentement, jusqu'au garrot. Son épaule était collée à la sienne, dans une pression subtile. Ce corps, elle l'explorait, comme une carte qu'elle analyserait pour trouver son trésor. Elle déposa des baisers brûlants, des baisers mordants. De ceux qui ne réclamaient pas d'amour et qui n'en exprimaient pas.

Comme elle le pensait, l'espérait plutôt, Toundra ne la laisse pas seule et l'accompagne dans leur danse, rien qu'à elles. Elle l'imite, la drôle, la touche, la déshabille des naseaux. Allie, réceptive, ne se retient pas de frémir à chaque frisson qu'elle lui arrache de manière exquise. L'incendie s'éveille déjà, et petit à petit, il prendra une ampleur terrible. Et elle s'y abandonnera avec joie.
Boréale clos ses paupières sur ses iris vairons, savoure avec plus d'attention encore et de justesse la progression de ses caresses légères sur son encolure, et les rouvre à l'instant où son épaule fait pression sur la sienne. Le corps de l'ibérique s'offre également à elle. Allie débute par le garrot de Toundra, y déposant subtilement ses lèvres, l'embrassant d'un baiser langoureux d'abord, puis mordant ensuite, y laissant ses dents dans une morsure subtilement dosée, zone sensible et justement. Elle glisse ensuite le long de son épaule, suivant la courbe de son muscle de ses naseaux cette fois, puis sa bouche reprend les rênes de la valse, déposant des baisers brûlants le long de son flanc, zone tout aussi sensible si ce n'est plus, que son garrot.