bronzer des yeux

X A N D E R

Et le papa en question n’est pas bien loin Il approche de Thyl, de son pas fluide et léger, et une fois à la hauteur de son fils il laisse ses naseaux courir le long de son dos jusqu’à remonter à son toupet qu’il ébouriffe gentiment. Salut fiston. Qu’est ce que tu regardes ? interroge t’il en suivant son regard vers les cieux.

La comparaison entre ses yeux et le ciel le fait sourire. Mais ce sourire se dissipe doucement lorsque Thyl parle des siens. Lentement, X baisse son regard vers le jeune poulain qui le regarde fixement, la tête bien haute et droite, en accès direct à ses pupilles sombres. Il s'y perd un instant, mais il ne se laisse pas meurtrir. Au contraire, une partie d'elle vit en son fils, et c'était le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire. Non Thyl, ils ne deviendront pas bleus. Il amène son visage à hauteur du sien. Tu as les yeux de ta grand mère, de ma maman à moi. D'un noir profond, puissant, qui ne craint rien ni personne. Soit en toujours fier.

X s'efforce de ne pas flancher, de rester tout aussi fort qu'il venait de l'intimer à son fils. Ses yeux s'humidifient pourtant malgré tout ses efforts, mais les larmes ne roulent pas sur ses joues. Il se contente d'un rictus triste avant d'hocher la tête. Oui, nous avons la même maman Azara, Aszio et moi. J'aurai aimé que tu la connaisses. Il vient embrasser le front de Thyl avant de le ramener doucement contre son poitrail. Asmund a créé une statue de glace à son effigie, je t’emmènerai la voir.

La voix et la présence de Thyl apaise sa peine. Il ne pensait pas être capable d’aimer autant un être, il ne pensait pas être capable d'être un père, pour ne pas l'avoir été par deux fois auparavant. Mais son fils était tel un cadeau, un trésor, qu'il chérissait chaque jour.
La remarque du poulain lui arrache un sourire, à la fois amusé et tendre. Je ne le suis pas non plus. Personne n’est aussi courageux qu’elle. confie t-il dans un murmure, au creux de son oreille, comme un secret. Soit ce que tu as envie d'être Thyl. Personne n’est en droit de t’obliger à quoi que ce soit.

X grimace mais ne peut s'empêcher de rire face à la requête de Thyl. Venant de Bryséis, cela ne le surprend pas, et il aurait beau dire à l’andalouse que ce n'est qu'un enfant, elle, son père et son oncle avaient grandi en se battant, être un enfant n'est pas une excuse valable à leurs yeux. Mais ça l’est aux siens. Et même pour plus tard, si son fils ne voulait pas devenir guerrier, il ne le deviendrait pas et il le soutiendrait, tout comme dans chacun de ses choix, qu'il diffère des idéaux des Tsoldurs ou pas. J’irai parlé avec Bryséis. promit-il avec un sourire. Sourire qui s’agrandit en entendant les rêves et les espoirs de son fils. Puis il se met à plisser les yeux. C’est un secret même pour ton père ?! s’exclame t-il, feignant d’être outré. Avant de rire et de lui faire une attaque de chatouille à l'aide de ses naseaux sur ses côtes. Quand il cesse, un éclair nostalgique passe dans ses yeux. Je serai honoré d'avoir une de tes créations avec les crins de mamie.