Luciole //F//

■ La jument avait envie de revivre ce moment et elle était venue à la pouponnière aux papillons pour le revivre une nouvelle fois. La beauté et la joie de voir les papillons voler autour d'elle, c'était un plaisir pour les yeux. Après plusieurs minutes de marche, Irisviel arriva enfin à destination et se mit à trottiner d'un sens à l'autre, excitée à l'idée de voir les papillons à nouveau. La pie se sentait gamine à nouveau et parfois, cela pouvait faire du bien à l'âme. Elle n'avait pas remarqué le mâle encore, mais cela ne saurait tarder et après un moment, les papillons se mirent à voler, tout autour d'elle. Elle riait tel un ange et sautillait comme une enfant, si ravissante à regarder. La jument en fait était bien loin encore du jeune étalon et elle était si concentrée à s'amuser au travers des papillons qu'elle ne l'avait pas vu.

■ Elle était tellement heureuse et inconsciemment, la femelle s'approchait de plus en plus du jeune mâle qui brusquement se mit à hurler ce qui eut comme réflexe de faire hurler la demoiselle. Irisviel sursauta et tomba sur le cul, les deux yeux grands ouverts, complètement ahurie par la situation et sous le choc. Lentement, ses yeux se tournèrent vers la fleure protégée du mâle et elle souffla, rassurée de ne pas l'avoir écrasé. Ensuite, Iris releva les yeux et les posèrent dans ceux du jeunot, désolée. « Excusez-moi! Merci de m'avoir prévenue... J'étais dans mon petit monde et je n'avais jamais remarqué cette fleure avec tous ces merveilleux papillons autour de moi. » souffla-t-elle, en souriant.

Par la suite, elle se redressa et se remise sur pied avant de s'ébrouer un petit coup avant de rigoler un brin. C'était une situation tout de même amusante et comique. « J'ai fais un saut en vous entendant hurler, j'étais sûre que j'allais mourir. » avoua-t-elle, en éclatant de rire.

■ La jument se mit à rire, elle trouvait le petit adorable et finit par lui sourire doucement. « C'est mon habitude de vouvoyer ceux que je rencontre par simple politesse. Il serait plus adapté de nous tutoyer, évidemment. » lâcha-t-elle, en lui faisant un petit clin d'oeil, amusée.

■ Soudainement, une lumière s'alluma dans son esprit et un immense sourire apparu sur son visage, très heureuse. « Oh! Mais, tu es Filao. Je suis tellement heureuse de faire ta rencontre, moi c'est Irisviel. » lança-t-elle, enthousiaste. Elle poursuivit ensuite, si pleine de vie et d'amour. « Je suis la grande amie de ta maman, Myosotis. » expliqua-t-elle, sincère.

■ Irisviel ne savait pas grand chose sur le petit Filao, à vrai dire, Myo ne lui avait seulement mentionné le nom de ses enfants et elles avaient tellement de choses à se raconter, son amie était fière de sa progéniture. « Elle m'a simplement mentionné ton nom et je sais à quel point elle est heureuse de t'avoir. » dit-elle, sincère et souriante.

■ La jument se mit lentement au pas et tourna la tête en direction du jeunot, bienveillante. « J'ai rencontré ta mère à la source de cristal et nous nous sommes très rapidement bien entendu. Nous avons pris le temps de discuter et ensuite, elle est allée me montrer son chez elle, un endroit merveilleux. C'est tout près du lagon. J'ai visité son clan et je ne peux que dire du bien de ce milieu. » lâcha-t-elle, sérieuse. « Elle est d'ailleurs plus comme ma meilleure amie qu'une simple amie pour tout dire. » ajouta-t-elle, en souriant.

■ Elle devait lui accorder, il était mignon dans sa manière d'apporter les choses et lorsqu'il lui posa la question, Irisviel sourit fortement. « À vrai dire, entre moi et Myosotis, il y a eu une chimie très forte dès le moment où nous nous rencontré. C'est peut-être difficile à croire, mais ce lien qui nous unis est exceptionnel, c'est comme si on connaissait déjà tout de l'autre et ta maman c'est un peu cela qui s'est produit. Nous étions si à l'aise toutes les deux que l'amitié s'est créée très aisément et nous ne sommes pas encore de meilleures amies, mais il y a une très forte amitié qui est déjà installée. Tu vas probablement connaître cela toi aussi et je te le souhaite sincèrement, c'est merveilleux. L'amitié, il y a plusieurs phase et nous deux, moi et ta mère, c'est comme si nous étions toute de suite sauté à la phase de liens de coeur aussitôt. » expliqua-t-elle, avec douceur et précision, ne voulant pas trop mêler le petit Filao. Elle marchait toujours avec le jeune adolescent à ses côtés, ravie de passer du temps avec le fils de sa grande amie et cela la rendait très heureuse.