L'amour commence souvent par une guerre. //F//

Est-ce que ça faisait des jours, des semaines, voir des mois qu'il marchait ? Il n'en avait aucune idée. Il n'a plus conscience du temps qui tourne, qui défile et le fait vieillir de jour en jour. Mais la vérité, c'est que cela fait des années qu'il marche, sans cesse, après avoir tout abandonné. La gloire, ce privilège de pouvoir avoir un harem de femme rien que pour lui. Il en avait chié pour en arriver jusque là. Puis, il y a eu Myo. Cet oiseau au beau pelage doré qui lui a toujours échappé, toujours dit " non ". Mais à lui, on ne lui dit pas, non. Il a fouillé bien longtemps depuis sa disparition jusqu'à remettre la main sur la piste de cette dernière. Enfin, il l'a enfin retrouvé. Son seul et unique amour, celle qui l'appartient et lui a toujours appartenu. Et jusqu'à sa mort.

Voilà plusieurs semaines qu'il a réussit à prendre place au centre des solitaires, sous un faux nom et sans chercher à avoir de l'attention. Il est patient, à son age. Bien que dans un sens il est aussi un peu impatient de pouvoir prendre sa belle dans ses bras ; il ne lui laissera pas le choix. Il a attendu qu'on vienne vers lui, qu'on le questionne, pour qu'il puisse à son tour questionner et à force, connaître l'emplacement de celle qu'il est venu chercher. Elle est reine, elle a un roi, et des enfants. Ces affirmations n'ont eu que pour effet de le faire entrer dans une colère noire. C'était avec lui qu'elle devait finir, et personne d'autre. Quitte à tuer quiconque lui barrerai la route.

En parlant de route, en voilà un qui tombe à pic. Il se souvient, c'est Filao, un fils à sa belle. Dans l'ombre il l'analyse, et il ne fera pas le poids contre lui. Un adolescent qui n'a pas encore développé tout les muscles qu'il possède, et surtout bien trop à l'ouest, pas assez attentif pour l'avoir remarqué. L'imposant étalon doré sort enfin de sa tanière pour s'avancer doucement vers lui, sans plus cacher sa présence. Cela ne sert à rien, il gagnera. Salut. sa voix est rauque et profondément teintée de noirceur. Il ne veut pas le tuer, cela ne servira qu'à faire s'envoler sa douce de plus belle. Non, il le prendra en otage. Sans attendre une réponse de sa part, il s'abat sur lui telle une vipère, attrapant aussitôt la crinière du jeunot pour le clouer au sol, sa tête sous son énorme sabot. Il ne lui fait pas de mal, il veut juste causer et ne pas risquer qu'il s'échappe. Où est Myosotis ? par contre, il ne sera pas patient.



comme convenu avec healiah, je fais de PG, j'espère que ça ne te dérange pas, sinon j'édite (:

Ses naseaux ronds effleurent avec lenteur le toupet, les oreilles, la nuque du jeune mâle qu'il empêche de se relever, humant profondément le parfum que ce dernier dégage. C'est quelque chose de dégueulasse, ça lui pique le nez. Néanmoins il ne peut s'en empêcher, réussissant à capter des notes florales du parfum de Myosotis. Quel délice. La dernière réponse que lui donne Filao ne l'arrange pas et ne vont pas réussir à satisfaire ses besoins, ses envies. Il insiste encore un peu sur la pression qu'il exerce sur le cou du jeune mâle, de façon à lui faire comprendre qu'à présent, ici, il n'est rien. Ce n'était pas vraiment une question. dit-il dans le creux de son oreille, toujours avec cette voix perfide et malsaine.
Il attrape de ses dents un bout de peau de l'encolure du jeunot pour l'envoyer balader plus loin, pour qu'il comprenne qui commandait. Elle comprendra bien vite, avec ton absence. un sourire diabolique orne dans le coin de ses lèvres, et l'étalon doré s'empresse de rejoindre le corps frêle de l'adolescent pour reprendre entre ses dents ses crins et l'obliger à se lever, et le tourner vers le précipice. Allez, retourne au bord. grogne-t-il, claquant des dents dans le vide. Il aurait bien aimé le malmener, mais il doit être entier pour pouvoir l'échanger contre sa belle.

Kieser crache au sol le bout de peau qu'il tient encore entre ses dents, sentant encore le sang couler dans sa gorge. Cette sensation lui arrache un frisson de plaisir, ne quittant pas sa proie du regard. Sans oublier évidemment qui était sa proie principale. Et l'étalon commençait à perdre patience, ne voulant pas jouer les nounous trop longtemps, avec un fils qui aurait pu être le sien. Même si, il s'en doute, des enfants à lui se trouvent à la pelle dans le monde entier. Mais ce n'est pas pareil. Son sang, mêlé à celui de Myosotis. Un enfant béni des Dieux, pensait-il.
L'enfant pleurniche, et cela n'a que de résultat de l'énerver encore plus. Ferme-là. grogne-t-il, fermant fortement ses yeux quelques secondes pour essayer de garder en mémoire ce beau tableau : celui de lui en compagnie de Myo, et des enfants qu'elle lui aura offert. De tout ces mots doux qui sortent de sa bouche. Mais à trop être sans la lune, voilà qu'il se fait surprendre. Le jeune mâle s'élance dans le vide, prêt à risquer sa vie dans le vide plutôt que sous ses gros sabots. Sans réfléchir, l'imposant doré attrape la crinière du jeunot pour le retenir, usant de 90% de ses forces pour ne pas qu'il tombe, qu'ils tombent à deux, et le ramener sur la terre ferme où il dépose à nouveau son antérieur sur la joue de Filao. Refais ça, et je te crève. Je t'offrirai une mort lente, et douloureuse. dit-il tout essoufflé. Kieser se redresse alors, sans retirer la pression qu'il exerce sur le visage de l'enfant, histoire de bien lui faire comprendre.

C'est alors qu'il pousse un profond hennissement puissant et féroce, sans intérêt pour n'importe qui. Mais bien distinct pour Myosotis.

Kieser ignore les insultes du petit jeune, lorsque dans ses yeux se reflète la silhouette angélique de Myosotis qui s'élance jusqu'à lui, avec une telle rapidité pour le rejoindre qu'il en verse presque une larme. Pour lui, c'était inconcevable qu'elle se comporte ainsi pour la vie de son fils qu'il tient entre ses sabots. Pour lui, c'est surtout l'impatience de le rejoindre et qu'ensemble ils partent enfin de ce trou pourri pour fonder une belle et grande famille ; en comptant bien évidemment la présence de son harem, dont il devra reconstituer après l'abandon du premier pour chercher sa belle. Il ne peut pas lui en vouloir bien longtemps. Cependant, les premiers mots qui sortent de la bouche de l'objet de ses désirs ont pour effet de le refroidir bien vite. Une colère commence à naître, et il force légèrement sur son emprise. C'est tout ce que tu trouves à dire, après tout ce temps ? son visage se crispe et toutes traces de sourire de la revoir disparaît.
Kieser finit par sortir son sabot du visage du jeunot, sans quitter sa belle blonde du regard. Il roule des muscles, retenant une irrésistible envie de lui sauter dessus pour lui faire un môme là, maintenant, de suite. Qu'elle lui appartienne définitivement, et que leur amour se concrétise enfin. A la place il baisse son encolure pour venir effleurer le visage de l'enfant, passant sa langue vulgaire sur cette dernière. Il est en bon état. il analyse quelques secondes ses traits, pour lever ses yeux froids vers Myosotis. Mais ça aurait dû être mon fils, Myosotis. commence-t-il, d'une voix aussi sombre que les intentions qui l'habitent. Avec qui m'as-tu été infidèle ?

Des enfants faibles, Myosotis. grogne-t-il, préférant ne pas préciser le sort tragique qu'a connu le fils, trop faible pour lui.
C'est le moment que choisit Filao pour jouer les héro, plantant ses petites dents dans l'antérieur de l'étalon qui l'agite par réflexe dans le vide pour se dégager de son emprise, ne retenant pas un grognement de douleur, mêlé à de nombreux jurons. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Il le lève assez haut, prêt à le faire s'écraser dans le crane de l'enfant, lorsque Myosotis décide à son tour de jouer l’héroïne en le bousculant pour l'éloigner de son enfant. Et ils pensent, tout les deux, faire le poids ? Et alors que l'enfant semble prêt à s'enfuir, Kieser ne se gêne pas bousculer sa bien aimé et rattraper Filao, saisissant sa crinière pour l'envoyer contre le tronc d'un arbre et le bloquer. Écoutes moi attentivement, sale mioche. il rapproche son chanfrein du sien, crispant ses muscles pour ne pas le réduire en miette. Si tu ouvres ta gueule, sache que sa petite maman ne tiendra pas longtemps. un sourire étrange étire les lèvres sombres de l'étalon, qui s'écarte finalement pour le laisser partir. Bien que l'envie de l'égorger l'excitait au plus haut point.

En parlant d'excitation, une fois seul avec sa bien-aimé, l'odeur de ses chaleurs lui vient jusqu'à ses naseaux pour le remettre sur le droit chemin. Alors, mon coeur.. il se retourne doucement, bloquant la seule issue qu'avait Myosotis de s'enfuir - à moins qu'elle ne veuille faire le saut de l'ange elle-aussi. Il dilate ses naseaux au maximum, inspirant bruyamment le parfum qu'elle dégage. .. prête à partir ? elle le sait, elle n'a pas le choix. Contournant la demoiselle, il colle brutalement son poitrail à la croupe de la jolie princesse, l'obligeant à avancer droit devant. Il sait qu'elle n'essayera pas de s'échapper. Elle sait de quoi il est capable. Même si il est seul contre un groupe entier, la rage qu'il canalise depuis le départ de Myosotis pourra en tuer au moins deux, voir trois. Kieser pose son nez au niveau de la base de sa queue, humant à nouveau les bonnes odeurs qui s'en dégagent pour y planter ses dents. Dés qu'on sera arrivés à destination, tu ne m'échapperas plus.