we are born when we die

Iris : 6
Désolé du retard, je n'avais jamais vu que tu avais répondu. Une chance que j'ai fais le tour de tous mes sujets, sinon je n'aurais jamais pu mettre de réponse.

■ La bicolore n'avait pas d'autres choix, car la femelle ne semblait pas plus vouloir cesser ses attaques et Iris n'était pas de celles qui se laissaient marcher sur les pieds. Elle faisait de son mieux et à chaque fois que c'était possible, la dame tentait de faire quelques mouvements vers l'arrière, n'appréciant pas du tout le combat. Même elle détestait cela plus que tout au monde et l'autre jument ne semblait pas vouloir s'arrêter ou souffler. Sans plus attendre, l'adversaire s'attaqua à coup de sabots à sa croupe et elle lâcha un énorme cris de douleurs, faisant fuir les oiseaux dans les arbres, une nuée incroyable. La jument fit de même, se cabrant et tentant de se défendre du mieux qu'elle le pouvait, les larmes perlant son visage et tombant sur celui de son adversaire, elle pleurait de tristesse, mais surtout car elle n'avait jamais voulu cela. Ensuite, elle souffla fortement, le sang commençant à sortir de ses naseaux, c'était n'importe quoi cette situation et Irisviel voulait arrêter. Elle recula encore en encore, aussi longtemps que cela lui était possible de le faire et elle fut stopper par un tronc d'arbre. Son regard se posa sur l'étrangère qui ne s'était toujours pas nommée et elle n'avait que chagrin.

  Mercii

■ Elle avait de la misère a garder son souffle régulier, la douleur n'avait de cesse d'augmenter encore et encore, du sang glissait lentement sur sa robe bicolore. Irisviel avait un terrible mal de tête dû au coup qu'elle avait reçu, sa croupe lui faisait un mal de chien et son encolure ruisselait de sang, elle était dans un piteux état. L'ange avait les jambes qui tremblaient sous la douleur et la pression, les combats, ce n'était décidément pas sa tasse de thé, elle exécrait cela plus que tout dans ce monde.

Le vent souffla doucement, il était froid et pinçant, l'atmosphère avait tout de même beaucoup changé, c'était devenu plus sombre et la brume s'était levée. Ses crins s'envolèrent dans la bourrasque de vent, s'entremêlant facilement. La grise pommelée finit par se stopper brusquement, Iris leva lentement les yeux, dégoulinant de petites perles et les plongèrent dans ceux de l'inconnue. Lorsque la jument s'approcha de la pie, l'archange eut le réflexe de reculer machinalement la tête, coincée contre le tronc et l'étrangère. Sa question la percuta et elle détourna aussitôt le regard, la douleur l'envahissant subitement. C'était difficile pour elle, car cette situation lui rappelait en parallèle celle qu'elle avait jadis vécu étant pouliche et quand sa famille s'était faite tué par son... père.

Ce père qu'elle aurait pu aimé et rire ensemble qui malheureusement n'était qu'un assassin sans coeur et narcissique. Il avait assassiné sa grande soeur et son grand frère, pour finalement garder la mère comme la cerise sur le sunday. Iris avait tout vu et encore aujourd'hui, cela la hantait et l'affaiblissait toujours, mais elle devait rester courageuse. Elle finit doucement, avec douceur à poser ses pupilles d'un bleu azur dans celles de l'inconnue et rester courageuse comme elle l'avait toujours été, depuis enfant. « Je souffre intérieurement. La douleur engendré par les coups est moins douloureuse que ce que cela peut faire à l'esprit et au coeur. Présentement, je ne désirais rien de tout cela et je ne voulais pas de ce combat. » murmura-t-elle, la voix si faible et si fatiguée par les événements.

Là, elle voulait vraiment partir, même si l'envie d'explorer quelques minutes plus tôt avait été forte, maintenant, l'ange n'en ressentait plus le désir. Irisviel voulait partir et se soigner à l'antre des guérisseurs, à l'abri de toutes personnes potentiellement dangereuse. « Laisse-moi partir, je t'en supplie. Tu es beaucoup plus forte que moi, je ne fais pas le poids et je ne veux pas y mettre du coeur. Laisse-moi, s'il vous plait. Je tenais seulement à visiter le lieu à la base et explorer. Je ne cherche pas les ennuis. » supplia-t-elle, presque en crachant du sang sur le sol froid. Bientôt, elle ne serait plus capable de tenir debout, il ne s'agissait là qu'une question de temps...

Ce n'était pas elle que de se battre et être ainsi, Iris n'en voulait pas à l'inconnue et elle voulait simplement disparaître en ce moment. Elle ne voulait aucune pitié et elle ne voulait pas faire pitié, le but ici c'était de simplement partir.