/ vapeurs sucrées

aïe -4 pour des lèvres mordues
az: 1

Elle y a cru pourtant. Parce que depuis le début, elle avait senti le drôle de regard qu'il portait sur elle. Elle avait senti qu'elle ne le laissait pas totalement indifférent. Elle a beau être jeune, ces choses là ne lui échappent pas. Mais elle l'a laissé approcher. Elle l'a laissé retourner le situation. Elle l'a laissé frôler ses lèvres, violer sa pudeur alors qu'il savait très bien. Il savait très bien qu'elle jouait un rôle. Mais il en a profité.
Et elle aurait fait pareil à sa place.
Lorsqu'il saisit ses lèvres, il ne la ménage pas une seule seconde. Il lui déchire la lèvre du bas qui se met à saigner immédiatement. Azara pousse un cri de surprise, à la fois stupéfaite qu'il y soit allé si fort, et criant aussi la douleur provoquée par la morsure. Ça fait un mal de chien putin. Et le pire, c'est que ça ne s'arrête pas de saigner. Ça, il va lui payer. Leçon numéro deux : ne pas croire que ton adversaire est plus bête que toi. Toujours couchée sur le ventre, elle relève lentement la tête vers lui et le foudroie du regard.

Bientôt, le sable sous son visage est totalement écarlate. Un petit morceau de lèvre pend à sa bouche. En une fraction de secondes, Azara s'est remise debout. Elle ne dit rien, se contente de le rejoindre calmement, avançant au pas. Elle laisse derrière elle une traînée de goutte de sang. Arrivée à hauteur de son adversaire, la tornade grise lui offre un grand sourire emplit d'insolence et surtout.. de sang. Ses dents sont teintées de rouge. « Tu voulais être le seul à poser tes lèvres sur les miennes n'est-ce pas ? »

j'avoue, ça fait mal aux lèvres

Alors qu'elle le foudroie du regard, il s'en veut presque. Il fixe cette lèvre qui s'envahit de sang en quelques secondes seulement. C'est encore une gamine, peut-être qu'il n'aurait pas dû y aller aussi fort avec elle, même si elle agit comme une jument forte et assurée. Pourtant, on n'a jamais pris de pincettes avec lui, et il est devenu ce qu'il souhaitait être. Il la laisse venir vers lui, cette fois n'affichant plus aucune intention de se battre. Il a déjà gagné et puis, au vu de leur différence d'âge et d'expérience, c'était un peu couru d'avance. Il affronte son sourire en élargissant le sien. Elle a l'air terrifiante, comme ça, à sourire baignée dans le sang. Faucon, loin de trouver ça dégoûtant, trouve presque cela plus attirant encore. Il peine à détacher son oeil de ses lèvres rougies, avec pour excuse qu'elle en parle. Eh bien c'est sûr que quand tes lèvres vont se réveiller, tu ne vas plus vouloir qu'on les touche pendant un moment. Là, c'est encore chaud, tu ne sentiras rien pendant quelques heures. Comme un sous-entendu. On peut recommencer, si tu veux. Moins férocement.
Parce que bien sûr qu'elle lui fait de l'effet. Elle ressemble à une tornade sauvage et violente, une force de la nature encore pas apprivoisée. Il avance d'un pas, plus détendu. J'suis le premier ? À poser mes lèvres sur les tiennes, qu'il demande, presque curieux.

Et pour couronner le tout, après l'avoir presque vaincue, il ne répond pas à sa question. D'abord il l'humilie, ensuite il l'ignore. Elle exagère peut-être un peu, en assurant cela ; puisque la réponse de l'étalon entre dans la continuité de cette question. Elle croit comprendre le sous-entendu, plisse les yeux, puis le chasse immédiatement de ses pensées. Elle ne compte pas se laisser manipuler si facilement par celui qui l'a vaincue. Et puis quoi encore ? Comme si elle allait réellement lui offrir ses lèvres volontairement, sans but précis. Il a loupé sa chance pour la gloire, dommage.
Mais encore une fois, elle aurait fait pareil.

Ses oreilles restent orientées vers l'arrière, comme une habitude, comme une particularité physique. Elle passe un coup de langue sur sa lèvre ensanglantée. En effet, elle ne sent pas grand chose. Sa lèvre est comme anesthésiée. Du coin de l’œil, elle observe l'entier approcher. Sur le sol, Azara crache une gerbe de sang entre eux, signe qu'il ne doit pas approcher davantage. Elle le défie du regard. « Ça se pourrait bien. »

Faucon incline la tête face à son crachas au sol, qu'il fixe un instant sans émotion. Il avance encore d'un pas, provocateur. Puis, il s'immobilise et vient tendre son encolure fine, effleurant les lèvres de la grise des siennes, avec une douceur qu'on ne lui soupçonnerait pas au vu de son comportement avant ça. Mais sans lui donner de véritable baiser, il se retire, ramenant son cou vers son poitrail et l'observant, une lueur malicieuse au fond de son oeil bleu. Je suis honoré, alors, répond-il d'une voix basse, comme pour lui dire : je garderai le secret, ne t'en fais pas. Puis, il décide d'entrer dans l'eau pour laver son corps de la sueur et des quelques traces de sang qui la macule. Il y trempe directement sa tête, pour ôter toute trace à la bouche à cause de celle de la jeune femelle puis détend ses muscles dans l'eau, tout en gardant Azara dans son champ de vision, au cas où il lui resterait encore une once d'énergie inopinée qui la pousserait à se jeter sur lui. Tu avais des questions ?

Il remarque bien qu'elle le suit des yeux plus abruptement que l'on ne tiendrait un chien dangereux en laisse. Mais il la laisse faire, ne se montrant nullement gêné par ses yeux sur lui, profitant d'un calme qui est de courte durée. Il papillonne des yeux, fixant le droit sur elle, parfaitement calme. On m'appelle l'ovni, tututututu Faucon. Il ne retourne pas la question, se doutant qu'elle n'y répondrait sûrement pas vu son comportement méfiant. Ce qui peut se comprendre après leur rapide combat. Il s'ébroue pour se débarrasser de toutes gouttes d'eau dans ses naseaux. Il a saisi la distance qu'elle a imposé et même si cela le titille, cette fois, il ne la brisera pas lui-même. Il lui laisse se demander ce qu'elle veut, puisqu'elle non plus n'a pas semblé insensible.

(edit vic : ma blague était nulle mdr)

mdrrr

Il la fixe toujours, gardant son oeil bleu enfoncé dans le sien. Un harpon jeté pour ne pas la laisser s'échapper. Azara, il retient. Cela ne lui dit rien, malgré son odeur de l'Erg. Peu importe. Il ne changera pas de comportement, de toute façon. Ce n'est pas à moi de juger ce à quoi je me résume ou non. Et sur ces mots, il fait encore un pas. Provocateur.

Faucon ne répond pas. Non pas pour l'humilier ou l'ignorer, juste parce qu'il ne souhaite pas débattre sur ce sujet. À la place de ça, il avance encore, vu qu'elle n'a pas semblé hostile avant. Qu'elle essaie de se jeter sur lui, tiens. Impressionnant sans être menaçant, il plante sa silhouette fine et noueuse devant la sienne, plus chétive encore. Il devine pourtant sous son corps d'adolescente les muscles imposants qui se dessineront par la suite. Peut-être qu'un jour, elle aura le dessus sur lui. Peut-être.
Il avance jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres d'elle, son oeil bleu prenant toute la place, comme celui d'un cyclope prête à la dévorer. Il avance l'encolure et ses lèvres viennent frôler celles d'Azara - joli prénom au passage. Elles sont encore chaudes, encore endormies sans doute, si bien qu'elle ne doit pas en sentir la douleur, seulement l'électricité que peut provoquer un contact aussi indécent, jouant sur le fil entre contact et frôlement.

Faucon s'attend évidemment à cette réaction et il ramène son encolure d'un seul coup vers son poitrail. Malgré la vivacité de son geste, elle a réussi à lui attraper la lèvre supérieure et il sent un léger goût métallique quand il passe sa langue dessus. Son oeil bleu s'est allumé d'un éclat électrique. J'espérais bien que tu ne te laisses pas faire aussi facilement, non ! réplique-t-il en riant, toujours parfaitement détendu. Comme ça, t'es plus toute seule à avoir les lèvres abîmées. Bon, les tiennes sont quand même plus amochées

Faucon relève, en effet, son oeil de ses lèvres jusqu'à son visage. Elle est observatrice, la petite. Il passe sa langue sur sa lèvre blessée, la regardant droit dans les yeux ce qui fait de son geste une provocation de plus. Non, tu as raison, avoue-t-il tranquillement. Il ne ment pas, Faucon. Ce n'est pas pour cette raison que je les fixe. Sa voix s'est faite plus basse, c'est léger comme changement, presque imperceptible.

La révélation chatouille Azara. Elle agite ses petites oreilles d'avant en arrière, démontrant sa curiosité et son amusement. « Ah non ? » Elle s'approche d'un pas assuré. Pourtant, elle reste méfiante. Elle fait mine d'être surprise par cette information. Pourtant, elle en était sûre. Mais elle veut simplement l'entendre.. Féline et joueuse, elle se met à tourner lentement autour de l'étalon sans jamais le quitter des yeux.